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Guerre contre la drogue aux Philippines

Le 9 mai 2016, Rodrigo Duterte est Ă©lu 16e prĂ©sident des Philippines, grĂące Ă  une notoriĂ©tĂ© acquise via une politique non conventionnelle, et la dĂ©claration d’une violente guerre contre la drogue, flĂ©au rĂ©pandu dans le pays. Le prĂ©sident a alors entamĂ© une purge visant dealers et toxicomanes. On recense depuis son Ă©lection, plus d’un million de capitulations de vendeurs et usagers de drogue, 4 000 arrestations, et 6 000 morts[1].

Climat politique et narco trafic avant Duterte

Les signes d’une dĂ©mocratisation croissante

MalgrĂ© un important retard en termes de dĂ©veloppement Ă©conomique, les signes d’une dĂ©mocratie dynamique aux Philippines sont notables, notamment avec la hausse de la participation Ă©lectorale depuis 1992[2]. L’engagement civique se manifeste aussi avec des milliers de bĂ©nĂ©voles, ainsi qu’un vaste rĂ©seau d’ONG et de mĂ©dias indĂ©pendants[3]. Cependant, la dĂ©mocratie semble menacĂ©e depuis l’arrivĂ©e au pouvoir de Rodrigo Duterte, dissimulant une politique autoritaire et une gouvernance par la violence Ă  travers sa guerre contre les narcotrafiquants[4].

L’évolution de la peine de mort

Aux Philippines, la peine de mort fut abolie Ă  deux reprises. Tout d’abord aprĂšs la chute de la dictature de Ferdinand Marcos en 1987, puis de nouveau en 2006. Sous la prĂ©sidence de Marcos (1965-1986), le pays recense 31 exĂ©cutions judiciaires, et environ 3000 exĂ©cutions extrajudiciaires. AprĂšs son renversement, la constitution de 1987 abolit la peine capitale. Le congrĂšs philippin rĂ©tablit la peine de mort en 1993, faisant des Philippines le pays contenant l’un des plus importants couloirs de la mort asiatiques, avec plus de 1.200 condamnĂ©s. En 2006, sous la prĂ©sidence d'Arroyo, le pays abolit pour la seconde fois en 20 ans la peine de mort. De 1993 Ă  2006, des exĂ©cutions extrajudiciaires ont continuĂ© Ă  se produire rĂ©guliĂšrement. Ces exĂ©cutions semblaient diminuer sous le successeur d’Arroyo : Benigno Acquino, mais environ 300 militants dĂ©fenseurs des droits de l’homme ou partisans des rebelles communistes furent tuĂ©s durant son mandat.

Aujourd’hui, Duterte cherche Ă  rĂ©tablir la peine de mort, pour les crimes liĂ©s Ă  la drogue, mais il affiche la volontĂ© de l’étendre Ă  d’autres secteurs par la suite. Un projet qui figurait parmi les prioritĂ©s lĂ©gislatives du SĂ©nat philippin en 2020[5]. À la fin du mandat d’Acquino, le directeur de Human Rights Watch en Asie dĂ©clarait : « si le nombre de violations des droits de l’homme et d’exĂ©cutions a diminuĂ© pendant l’administration d’Aquino, les meurtres en cours de militants et l’absence de poursuites judiciaires signifient qu’il n’y a rien pour empĂȘcher une recrudescence d’abus dans l’avenir »[2]. Une dĂ©claration qui s’avĂ©ra prĂ©monitoire.

Une forte dĂ©pendance Ă  la drogue et un manque d’infrastructures

Les Philippines ont un taux de consommation et d’abus de drogue plus Ă©levĂ© que d’autres pays d’Asie du Sud Est, particuliĂšrement les mĂ©thamphĂ©tamines, qui composaient 89 % des drogues les plus saisies du pays en 2014. Du fait de sa proximitĂ© avec de grandes nations comme la Chine, le pays est une plaque tournante majeure pour les mĂ©thamphĂ©tamines dans la rĂ©gion. Une substance dangereusement omniprĂ©sente vendue ouvertement dans les parcs, bars, coins de rue[6]. Il existe peu d’infrastructures de rĂ©adaptation dans le pays, et un traitement est quasiment impossible Ă  obtenir pour la majoritĂ© des toxicomanes. Pour de nombreux observateurs extĂ©rieurs, l’échec de la politique de la drogue aux philippines est Ă©vident. Bien que la mĂ©thamphĂ©tamine nuise aux individus, communautĂ©s et familles, elle constitue pour de nombreux citoyens, une source de revenu, un soulagement Ă  la faim, et fourni un moyen d’évasion aux conditions de vies difficiles endurĂ©es par des millions de Philippins. À moins que des mesures sociales soient instaurĂ©es pour lutter contre cette forte dĂ©pendance, une rĂ©duction de la vente et de la consommation de drogue semble peu probable.

