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Guerre de la noix de coco

La guerre de la noix de coco a été un bref affrontement entre les soldats et les rebelles de Papouasie-Nouvelle-Guinée à Espiritu Santo peu avant et après la proclamation de l'indépendance de la République de Vanuatu le .

Guerre de la noix de coco
Informations générales
Date août 1980 à septembre 1980
Lieu Espiritu Santo
Issue Victoire du Vanuatu, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Îles Salomon

Contexte

Avant l'indépendance de Vanuatu, les îles étaient connues sous le nom de condominium des Nouvelles-Hébrides. Les Nouvelles-Hébrides étaient gouvernées par une copropriété de la France et du Royaume-Uni. En 1980, la France et le Royaume-Uni sont convenus que le Vanuatu obtiendrait l'indépendance le .

Ă€ partir de juin 1980, Jimmy Stevens, chef du mouvement Nagriamel, a dirigĂ© un soulèvement contre les fonctionnaires coloniaux et les projets d'indĂ©pendance. Le soulèvement a durĂ© environ 12 semaines. Les rebelles ont bloquĂ© l'aĂ©roport de Santo-Pekoa, dĂ©truit deux ponts et dĂ©clarĂ© l'indĂ©pendance de l'Ă®le d'Espiritu Santo en tant qu'« Ă‰tat de Vemerana Â». Stevens a Ă©tĂ© soutenu par des propriĂ©taires fonciers francophones et par la Phoenix Foundation (en), une fondation commerciale amĂ©ricaine qui a soutenu la crĂ©ation d'un paradis fiscal libertaire aux Nouvelles-HĂ©brides.

Confrontation

Le 8 juin 1980, le gouvernement des Nouvelles-HĂ©brides a demandĂ© au Royaume-Uni et Ă  la France d'envoyer des troupes pour rĂ©primer une rĂ©bellion sur l'Ă®le d'Espiritu Santo. La France et le Royaume-Uni ont envoyĂ© des troupes mais les Français ont refusĂ© de leur permettre de prendre toute mesure efficace contre les rebelles. Alors que le jour de l'indĂ©pendance approchait, le premier ministre Ă©lu, Walter Lini, a demandĂ© Ă  la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e si elle enverrait des troupes pour intervenir. Alors que les soldats de Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e commençaient Ă  arriver Ă  Espiritu Santo, la presse Ă©trangère a commencĂ© Ă  qualifier les Ă©vĂ©nements en cours de « guerre de la noix de coco Â».

Cependant, la « guerre Â» a Ă©tĂ© brève et non conventionnelle. Les habitants d'Espiritu Santo ont gĂ©nĂ©ralement accueilli les Papou-nĂ©o-guinĂ©ens comme des compatriotes mĂ©lanĂ©siens, mĂŞme si certains de ces soldats se sont comportĂ©s avec une grande brutalitĂ© envers toute personne francophone sur l'Ă®le, passant les francophones Ă  tabac[1]. Les partisans de Stevens n'Ă©taient armĂ©s que d'arcs et de flèches, de pierres et de frondes. Il y a eu peu de victimes et la guerre a pris fin soudainement lorsqu'un vĂ©hicule transportant le fils de Stevens a franchi un barrage routier de Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e Ă  la fin aoĂ»t 1980, les soldats ont ouvert le feu sur le vĂ©hicule, tuant le fils de Stevens. Peu de temps après, Jimmy Stevens s'est rendu, dĂ©clarant qu'il n'avait jamais voulu que quelqu'un soit blessĂ©.

Lors du procès de Stevens, le soutien de la Phoenix Foundation au mouvement Nagriamel a été révélé. Il a également été révélé que le gouvernement français avait secrètement soutenu Stevens dans ses efforts. Stevens a été condamné à 14 ans de prison, il est resté en prison jusqu'en 1991.

Notes et références

  1. (en) "Victims tell of bashings", Pacific Islands Monthly, septembre 1980, pp.97-98


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