Guillaume de La Voute
Guillaume de La Voute ou de La Voulte, mort le , abbé de Saint-Vincent-du-Vulturne (Italie), puis évêque de Toulon (1364-1368), sous le nom Guillaume IV, évêque de Marseille (1368-1379), sous le nom de Guillaume II, évêque de Valence et Die (1378-1383), sous le nom de Guillaume III, et enfin évêque d'Albi (1383-1392), sous le nom Guillaume VII. Il est probablement issu d'une branche de la maison d'Anduze.
Évêque d'Albi Diocèse d'Albi (d) | |
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Ă partir du | |
Évêque de Valence et de Die Diocèse de Valence et Die (d) | |
- | |
Evêque de Marseille Archidiocèse de Marseille | |
Ă partir du | |
Évêque de Toulon (d) Ancien diocèse de Toulon (en) | |
- | |
Raymond de Draconis (d) Jean Stephani de Girbioto (d) | |
Abbé Abbaye Saint-Vincent du Volturne | |
- |
Naissance |
Date inconnue |
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Décès | |
Famille | |
Père |
Bermond III d'Anduze (d) (?) |
Mère |
Aliénor de Poitiers (d) (?) |
Fratrie | |
Parentèle |
Aymar de La Voulte (oncle) |
Biographie
Origines
Les origines de Guillaume de La Voute (son nom au diocèse de Marseille) ou de La Voulte (aux diocèses de Valence[1] ou d'Albi[2]) ne sont pas précisément connues. Il semble issu des Bermond d'Anduze, seigneurs de la Voulte, du Vivarais, une branche de la famille d'Anduze. Son origine vivaroise est par ailleurs revendiquée par Guillaume[3].
Joseph Hyacinthe Albanés (1894) indique que, selon Baluze (XVIIe siècle), il pourrait être le fils de Bermond [III] d'Anduze (mort après 1368), seigneur de la Voulte, et de sa première épouse, Éléonore de Poitiers, fille du comte de Valentinois Aymar [V] de Poitiers[4] - [5]. Il est le frère d'Aymar de La Voute (†), successivement évêque de Limassol (Chypre, 1367), Grasse (1374) et Marseille (1379). On retrouve la même généalogie chez Auguste Roche (1894)[6].
Jules Chevalier, dans une note de son Essai historique sur l'église et la ville de Die (1896), corrige la généalogie des Bermond d'Anduze, donnée par M. de Gallier, dans la Revue du Dauphiné et de Vivarais : « Une branche de cette famille (les Anduze) s'implanta dans le Vivarais, où Pierre Bermond d'Anduze contracta, vers le commencement du XIIIe siècle, une riche alliance, en épousant Josserande, fille d'Aymar II de Poitiers, comte de Valentinois, et de Philippa de Fay. De ce mariage naquit, entre autres enfants, Roger Bermond, seigneur de la Voulte […] et père de Bermond. Bermond II d'Anduze [eut] : 1° Bermond III, seigneur de la Voulte […] 2° Guillaume de la Voulte, chevalier, seigneur de Saint-Martin et de la vallée de Castillon, au diocèse d'Apt, qui fut le père de Guillaume de la Voulte, évêque de Valence et de Die (1378-83) et d'Aymar de la Voulte, évêque de Marseille (1379-95) »[7].
Il est dit neveu de l'ancien évêque de Valence, Aymar de La Voulte (†)[8].
Entrée dans les ordres
Il devient moine au monastère clunisien de Saint-Saturnin, à Pont-Saint-Esprit, dans le diocèse d'Uzès[9].
Le , le pape Innocent VI ne nomme abbé du monastère bénédictin de Saint-Vincent-du-Vulturne, près de Capoue en Italie[9].
Carrière épiscopale
Le , Urbain V le fait nommer évêque de Toulon, en remplacement de Raymond II de Daron (Daconis), nommé à l’évêché de Fréjus[9].
Le même pape le fait nommer le à l’évêché de Marseille[9]. Il désigne pour grand vicaire, l'avocat Giraud Aymeric, prévôt de l’église de Glandevés. Peu de temps après, en 1371, il est envoyé par le pape Grégoire XI comme nonce à Naples. En effet le pape voulait prévenir énergiquement Philippe II de Tarente qui revendiquait les principautés de Salerne et de Bari, qu’il ne souffrirait de personne des atteintes au royaume de la reine Jeanne Ire de Naples. Guillaume de La Voute avait ordre de l’excommunier s’il n’obéissait pas[10].