Causes de la guerre anti-drogue

Injustice pénale et corruption policiÚre

De surcroĂźt Ă  la violence meurtriĂšre et Ă  la forte demande de drogue, le soutien aux exĂ©cutions extrajudiciaires se trouve encouragĂ© par les dysfonctionnements du systĂšme de justice pĂ©nale philippin. Son processus criminel se dĂ©roule Ă  un rythme effrĂ©nĂ©, et au moins 20% des tribunaux de premiĂšre instance n’ont pas de juges[2]. La police manque de personnel d’environ 50.000 agents, et certains spĂ©cialistes affirment qu’ils sont la principale institution criminelle du pays. De nombreuses personnes accusĂ©es sans preuve de crime, sont emprisonnĂ©es pendant des annĂ©es, pour ĂȘtre libĂ©rĂ©e uniquement lorsque la police ne tĂ©moigne pas ou par manque de preuves. Durant la guerre contre la drogue de Duterte, les tribunaux philippins, y compris la cour suprĂȘme, se sont rĂ©vĂ©lĂ©s incapables de faire valoir leur indĂ©pendance, et de faire leur travail de maniĂšre crĂ©dible. La justice pĂ©nale des Philippines est donc inefficace et corrompue. Le pays contient l’indice d’impunitĂ© le plus Ă©levĂ© au monde, selon le centre d’études sur l’impunitĂ© et la justice du Mexique. Un Ă©chec de la justice pĂ©nale semblant ĂȘtre Ă  l’origine du large consensus en faveur de la politique menĂ©e par Duterte contre la drogue, menant Ă  un consentement populaire passif, malgrĂ© le manque de preuves sur la rĂ©elle efficacitĂ© de cette guerre sanglante.

Un populisme pénal

Le populisme pĂ©nal se dĂ©finit comme l'application des souhaits du peuple en matiĂšre de lois, de condamnations et d'exĂ©cutions des peines au dĂ©triments des choix des Ă©lites politiques ou sans le filtrage de ces derniĂšres. Par dĂ©finition, les catĂ©gories de personnes qui en subissent les consĂ©quences sont celles que rejette une large majoritĂ© de la population, principalement les trafiquants et les usagers de drogue dans le cas des Philippines. Cette justice privilĂ©gie les droits des victimes au dĂ©triment de ceux des dĂ©linquants. Ces derniers sont exclus de la communautĂ© nationale rĂ©servĂ©e aux personnes respectueuses des lois. Ils perdent des droits fondamentaux dont ils ne sont plus jugĂ©s dignes et qui pourraient entraver des poursuites et des peines estimĂ©es justes. Les punitions des criminels peuvent ĂȘtre publiques ce qu'apprĂ©cie une large majoritĂ© de la population qui constate ainsi la rĂ©alitĂ© des sanctions et ressent le soulagement d'ĂȘtre vengĂ©e. Le populisme pĂ©nal nuit Ă  l’état de droit et Ă  l’indĂ©pendance de la justice mais rĂ©pond Ă  une demande majoritaire de la population et peut en cela ĂȘtre considĂ©rĂ© comme objectivement dĂ©mocratique.

Le populisme pénal pratiqué par Duterte est construit sur une communication sur le nombre et la gravité des crimes et la promesse d'une amélioration générale des conditions de vie par leur limitation drastique.

Les meurtres d’état et ceux exĂ©cutĂ©s par des groupes indĂ©pendants de justiciers le plus souvent issus de la police et de l'armĂ©e ne relĂšvent pas du populisme pĂ©nal car ils sont purement extrajudiciaires. C'est la non-poursuite des auteurs de ceux estimĂ©s justifiĂ©s par la population qui peut ĂȘtre rattachĂ©e au populisme lĂ©gal.

DĂ©but de la guerre anti drogue

Des donnĂ©es incertaines sur le nombre d’exĂ©cutions

Il existe un grand nombre d’exĂ©cutions extrajudiciaires dont le nombre dĂ©passe de loin le nombre de peine de mort prononcĂ©es par l'institution judiciaire[7]. La police philippine a reconnu en janvier 2018 qu'environ 6.000 usagers ou vendeurs de drogue prĂ©sumĂ©s avaient Ă©tĂ© tuĂ©s dans la guerre contre la drogue dont 2.000 par la police et 4.000 par des "forces de l'ombre". Un total estimĂ© par Human Rights Watch Ă  12.000 alors que des dĂ©fenseurs des droits de l’homme aux Philippines affirmaient que le chiffre s’élevait Ă  plus de 16.000[2].

