HĂ´tel de Brionne
L’hôtel de Brionne, dit aussi hôtel d’Armagnac, est un hôtel particulier parisien, construit vers 1676, il est reconstruit en 1734, sur les plans de l'architecte Robert de Cotte. Il est détruit vers 1806.
HĂ´tel de Brionne | ||
À droite la façade (vers 1735/1811). À gauche le palais des Tuileries. | ||
Type | HĂ´tel particulier | |
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Architecte | Robert de Cotte | |
Fin construction | Le premier 1676 Le deuxième 1734 |
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Destination actuelle | détruit vers 1806 | |
Coordonnées | 48° 51′ 47″ nord, 2° 19′ 59″ est | |
Pays | France | |
Localité | Paris | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
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Histoire
Le premier hôtel particulier dit hôtel d'Armagnac, ou de Brionne, est construit vers 1676, pour le grand écuyer de France, Louis de Lorraine (1641-1718), comte d’Armagnac, de Charny et de Brionne[1].
En 1734, cet hôtel particulier est reconstruit, sur un terrain en limite des Tuileries, suivant les plans de Robert de Cotte, architecte[2] pour Charles de Lorraine (1684-1751), comte d’Armagnac, septième fils du précédent, qui a obtenu également, en 1712, la charge de grand écuyer de France[1].
Cette demeure fut appelée simultanément des deux noms de Brionne et d’Armagnac mais fut finalement dénommée simplement l’hôtel de Brionne. Il semble qu'il ait été distinct de l’hôtel de La Vallière en 1772, mais il y était réuni sous Louis XVI[1].
Sous la Révolution, le Comité de sûreté générale s'y installe dans la première semaine du mois de . Il partage alors les lieux avec d'autres Comité et Commissions. Un passage couvert permettait de communiquer avec le palais des Tuileries. Le Comité l'occupe seul à partir du mois d' jusqu'à sa dissolution en [3].
En 1801, l'hôtel est la résidence de Caroline Bonaparte et de Joachim Murat, comme l'atteste la duchesse d'Abrantès : « Un jour je fus la voir à l’hôtel de Brionne où elle logeait alors. Elle occupait le rez-de-chaussée, et M. Benezech et toute sa famille étaient au premier »[4].
L’hôtel de Brionne est démoli vers 1806, à la même époque que les autres bâtiments de la rue du Carrousel, ces destructions provoquant la disparition de cette rue parisienne. La place du Carrousel s'étend alors des Tuileries jusqu’à la hauteur de la rue de Rohan, et depuis la grande galerie du bord de l’eau jusqu’à celle qui longe la rue de Rivoli. Le déblaiement en fut achevé en 1849[3].
Architecture
- Aile gauche.
- Façade côté cour.
- Façade côté jardin.
Notes et références
- Berty 1866, p. 282.
- « Notice Rameau : Paris (France) - Hôtel de Brionne », sur BNF, (consulté le ).
- Cadio 2012, § 8.
- Junot d'Abrantès 1835, p. 84.
Voir aussi
Bibliographie
- Laure Junot d'Abrantès, Mémoires sur Napoléon, la Révolution, le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Restauration, Bruxelles, Didot, , 404 p. (lire en ligne), p.84
- Adolphe Berty, Topographie historique du vieux Paris : RĂ©gion du Louvre et des Tuileries, t. 1, Paris, Imprimerie nationale, , 2e Ă©d., 336 p. (lire en ligne), p. 282.
- Émilie Cadio, « Le Comité de sûreté générale (1792-1795) », La Révolution. Cahiers de l'Institut d'histoire de la Révolution française française, no 3 « Les comités des assemblées révolutionnaires : des laboratoires de la loi »,‎ (DOI 10.4000/lrf.676, lire en ligne, consulté le ).