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Guillaume Margue

Guillaume-Léon Margue est un homme politique français né le à Salornay-sur-Guye, où il est mort le . Il fut député de à .

Guillaume Margue
Portrait photographique de Margue par I. A. Chalot.
Fonction
Député français
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Parentèle
Henri de Lapommeraye (beau-frère)

Biographie

Fils d'un ancien notaire devenu juge de paix, il étudia le droit et s'inscrivit au barreau de Mâcon. Républicain, il fit de l’opposition au Second Empire, plaida avec un certain talent plusieurs procès politiques dans le département du Rhône, puis s’associa à toutes les campagnes de l’opposition à Napoléon III[1], et fut interné à Paris après le coup d'État du 2 décembre 1851.

SecrĂ©taire d'Alexandre Dumas de 1858 Ă  1860[2], il collabora au journal l’Alliance rĂ©publicaine de SaĂ´ne-et-Loire[3], et se prĂ©senta, comme candidat indĂ©pendant au Corps lĂ©gislatif, le , dans la 5e circonscription de SaĂ´ne-et-Loire, qui ne lui donna que 1 897 voix, contre 12 893 au candidat officiel Ă©lu, Lacroix, 3 199 Ă  Ballard, 2 402 Ă  Boysset et 1 434 Ă  AndrĂ©. Le , il obtint encore, comme candidat Ă  l'AssemblĂ©e nationale, 47 594 voix, sans ĂŞtre Ă©lu.

Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Cluny (1873-1880)[3], il se prĂ©senta de nouveau aux Ă©lections lĂ©gislatives du , et fut Ă©lu dĂ©putĂ© de la 1re circonscription de Mâcon, par 10 803 voix (13 625 votants, 17 630 inscrits). Il siĂ©gea Ă  gauche, parmi les radicaux, vota pour la proposition d'amnistie plĂ©nière de François-Vincent Raspail et, après qu'elle eut Ă©tĂ© repoussĂ©e, en Ă©mit une autre, diffĂ©rente dans les termes, mais Ă  peu près Ă©quivalente sur fond, et qui connut le mĂŞme sort. Adversaire du gouvernement du Seize-Mai, il fut l'un des signataires du manifeste des 363. RĂ©Ă©lu comme tel, le , par 11 127 voix (14 169 votants, 17 689 inscrits), il se rapprocha de la majoritĂ© modĂ©rĂ©e, et appuya les ministères rĂ©publicains de la lĂ©gislature. Il vota pour l'article 7, pour l'amnistie, pour l'invalidation de l'Ă©lection d'Auguste Blanqui, pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de rĂ©union, etc.

Il prit part Ă  un grand nombre de discussions parlementaires, mais un certain renom lui vint surtout d'un bruyant incident de sĂ©ance. On l'entendit distinctement un jour, au milieu d'un tumulte soulevĂ© par plusieurs dĂ©putĂ©s de la droite, traduire Ă  haute voix son impression par un mot, un seul, celui qu'avait dĂ©jĂ  illustrĂ© le gĂ©nĂ©ral Cambronne. Ce mot ne nuisit pas Ă  sa fortune politique. RĂ©Ă©lu dĂ©putĂ©, le , par 9 740 voix (10 697 votants, 17 780 inscrits), il fut nommĂ©, lors de la constitution du cabinet Gambetta (), sous-secrĂ©taire d'État au ministère de l'IntĂ©rieur. Il s'associa aux actes du chef de l’Opportunisme, quitta les affaires avec lui le , se prononça contre le ministère Freycinet, revint au pouvoir comme sous-secrĂ©taire d'État Ă  l'IntĂ©rieur sous le ministère Jules Ferry (du au mois de ), prit encore quelquefois la parole, vota tantĂ´t avec l’Union rĂ©publicaine, tantĂ´t avec la gauche radicale, et, portĂ©, le , sur la liste opportuniste de SaĂ´ne-et-Loire, Ă©choua avec 31 527 voix (135 611 votants, 174 124 inscrits). Il se dĂ©sista au second tour, et fut nommĂ© conseiller Ă  la cour de Paris.

Au lendemain de sa mort, Le Figaro Ă©crivit :

« M. Margue n'était pas un adversaire terrible, bien que son profil aigu lui donnât un faux air de Robespierre. Cependant, avocat de terroir, imprégné du jus de Thorins, à l'accent coloré comme le vin de Fleury, il avait du tempérament et de la fougue ; sa verve bourguignonne, qui n'était certes pas de première cuvée, avait du ton néanmoins, et un reflet rubicond accentué. Ajoutons que comme orateur il n'était pas sans talent, bien que sa fameuse charge de Waterloo ait pu faire croire qu'il ne connaissait qu'un mot dans toute la langue française[1]. »

Il était le beau-frère du critique Henri de Lapommeraye.

Notes et références

  1. « Échos », Figaro : journal non politique, no 259,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Annales de L’Académie de Mâcon, Paris, (lire en ligne), p. 172.
  3. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, Paris, L. Hachette, , viii-1892-lxviii, 1 vol. in-8° + suppl (lire en ligne), p. 1233.

Sources

Lien externe

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