Par manque de transparence et de cohĂ©rence concernant la frĂ©quence des exĂ©cutions extrajudiciaires, il est quasiment impossible de connaĂźtre leur nombre exact durant la premiĂšre annĂ©e de guerre anti-drogue menĂ©e par le prĂ©sident Duterte. De plus, on distingue diverses actions Ă©tatiques, impliquant le gouvernement de diffĂ©rentes maniĂšres dans la rĂ©pression anti-drogue : tout d’abord, la tolĂ©rance et l’encouragement au meurtre d’usagers et de vendeurs de drogue. Ensuite, la fusillade en cas de rĂ©sistance Ă  une arrestation. Enfin, l’assassinat de sang-froid en tant qu’acte de terrorisme gouvernemental.

De surcroĂźt, le fait que certains meurtres soient mis en scĂšne, afin de faire croire Ă  une exĂ©cution extrajudiciaire et d’éviter l’ouverture d’enquĂȘtes, rend le dĂ©compte encore plus compliquĂ© et incertain. MalgrĂ© l’impossibilitĂ© de fournir des chiffres exacts, mĂȘme les donnĂ©es les plus basses fournies par l’État philippin sont alarmantes. Selon la police nationale, en 2017, 5.000 suspects de drogue auraient Ă©tĂ© tuĂ©s, dont 3.151 de batailles avec la police, et 1.847 auraient Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s lors de litiges liĂ©s Ă  la drogue, par des assaillants justiciers. Des sources non gouvernementales dressent un tableau beaucoup plus alarmant, avec un nombre de victimes s’élevant Ă  plus de 7.000 personnes qui auraient Ă©tĂ© tuĂ©es par la police ou des miliciens, incitĂ©s Ă  poursuivre la guerre anti-drogue au cours des deux premiers mois du mandat de Rodrigo Duterte. Selon certaines estimations pourtant prudentes, les meurtres extrajudiciaires promulguĂ©s par la politique de Duterte seraient largement plus rĂ©pandus que les meurtres judiciaires.

Les listes de surveillance et interrogatoires de masse

À la suite de son Ă©lection, Duterte entame la rĂ©daction de « listes de surveillances », regroupant un ensemble de suspects parmi les membres de la police et les Ă©lus. Ces listes comportent entre 600.000 et un million de noms, dont environ 6.000 officiers de police, 5.000 chefs de villages locaux et 23 maires. La majoritĂ© des suspects identifiĂ©s dans ces listes, ont Ă©tĂ© ciblĂ©s par l’« OpĂ©ration Knock and Plead », aboutissant Ă  la surveillance policiĂšre de 687.000 personnes dans le pays. Les personnes qui ne se rendent pas sont plus susceptibles d’ĂȘtre ciblĂ©es pour des exĂ©cutions extrajudiciaires. Ceux qui se rendent sont contraints de signer un formulaire dĂ©clarant : « Si vous ĂȘtes pris la premiĂšre, la deuxiĂšme et la troisiĂšme fois, il y a des avertissements et des conditions. Si vous ĂȘtes pris une quatriĂšme fois, nous n'aurons rien Ă  voir avec ce qui vous arrivera ». Il n’y a apparemment pas de moyens surs de sortir de cette liste, mĂȘme pour les individus puissant ou connectĂ©s avec des membres au pouvoir. Par exemple, le 30 juillet 2017, le maire de la ville d'Ozamiz, Reynaldo Parojinog, ainsi que sa femme, et 11 membres de leur personnel de sĂ©curitĂ©, ont Ă©tĂ© tuĂ©s aprĂšs avoir prĂ©tendument ouvert le feu sur la police, aprĂšs que cette derniĂšre eut dĂ©sactivĂ© la vidĂ©osurveillance au domicile du maire durant leur intervention avant l'aube. Aucun policier ne fut tuĂ© ou blessĂ© durant cette rencontre. Un Ă©pisode parmi tant d’autres, qui dĂ©montre la dĂ©termination de Duterte de rĂ©former un pays que certains appellent « le paradis des gangsters »[2].

La guerre contre la drogue comprend aussi des interrogatoires de masse, durant lesquels des centaines d’hommes, majoritairement pauvres, sont appelĂ© Ă  sortir de chez eux, sont alignĂ©s, arrĂȘtĂ©s puis interrogĂ©s. Une majoritĂ© d’entre eux y perd la vie.

