Gustave Lassalle-Bordes
Gustave Lassalle-Bordes, ou Gustave de Lassalle-Bordes, est un peintre français du romantisme du XIXe siècle. Sa date de naissance, 1814 ou 1815, ainsi que son lieu de naissance, Bezolles (Gers) ou Auch, sont incertains. Il est mort le à Auch[1].
Peinture murale de l'Ă©glise Saint-Nicolas de NĂ©rac
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Période d'activité |
- |
Nom de naissance |
Gustave Joseph Marie de Lassalle-Bordes |
Nationalité | |
Activité | |
Mouvement | |
Influencé par |
La Mort de Cléopâtre (musée d'Autun) Peintures murales de l'église Saint-Nicolas de Nérac |
Biographie
Il appartient Ă une famille de petite noblesse gasconne.
Formation Ă Paris
Il monte à Paris à 17 ans pour y étudier la peinture et plus particulièrement la peinture d’histoire. Il est l'élève de Paul Delaroche et le collaborateur de Charles-Philippe Larivière, peintre d’histoire. Puis il travaille avec Jules-Claude Ziegler sur la réalisation des peintures de la coupole de l’église de la Madeleine, à Paris. Collaborateur, il va ainsi apprendre « à peindre dans la manière de ».
Il commence à exposer aux Salons officiels en 1835 où il expose deux tableaux qui sont remarqués par la critique. En 1837, l’État lui commande un tableau représentant « Le Christ apaisant la tempête ». Il est présenté au Salon de 1837 et retient l'attention de Delacroix
Principal collaborateur de Delacroix
En 1838, il entre dans l’atelier de Delacroix, rue Neuve-Guillemin, où il est massier, c'est-à -dire le responsable, jusqu'en 1846, et son principal assistant. Il aide Delacroix à la réalisation des peintures murales de la bibliothèque de l'Assemblée nationale et celle du Sénat.
Mais en 1848, ses relations avec le maître s’altèrent. Il a témoigné auprès de Philippe Burty de sa collaboration avec Delacroix, parlant de la technique du maître, mais avec l’esprit aigri de celui qui a travaillé dans l’ombre.
Au Salon de 1850, Lassale-Bordes présente le tableau intitulé Le Martyre des sept frères Macchabées, ou La Mort des Macchabées. Il est acheté par l’État. Il est conservé dans l’église Saint-Raymond d’Audierne[2].
Un désaccord va se produire avec Delacroix au sujet des peintures murales de l'église Saint-Sulpice de Paris. Delacroix a décidé de prendre comme aide Pierre Andrieu en [3]. Delacroix explique dans une lettre de que ce remplacement a été causé par une indisposition de Lassale-Bordes.
Il s'est brouillé avec Delacroix en 1851. Il l'a accusé d’avoir empêché le préfet de la Seine, Georges Eugène Haussmann, de lui confier la décoration du sanctuaire de l’église de Belleville et des travaux importants dans le Conseil d’État.
Retour dans le Gers
Ulcéré, il quitte Delacroix pour rentrer dans sa province natale et s'installe définitivement à Auch en 1853. Il est alors un peintre reconnu grâce à sa collaboration avec Delacroix, à ses médailles obtenues aux Salons et des critiques élogieuses, en particulier celle de Charles Baudelaire au Salon de 1846, pour la mort de Cléopâtre.
Jusqu’à sa mort, Lassalle-Bordes a vécu à Auch de sa peinture et de son emploi de professeur de dessin dans les écoles communales.
Il se voit attribuer de nombreuses commandes pour les églises et les châteaux de la région. En 1854, il fut ainsi chargé de la décoration de l’église Saint-Nicolas de Nérac. Le curé Joseph-Emmanuel de Vivie se plaint de la difficulté de collaborer avec lui. En 1870, il a reçu la commande de la décoration de trois chapelles de la cathédrale Saint-Pierre de Condom.
Il participe aussi aux expositions régionales. En 1862, il expose un Chien épagneul rapporteur et un Trophée de chasse. En 1863, il présente une Nature morte aux fruits et au gibier exposée aujourd'hui au musée de l'Armagnac, à Condom.
Le marquis de Pins lui confie en 1865 la décoration du château de Montbrun, à Cologne, avec une série de toiles représentant Apollon, Aurore, Cérès, etc.
Il s'est lancé dans une série de portraits de personnages illustres qui devaient décorer les Salles des illustres des hôtels de ville d'Auch, de Lectoure ou de Condom. Il réalise huit tableaux pour la salle des Illustres de l'hôtel de ville d'Auch qui est inaugurée en 1868[4].
En 1872, il est nommé professeur de dessin au lycée d'Auch.
Notes et références
- Acte de décès (avec âge) à Auch, vue 58/71.
- « Inventaire général : Martye des Macchabées », notice no IM29002131, base Palissy, ministère français de la Culture
- Jack J. Spector, The Murals of Eugene Delacroix at Saint-Sulpice, p. 96-97 (lire en ligne)
- Office du tourisme d'Auch : salle des Illustres
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Lapart, Données nouvelles sur le peintre gersois Jacques Gustave de Lassalle-Bordes, p. 95-116, Bulletin de la société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, Auch, 1er trimestre 2002
- Eric Parant, Gustave de Lassalle-Bordes : dans l’ombre de Delacroix, p. 81-90, Société des amis du musée national Eugène Delacroix, bulletin no 9, Paris,
- Sous la direction de Georges Courtès, Le Gers. Dictionnaire biographique de l'Antiquité à nos jours, p. 213, Société archéologique et historique du Gers, Auch, 1999 (ISBN 2-9505900-1-2)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) Bénézit
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Correspondance de Delacroix avec Gustave Lassalle-Bordes
- Musée des Jacobins d'Auch : Gustave de Lassalle Bordes
- Musée Paul-Dupuy : La servante noire: études pour La Mort de Cléopâtre
- Musée Paul-Dupuy : La Mort de Cléopâtre
- Musée Delacroix : Gustave Lassalle-Bordes (1815-1886)
- Musée Delacroix : Virgile accueillant Dante dans les limbes
- La tribune de l'art : Jacques Foucart - À propos de la Descente de croix de Gustave de Lassalle-Bordes (1843), à l’église de Saint-Pal-de-Chalençon (Haute-Loire)
- Base Joconde : Gustave Lassalle-Bordes