Place du Carrousel

Ce site est desservi par la station de métro Palais Royal - Musée du Louvre.

Elle tient son nom du Grand Carrousel, un spectacle d'équitation militaire donné en ce lieu par Louis XIV du 5 au 6 juin 1662, à l'occasion de la naissance de son fils Louis de France[1].

Projet non réalisé d’aménagement de la place du Carrousel au Louvre, vers 1784.

Avant le XVII^e siècle, le lieu était constitué d'un terrain vague pris entre le palais des Tuileries et l'enceinte de Charles V[2], rendue inutile au XVI^e siècle par la construction de l'enceinte des Fossés Jaunes plus à l'ouest. En 1600, un jardin, dit « de Mademoiselle » (en référence à Marie de Bourbon-Montpensier), y est aménagé. Il est détruit en 1655[3]. La place est créée en 1662 pour permettre la tenue du carrousel qui lui donne son nom.

D'une taille plus modeste qu'aujourd'hui, la place du Carrousel se trouvait entre l'hôtel de Longueville et la cour du palais des Tuileries, qui était fermée par une grille. Edmond et Jules de Goncourt y situent l'hôtel particulier où Louise-Julie-Constance de Brionne (1734-1815) tint salon au XVIIIe siècle[4].

Pendant la Révolution, la place est renommée « place de la Fraternité[3] ».

L'arc de triomphe du Carrousel est édifié entre 1806 et 1808 pour servir d'entrée d'honneur au palais des Tuileries[3].

Durant les Trois Glorieuses, la place fut le théâtre d'affrontement entre les insurgés et la troupe.

La place est agrandie par phases successives au début du XIX^e après démolition de maisons de la rue Saint-Nicaise[3] et de la rue de Rohan[5].

Napoléon passant en revue la garde, place du Carrousel
Horace Vernet, 1841-1842
Wallace Collection, Londres.

Cette place était fréquemment utilisée pour les revues de la Garde par Napoléon. Le tableau en grisaille d'Horace Vernet conservé à la Wallace Collection à Londres, est une réplique de la grande toile de lui présentée au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. La scène représentée peut avoir eu lieu vers 1808-1809. Sur la gauche, on peut voir le palais des Tuileries détruit en 1871, et à droite l'Arc du Carrousel avec au sommet les chevaux de bronze de la basilique Saint-Marc de Venise, qui avaient été pris par les Français et furent rendus en 1815[6].

La place prend ses proportions actuelles après l'achèvement du palais du Louvre dans les années 1850 et après la disparition du palais des Tuileries, en 1883, qui ouvre la place à l'ouest sur l'axe historique.

Entre l'arc de triomphe du Carrousel et l'entrée du musée se trouvent deux statues d'Antoine-François Gérard, L’Histoire et La France victorieuse.

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  La place du Carrousel sur le plan de Turgot (1739).
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  La place dans la première partie du XIX^e.
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  La place lors de la démolition des immeubles à l'intérieur de la cour du Louvre (vers 1850).
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  La place du Carrousel en 1853 après le dégagement de la cour du Louvre.
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  Place du Carrousel (vers 1910).

• Arnaud de Laporte, ministre
• Jacques Cazotte, écrivain

• Giuseppe De Nittis, Place du Carrousel, ruines des Tuileries (1882), huile sur toile, musée du Louvre (Paris).

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  Place du Carrousel vue du palais du Louvre (grande galerie).
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  L'arc de triomphe du Carrousel.
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  Vue de la place en direction du sud-ouest.

Panorama à 360° de la place du Carrousel.

• Hélène Delalex, Le Carrousel du Roi-Soleil, textes de Charles Perrault, Paris, coéd. Gallimard/Ville de Versailles, 2016, 2 volumes sous coffret, 216 p. (ISBN 9782070197699).