Protection des crimes extra judiciaires et menace des opposants

Duterte, Ă  plusieurs reprises, a encouragĂ© la police Ă  « aller de l’avant et tuer les consommateurs de drogue », et s’est engagĂ© Ă  protĂ©ger les policiers tuant par responsabilitĂ© juridique[8]. Il a aussi dĂ©clarĂ© « je m’en fiche des droits de l’homme, croyez-moi. Il n’y a pas de procĂ©dure rĂ©guliĂšre »[9]. Il a Ă©galement ciblĂ© les avocats dĂ©fenseurs des suspects de drogue, les menaçant de les inclure Ă  sa liste de surveillance. Lorsque l’une des plus ferventes critiques de Duterte, la sĂ©natrice Leila de Lima, demanda l’ouverture d’une enquĂȘte sur les meurtres extrajudiciaires, ce dernier la menaça de l’emprisonner, puis la fit arrĂȘter sur la base d’un tĂ©moignage de prisonnier sans autre preuve. Elle n’est pas Ă©ligible Ă  la mise en libertĂ© sous caution[10]. On observe donc une tendance Ă  l’intimidation, une fĂ©roce rĂ©pression des opposants souvent emprisonnĂ©es quand ils ne sont pas directement assassinĂ©s.

Répandre la peur pour mieux régner

Des cadavres sont retrouvĂ©s dans des cartons sur lesquels sont inscrites des phrases telles que « je suis un incitateur/consommateur de drogue, ne soyez pas comme moi »[2]. Les tĂȘtes des victimes sont couvertes de rubans avec des expressions peintes sur leur visage. Leurs dĂ©pouilles sont exposĂ©es en place publique. L’objectif est clair : terroriser pour inciter la population Ă  rester le plus loin possible de la drogue et de ses activitĂ©s. Ce spectacle terrifiant ne suscite cependant pas l’indignation des foules voyant ces scĂšnes comme un divertissement[11].

Ambivalence de l’opinion publique

L’opinion publique est ambivalente aux vues de la guerre anti-drogue. D’un cĂŽtĂ©, les citoyens se disent majoritairement satisfaits, mais de l’autre ils craignent qu’eux ou un membre de leur famille ne soit visĂ©s par cette politique. Le soutien public a Duterte est aussi enracinĂ© dans la colĂšre, l’impuissance ressenties par la population face au dysfonctionnement de la justice criminelle des Philippines. Tant que les citoyens croient que le systĂšme judiciaire est dĂ©fectueux, ils semblent soutenir l’approche brutale du prĂ©sident face aux menaces contre l’ordre social[2].

Bilan de la guerre anti-drogue

Halte Ă  la guerre anti-drogue

Durant la deuxiĂšme annĂ©e de son mandat, Rodrigo Duterte marque une halte Ă  sa guerre anti-drogue[12]. Lors d’une exĂ©cution habituelle, des policiers sont surpris par une camĂ©ra de vidĂ©osurveillance, en train de violemment traĂźner par terre un civil dĂ©nommĂ© Delos Santos, avant de lui assigner 3 balles dans le corps[1]. Une scĂšne contradictoire avec l’explication habituelle de lĂ©gitime dĂ©fense fournie par la police. Ces rĂ©vĂ©lations ont reçu une importante couverture mĂ©diatique et une forte visibilitĂ© sur les rĂ©seaux sociaux, gĂ©nĂ©rant de nombreuses manifestations publiques dirigĂ©es par l’église catholique et les militants des droits de l’homme[13]. Cet Ă©vĂšnement fit baisser le soutien public Ă  Duterte, ce qui poussa le prĂ©sident Ă  annoncer la fin de sa guerre anti-drogue.

Reprise de la guerre anti-drogue

Mais en janvier 2018, Ronald dela Rosa, directeur gĂ©nĂ©ral de la police nationale des Philippines, annonce une reprise de la guerre anti-drogue amĂ©liorĂ©e et autrement pensĂ©e, donnant l’espoir Ă  une rĂ©duction de la violence policiĂšre, sans pour autant garantir des rĂ©sultats certains. Il a Ă©galement annoncĂ© que la nouvelle guerre respecterait davantage les droits humains, allant jusqu’à publier un manuel d’instructions contenant les grandes lignes directrices dĂ©crivant la maniĂšre dont devront se dĂ©rouler les opĂ©rations anti-drogue, ainsi qu’une mise Ă  jour de la liste de surveillance Ă©rigĂ©e deux ans auparavant[2]. Les mesures annoncĂ©es contiennent aussi la mise en place d’une journĂ©e de formation pour les policiers participant Ă  la rĂ©pression de la drogue, visant Ă  empĂȘcher les dĂ©bordements et abus de violence.

