Guillaume de Barrême de Châteaufort

Guillaume de Barrême de Châteaufort est issu d'une famille juive venant de Navarre ; le premier à s'installer en Provence, à Tarascon et Arles, est un médecin, Salomon de la Rabissa, néophyte baptisé au tout début du XVI^e siècle sous le nom de Jean de Barrême, et naturalisé français par lettres de 1541[1]. La famille est ensuite anoblie grâce à des charges juridiques[2].

Marié en 1750 avec Élisabeth de Campan avec qui il a une fille, il la quitte vers 1758 pour vivre avec Catherine Raspal, sœur de son ami le peintre Antoine Raspal qui l'initie à la peinture ; ils ont quatre enfants entre 1760 et 1772, dont le peintre Jacques Réattu.
Quelques années avant son décès, il se rend à Rome, où il est reçu membre d'une Académie de peinture[3]. D'après Bonnemant[4], Barrême de Châteaufort ne peint que pour s'amuser et ne tire aucun profit de son pinceau ; c'est un aimable épicurien :

« Il avait des sentiments fort suspects en matière de religion et n'en respectait point la morale ».

À côté de la peinture, il a une autre passion, les fleurs qu'il cultive dans sa maison de campagne dite la Seignorette en Crau dont il fait son lieu de résidence.

Cette passion lui est fatale :

« Une rose lui donna la mort ; en voulant en cueillir une, il fut piqué au doigt ; il méprisa cette blessure ; insensiblement elle devint dangereuse et finit par être mortelle. Il expira lorsqu'il se croyait en santé et le prêtre de la paroisse n'eut que le temps de lui administrer l'extrême-onction, qu'il reçut dans la léthargie et sans connaissance apparente. Il mourut le 6 novembre 1775 »[4].

Il est le parrain de son cousin germain Jean-Baptiste de Piquet, marquis de Méjanes.