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Gustave Curé

Louis, Jean, Ambroise, Gustave Curé est un homme politique français né le à Port-Louis et mort à Bordeaux le .

Gustave Curé
Album des députés au Corps législatif entre 1852 et 1857.
Fonctions
Député de la Gironde
-
Maire de Bordeaux
-
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  76 ans)
Bordeaux
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Distinction

Origines familiales et Ă©tudes

Issu d'une famille notable, il est le fils d'un négociant charentais qui avait fondé une maison de négoce à l'île Maurice vers 1780. Après de "remarquables" études au lycée Louis-le-Grand à Paris où il rencontra Victor Hugo, il entame une carrière politique en Bordelais qui le mènera du conseil municipal à l'Assemblée nationale.

Gustave Curé possédait au Taillan-Médoc une propriété de 200 hectares, dont 20 de vignoble, le reste étant principalement boisé. La production viticole portait le nom de « château de Germignan »[1].

Carrière politique

Après plusieurs voyages dans les Antilles et aux États-Unis, il s'installa à Bordeaux.

Actif, dévoué, généreux, sympathique, il sut vite gagner l’estime de ses concitoyens et déjà en 1830, il était nommé lieutenant de la Garde nationale de Bordeaux puis chef de bataillon en 1847.

Élu conseiller municipal de Bordeaux en 1834, il y siégea pendant plus de trente ans comme conseiller, adjoint au maire de 1840 à 1846 puis il devint maire de Bordeaux en 1848-49.

Ses sympathies pour la démocratie n’ont cependant rien d’artificiel car, tel Tocqueville, il a séjourné aux États-Unis. L’annonce de la Révolution du fut accueillie à Bordeaux avec surprise, mais l’ordre ne fut pas troublé grâce à la prudence et à l’énergie des autorités, et tout particulièrement de Gustave Curé, alors adjoint au maire. Aux élections municipales de 1848, 38 des 40 conseillers nouvellement élus étaient conservateurs ; quant aux deux républicains modérés, il s’agissait de l’avoué Supsol et du négociant Gustave Curé qui avait le tort – aux yeux de la bourgeoisie bordelaise – d’être à la tête de la commission municipale provisoire depuis l’élection du maire Jean-Baptiste Basilide Billaudel comme représentant du peuple. Le gouvernement de Cavaignac ne voulut pas choisir pour maire Duffour-Dubergier, c’eût été désavouer la Révolution de Février. Le gouvernement préféra nommer comme maire Gustave Curé. Curé remplaça donc M. Billaudel à l’Hôtel de Ville avec MM. Guimard, Duprada, Noguey, Blondeau, Samazeuilh et Supsol pour adjoints.

Le , il refusa de prêter serment au prince-président et se démit de toutes ses fonctions publiques. Antoine Gautier le remplaça au Palais-Rohan. Durant son mandat, il s'occupa beaucoup des travaux d'assainissement et d'embellissement de Bordeaux. Il impulsa la construction de la Banque de France et la rénovation du Jardin Public.

Républicain modéré, il fut élu à Bordeaux conseiller général de la Gironde en 1848. En 1861, il fut à nouveau élu conseiller général de la Gironde et devint vice-président du Conseil général de la Gironde, jusqu’en 1870.

Candidat de l’opposition Ă  l'AssemblĂ©e nationale dans la 1re circonscription de la Gironde, il fut Ă©lu dĂ©putĂ©[2] en 1857 par 9 386 voix contre 7 622 au candidat officiel M. MontanĂ©, dĂ©putĂ© sortant. Ces Ă©lections du furent cependant un franc succès pour le gouvernement. Sur 267 Ă©lus, 253 soit 94,8 %, ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de la candidature officielle. En fait, parmi les 14 autres, on note des anciens gouvernementaux, des indĂ©pendants et des libĂ©raux, des rĂ©publicains et des proches des rĂ©publicains (dont Gustave CurĂ©). Les premières mesures de libĂ©ralisation du rĂ©gime prises en 1860 lui donnent satisfaction et il Ă©volua donc dans un sens favorable Ă  l’Empire et fut rĂ©Ă©lu comme candidat officiel en 1863. Ses partisans Ă©crivaient que « M. CurĂ© reprĂ©sente les principes de rĂ©forme commerciale que Bordeaux a proclamĂ©s ». Il vota dès lors avec la majoritĂ©.

Gustave Curé fut membre de l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux.

sépulture de Gustave Curé dans le Cimetière de la Chartreuse.

À la fin de son mandat, en 1869, il rentra dans la vie privée et meurt à Bordeaux le . Il est enterré dans le cimetière de la Chartreuse[3]

DĂ©corations

  • Commandeur de l'Ordre National de la LĂ©gion d'honneur.

Informations complémentaires

Articles connexes

Sources

  • Édouard FĂ©ret, Statistique gĂ©nĂ©rale du dĂ©partement de la Gironde, FĂ©ret, Bordeaux, 1889
  • « Gustave CurĂ© », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  • Charles Higounet, Bordeaux au XIXe siècle, FHSO, Bordeaux, 1969
  • AndrĂ© Deforges, Les Illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 2, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-255-6, prĂ©sentation en ligne).

Liens externes

Notes et références

  1. Hervé Pons, Histoire de bornes Sud-Ouest, 20 août 2012
  2. Gustave Curé sur le site de l'Assemblée Nationale
  3. Gustave CuréHistoire des maires de Bordeaux
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