Il revient à Marseille en 1373. En 1374, il met fin à un long conflit avec les Marseillais en exemptant à jamais du paiement des dîmes la ville de Marseille.
À la mort du pape Grégoire XI le , il se trouvait à Rome et il est chargé par le cardinal camerlingue d'assurer la sécurité du conclave[11], qui sera à l'origine du Grand Schisme d'Occident. Après l'élection de l'archevêque de Bari, ce dernier prend le nom d'Urbain VI. Il souhaite se retirer dans le château de Saint-Ange mais il est pris par des émeutiers italiens qui ont failli le massacrer. Il s'enfuit et se réfugie à Vicovero.
En récompense de son dévouement, il est transféré de Marseille au siège de l'Église de Valence et de Die[11]. Le siège de Marseille est laissé à son frère, Aymar[11]. Il est ainsi nommé le [11], par le pape Urbain VI, évêque de Valence et de Die[1]. Le pape Clément VII s'installe, en Avignon. En 1380, le nouvel évêque renouvelle les « immunités des citoyens de Valence »[1]. Il semble que le Chapitre de Valence avait souhaité obtenir son transfert et il avait pour cela contacter le nouveau pape[1].
Il choisit pour vicaire général, noble Jean Hubaque, tandis que Guillaume Chalhol, chanoine de Die, est désigné comme official ou vicaire général pour le diocèse de Die[12].
En raison du contexte troublé, les désignations faites par le pape Urbain V sont contextées[12]. Guillaume de la Voulte cherche à se faire confirmer son titre et l'obtient par bulle, le , par le nouveau pape Clément VII[1] - [13].
Le , une nouvelle bulle papale le transfert sur le trône épiscopal d'Alby[1] - [14], sous le nom de Guillaume VII[2]. Il est à l'origine de l'achèvement « du bâtiment de l'église cathédrale. »[2] Il fait également réparer l'hôpital hôpital Saint-Pierre et Saint-André de Gaillac[2]. La tradition le dit, par erreur, fondateur[2].
Il meurt le , selon le Nécrologue de la cathédrale[4] (U. Chevalier donne par erreur 1397[1]).
Armoiries et sceau
Blasonnement :
d'argent au lion de gueules[4].
Commentaires : Famille de Bermond d'Anduze |
Ces armes sont présentes notamment sur son sceau d'évêque de Marseille[4].
Références
- Ulysse Chevalier, Notice chronologico-historique sur les Ă©vĂŞques de Valence, Valence, Jules CĂ©as et fils, , 16 p. (lire en ligne), p. 11.
- Dom Claude Devic, dom Joseph Vaissète, « Note LXXI : Église d'Albi. Évêques d'Albi. Archevêques d'Albi », dans Histoire générale de Languedoc avec notes et pièces justificatives, t. 4, Toulouse, Édouard Privat libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 387.
- Albanés, Armorial et sigillographie des évêques de Marseille, , 89 p. (lire en ligne).
- Albanés, Armorial et sigillographie des évêques de Marseille, , 90 p. (lire en ligne).
- (en) Charles Cawley, « D. Seigneurs d'Anduze - Bermond d'Anduze », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).
- Auguste Roche, Armorial généalogique et bibliographique des évêques de Viviers. Vol.1, t. 2, (lire en ligne), p. 305
- J. Chevalier, 1896, p. 282 (lire en ligne).
- J. Chevalier, 1896, p. 189-190 (lire en ligne).
- Albanés, Armorial et sigillographie des évêques de Marseille, , 89 p. (lire en ligne).
- Emile G. LĂ©onard, Les angevins de Naples, Presses universitaires de France, Paris, 1954, page 431
- J. Chevalier, 1896, p. 280-281 (lire en ligne).
- J. Chevalier, 1896, p. 283-284 (lire en ligne).
- J. Chevalier, 1896, p. 285-286 (lire en ligne).
- J. Chevalier, 1896, p. 289 (lire en ligne).
Voir aussi
Bibliographie
- Joseph Hyacinthe Albanés, Armorial et sigillographie des évêques de Marseille : avec des notices historiques sur chacun de ces prélats, Marseille, Marius Olive, (lire en ligne), pp. 88-90.
- Jules Chevalier, Essai historique sur l'église et la ville de Die. Tome second, Depuis l'année 1277 jusqu'en l'année 1508, t. 3, Valence, Impr. de J. Céas et fils, (lire en ligne).
- Jean-Rémy Palanque, Le diocèse de Marseille, Paris, Letouzey & Ané, , p. 59-60.