HMS A7
Le HMS A7[Note 1] était un sous-marin britannique de classe A, construit pour la Royal Navy au cours de la première décennie du XXe siècle. Il a coulé lors d’un entraînement en 1914, causant la perte de tout son équipage. Les efforts pour le sauver ont échoué et son épave est devenue un site protégé. Il est interdit de plonger sur l’épave sans permis du ministère de la Défense.
HMS A7 | |||
Le HMS A7 | |||
Type | Sous-marin | ||
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Classe | Classe A | ||
Fonction | militaire | ||
Histoire | |||
A servi dans | Royal Navy | ||
Commanditaire | Royal Navy | ||
Constructeur | Vickers | ||
Chantier naval | Barrow-in-Furness Royaume-Uni | ||
Fabrication | acier | ||
Quille posée | |||
Lancement | |||
Commission | |||
Statut | Coulé dans Whitsand Bay le | ||
Équipage | |||
Équipage | 2 officiers, 9 sous-mariniers | ||
Caractéristiques techniques | |||
Longueur | 32.15 m | ||
Maître-bau | 3.88 m | ||
Tirant d'eau | 3.88 m | ||
Déplacement | 190 tonnes en surface 207 t en plongée |
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Propulsion | 1 moteur Ă essence 1 moteur Ă©lectrique |
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Puissance | essence : 450 ch Ă©lectrique : 150 ch |
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Vitesse | 11 nœuds en surface 7 nœuds en plongée |
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Caractéristiques militaires | |||
Armement | 2 tubes lance-torpilles de 457 mm (2 torpilles) | ||
Rayon d'action | 360 nautiques à 10 nœuds en surface 20 nautiques à 5 nœuds en plongée |
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Localisation | |||
Coordonnées | 50° 19′ 45″ nord, 4° 18′ 25″ ouest | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Angleterre
GĂ©olocalisation sur la carte : Cornouailles
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Conception
Le HMS A7 faisait partie de la première classe de sous-marins de conception britanniques, bien que légèrement plus gros, plus rapide et plus lourdement armé que le navire de tête, le HMS A1. Ces sous-marins avaient une longueur totale de 32 mètres, un maître-bau de 3,9 m et un tirant d'eau moyen de 3,3 m. Ils avaient un déplacement de 190 tonnes en surface et 209 tonnes en immersion. Les sous-marins de classe A avaient un équipage de 2 officiers et 11 matelots[1].
Pour la navigation en surface, les navires étaient propulsés par un unique moteur à essence Wolseley à 16 cylindres de 450 chevaux-vapeur (336 kW) qui entraînait un unique arbre d'hélice. Lorsqu’il étaient en immersion, l’hélice était entraînée par un moteur électrique de 150 chevaux (112 kW). Ils pouvaient atteindre 10 nœuds (19 km/h) en surface et 7 nœuds (13 km/h) sous l’eau. À la surface, le HMS A2 avait un rayon d'action de 320 milles marins (590 km) à 10 nœuds (19 km/h)[1]. En immersion, l’autonomie était de seulement 30 milles marins (56 km) à 5 nœuds (9,3 km/h)[2].
Ces navires étaient armés de deux tubes lance-torpilles de 18 pouces (450 mm) à l’avant. Ils pouvaient transporter une paire de torpilles de rechange, mais en général, ils ne le faisaient pas, de sorte qu’ils devaient compenser leur poids par un poids équivalent de carburant[3].
Engagements
Le HMS A7 a été commandé à Vickers dans le cadre du programme naval de 1903-1904[4]. Il fut construit à leur chantier naval de Barrow-in-Furness. Sa quille fut posée le . Il fut lancé le et achevé le [2].
Il a coulé dans Whitsand Bay, en Cornouailles, le , alors qu’il effectuait des attaques factices à la torpille contre la canonnière HMS Pygmy, en collaboration avec le sous-marin HMS A9. L’accident a entraîné la perte de tout son équipage, On a observé dans l’eau des remous, que l’on pense provoqués par la tentative désespérée de l’équipage pour évacuer l’eau de ses ballasts et remonter à la surface[5].
L’emplacement du naufrage fut marqué par une bouée, puis le HMS Pygmy est retourné à Plymouth Sound pour signaler la catastrophe. Le Pygmy est retourné sur les lieux dans l’après-midi, mais il n’a pas pu localiser la bouée parce que les conditions météorologiques s’étaient détériorées. Il a ensuite fallu cinq jours pour localiser le sous-marin, qui a été retrouvé à 37 m de profondeur, avec 6,1 m de poupe enfouie dans le fond boueux et avec sa proue à 10 m au-dessus du fond, relevée à un angle de 30°[5]. Plusieurs tentatives ont été faites pour le renflouer au cours du mois suivant, en attachant une aussière à l’anneau de remorquage de l’étrave ou en enroulant des aussières en acier autour de sa coque, mais son arrière était trop profondément enfoncé dans la boue et les aussières se sont détachées sans le sortir. Il se trouve aujourd’hui toujours à l’endroit où il a coulé, enfoui jusqu’à sa ligne de flottaison dans le fond plat et boueux, sous 37 mètres d’eau. En 2001, il a été déclaré comme l’une des 16 épaves dans les eaux britanniques désignées comme "Sites contrôlés" en vertu de la Protection of Military Remains Act par le gouvernement britannique et sur lesquels on ne peut pas plonger sans permission spéciale.
En 2014, l’équipe du projet SHIPS à Plymouth a terminé une enquête archéologique sur le sous-marin A7, après avoir obtenu un permis du ministère de la Défense britannique[6].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMS A7 » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin
Références
- Gardiner & Gray, p. 86
- Akermann, p. 120
- Harrison, chapitre 27
- Harrison, chapitre 3
- Holt, chapitre 7
- Holt, chapitre 1
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, , reprint of the 1989 éd. (ISBN 1-904381-05-7)
- (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy (Rev. ed.), London, Chatham Publishing, (ISBN 978-1-86176-281-8).
- (en) Conway's All the World's Fighting Ships: 1906–1921, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-85177-245-5)
- (en) A. N. Harrison, « The Development of HM Submarines From Holland No. 1 (1901) to Porpoise (1930) (BR3043) » [archive du ], Submariners Association: Barrow in Furness Branch, (consulté le )
- (en) Innes McCartney, Lost Patrols: Submarine Wrecks of the English Channel,
- (en) Peter Holt, HM Submarine A7, An Archaeological Assessment, BAR British Series no. 613, Oxford,, (ISBN 978-1407-31374-0)