Grotte de la Vache (HĂ©rault)
La grotte de la Vache, ou de Laroque II, est une grotte ornée située sur le territoire de la commune de Laroque, dans le massif du Thaurac, du département de l'Hérault. La cavité s'ouvre en rive gauche du fleuve Hérault.
Coordonnées |
43° 55′ 02″ N, 3° 44′ 00″ E |
---|---|
Pays | |
RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Commune | |
Massif |
Massif du Thaurac |
Vallée |
Vallée de l'Hérault |
Type | |
---|---|
Altitude de l'entrée |
210 m |
Longueur connue |
18 m |
PĂ©riode de formation | |
Occupation humaine |
Solutréen et Magdalénien |
Patrimonialité |
Sans être mentionnée sur la cartographie de l'IGN, elle est située à proximité immédiate des grottes des Lauriers, du Maire et du Renard[1].
Spéléométrie
Le développement[N 1] de la grotte de la Vache est de 18 m.
GĂ©ologie
La cavité s'ouvre dans les calcaires du Jurassique.
Fouilles archéologiques
En 1967, le préhistorien Michel Lorblanchet découvre une fine gravure de bovidé associée à quelques signes et traits. La cavité est inscrite à l'Inventaire des monuments historiques le [2]. C'est le seul site de l'Hérault qui recèle des traces d'art pariétal du Magdalénien supérieur.
Au XIXe siècle, la grotte a été fouillée par Paul Gervais[3] et Cazalis de Fondouce[4], mais c'est seulement en 1905 qu'un article est publié par E. Gimon dans le Bulletin de la Société préhistorique française[5]. Le mobilier extrait de la grotte est entreposé au musée de Nîmes. Il a fait l'objet d'une étude publiée en 1966 par Georges Ravoux dans le Bulletin de la Société préhistorique française[6]. Le matériel est attribué au Magdalénien V.
En 1955, A. Nourrit effectue quelques sondages et met au jour des objets solutréens (feuille de laurier). Il identifie également une industrie du Magdalénien supérieur.
En 1979, Frédéric Bazile entreprend une fouille de sauvetage et parvient à dissocier deux niveaux d'habitat séparés par un niveau stérile. Les niveaux sont attribués au Magdalénien moyen et supérieur[7].
Les gravures préhistoriques
Les gravures représentent un bovidé de 40 cm vu de profil. Michel Lorblanchet a effectué un relevé complet qui inclut des signes et traits associés au bovidé[8], notamment un signe en forme de pointe de flèche au niveau du cou de l'animal.
La gravure préhistorique était recouverte d'une pellicule de calcite attestant son authenticité. Par leur style, les gravures pourraient être attribuées au Magdalénien récent.
Notes et références
Notes
- En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.
Références
- Fond cartographique proposé par l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), publié sur le site Géoportail (consulté le ).
- Notice no PA00103763, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Gervais Paul (1848-1852) - Zoologie et paléontologie générales, p. 49.
- Cazalis de Fondouce (1905) - L'Hérault aux temps préhistoriques. Soc. Languedocienne de Géographie, t. III, fasc. 1, p. 32.
- Gimon E. (1905) - Une grotte magdalénienne à La Roque. BSPF, p. 224-229.
- Ravoux Georges (1966) - La grotte magdalénienne de La Roque. BSPF, p. 239-250.
- Roudil Jean-Louis (1980) - Informations. Gallia Préhistoire, volume 23.
- Lorblanchet Michel (1967) - Découverte de gravures pariétales paléolithiques dans la grotte de La Roque, B.S.P.F., p. 143-154.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă l'architecture :
- « Découverte de gravures pariétales paléolithiques dans la grotte de La Roque (Hérault) M. Lorblanchet BSPF Année 1967, pp. 143-154 », sur Persée (consulté le )
- « Géosciences et archéologie en pays d'Oc. Les découvertes d'un passionné par les sciences de la terre », sur Midi-Libre de Noël Houles (consulté le )