État actuel de la guerre anti-drogue

Aujourd’hui, le nombre de suspects tuĂ©s s’élĂšve Ă  8.000, selon les chiffres de la police publiĂ©s en novembre 2020. Rodrigo Duterte a dĂ©crĂ©tĂ© assumer la responsabilitĂ© des dĂ©cĂšs survenus lors des opĂ©rations policiĂšres. Il dĂ©clarait en octobre 2020 : "Si tu te fais tuer, c'est parce que la drogue me rend furieux. Si c'est ce que je dis, amenez-moi au tribunal pour que je sois enfermĂ©. Je n'ai pas de problĂšme avec ça. Si je sers mon pays en allant en prison, avec plaisir"[14].

Références

  1. Barrera, Dan Jerome. 2017. “Drug War Stories and the Philippine President.” Asian Journal of Criminology: An Interdisciplinary Journal on Crime, Law and Deviance in Asia12, no. 4: 341–59. https://doi.org/10.1007/s11417-017-9253-x.
  2. Johnson D.T, and Fernquest J. 2018. “Governing through Killing: The War on Drugs in the Philippines.” Asian Journal of Law and Society 5, no. 2: 359–90. (2018). https://doi.org/10.1017/als.12
  3. Macalalad, Karen Ann, and Raphael Rayco. 2018.“The Philippines’ ‘War on Drugs’ in the Community Press: Media Reviews.” Asian Politics & Policy 10, no. 1: 159–62. https://doi.org/10.1111/aspp.12370
  4. Redtac. “RĂ©publique des philippines : En guerre contre le narco trafic : la dĂ©mocratie se dĂ©teriore ». GĂ©nĂ©rale : Philippines. (2020). http://redtac.org/asiedusudest/2020/05/14/republique-des-philippines-en-guerrecontre-le-narco-trafic-la-democratie-se-deteriore/
  5. Amnesty international. 2020. « EmpĂȘcher le retour de la peine de mort aux Philippines ». Peine de mort. n°67. https://www.amnesty.be/veux-agir/agirligne/petitions/article/empechez-peine-mort-philippines
  6. McCall C. 2017. “Philippines President Continues His Brutal War on Drugs.” Lancet (london, England) 389, no. 10064: 21–22. https://doi.org/10.1016/S01406736(16)32598-3
  7. Thibault, Harold. 2016. « Aux philippines, la guerre sans foi ni loi de Duterte contre la drogue ». Le Monde. Asie Pacifique, rubrique monde. https://www.lemonde.fr/asiepacifique/article/2016/12/15/aux-philippines-la-guerre-sans-merci-et-sans-loi-deduterte-contre-la-drogue_5049104_3216.html
  8. Associated Press. 2017. “Raid sanglant contre les narcotrafiquants aux philippines ». Le Devoir. Monde : Asie. https://www.ledevoir.com/monde/asie/504567/philippinesraid-le-plus-sanglant-de-la-campagne-contre-les-narcotrafiquants
  9. Serafica, Gladys G. “Putting a Face on the Philippines' Drug War: Media Reviews.” Asian Politics & Policy 10, no. 1. (2018): 154–59. https://doi.org/10.1111/aspp.12371.
  10. Hernandez, Carolina G. 2018. “The Philippines in 2016: The Year That Shook the World.” Asian Survey 57, no. 1: 135–41.
  11. Malakunas, Karl. 2017. “Aux philippines, la guerre contre la drogue est un spectable ». Le devoir, Agence France presse À Manille.https://www.ledevoir.com/monde/asie/506027/aux-philippines-la-guerre-contre-ladrogue-est-un-spectacle
  12. Vice-News. « Le président philippin met sur pause sa sanglante lutte antidrogue ». Asie : Philippines. (2017). https://www.vice.com/fr/article/kzjggy/presidentphilippin-met-sur-pause-sa-sanglante-lutte-antidrogue
  13. Serafica, Gladys G. 2018. “Putting a Face on the Philippines' Drug War: Media Reviews.” Asian Politics & Policy 10, no. 1: 154–59. https://doi.org/10.1111/aspp.12371
  14. Belga. 2020. “Philippines: l’impitoyable guerre contre la drogue a fait prĂšs de 8.000 morts en quatre ans ». 5 novembre. Rtn info. Monde. https://www.rtbf.be/info/monde/detail_philippines-l-impitoyable-guerre-contre-la-drogue-a-fait-pres-de-8-000-morts-en-quatre-ans?id=10625508
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