Grotte de PissegrĂŞle
La grotte de Pissegrêle est une cavité naturelle de la commune de Mareil-en-Champagne, département de la Sarthe.
Coordonnées |
47° 58′ 17″ N, 0° 12′ 12″ O |
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Pays | |
RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Massif |
Champagne mancelle |
Vallée |
Vallée de la Vègre |
Localité voisine |
Altitude de l'entrée |
80 m |
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Longueur connue |
19 m |
PĂ©riode de formation | |
Type de roche |
Spéléométrie
La dénivellation[N 1] de la cavité est de 4 m pour un développement[N 2] de 19 m[1].
Contexte géologique
La cavité s'ouvre dans les calcaires dévoniens à Athyris Undata. Ces formations primaires du Massif armoricain s'enfoncent vers l'est sous un manteau de calcaires jurassiques et de graviers pliocènes. Aux confins du Massif armoricain et du Bassin parisien, les formations dévoniennes disparaissent sous une couverture sédimentaire et ne sont plus visibles que dans les vallées profondément incisées. À Mareil, les calcaires dévoniens dominent d'une trentaine de mètres la vallée de la Vègre, au lieudit les rochers de Pissegrêle. La couverture jurassique, elle aussi calcaire, comporte toutefois quelques niveaux imperméables comme l'attestent de nombreuses sources situées au sommet du plateau[2]. L'une de ces sources, qui sourd à une centaine de mètres du bord du plateau[3], donne naissance à un ruisseau dont le cours passe parfois par la grotte[N 3]. Ainsi, les eaux des sources du plateau se perdraient sous terre pour réapparaître plus bas à la source de Pissegrêle, au niveau de la vallée de la Vègre. Le contexte géologique pourrait expliquer la faiblesse des débits observés à la source de Pissegrêle, la bien nommée.
Mentions anciennes
La grotte est anciennement connue et figure dans l'inventaire de l'abbé Lucante (1881-1882) sous le nom de grotte de Brûlon[4]. En 1958, les naturalistes sont les premiers à en faire une description détaillée et à y signaler la présence de chauves-souris[3].
Bibliographie
- Bigot Jean-Yves & Chabert Claude (1992) – Les grandes cavités françaises dix ans après. Evolution des connaissances spéléologiques dans les départements français pauvres en cavités (1981-1991). Spelunca, n° 47, p. 25-37. Lire en ligne[1].
- Bigot Jean-Yves & Chabert Claude (1991) – La Sarthe, un département récalcitrant. Grottes & Gouffres, bull. S. C. Paris, n° 119, p. 16-19. Lire en ligne[1].
Notes et références
Notes
- En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.
- En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.
- Cette observation permettrait d'expliquer le liseré et les marques de crue observés dans la grotte de Pissegrêle.
Références
- Bigot Jean-Yves, « Spéléométrie de la France. Cavités classées par département, par dénivellation et développement. », Spelunca Mémoires n° 27,‎ , p. 160 (ISSN 0249-0544).
- « La Sarthe, un département récalcitrant. », sur Alpespeleo (consulté le )
- Beaucournu J.-C. & Matile L. (1963) - Contribution à l'inventaire faunistique des cavités souterraines de l'Ouest de la France. Etudes des cavités visitées. 2 - Cavités de la Sarthe, du Maine-et-Loire, de Loire-Atlantique et du Morbihan. Annales de Spéléologie, fasc. 3, p. 343-357.
- Lucante Jean-Angel (1881-1882) - Essai géographique sur les cavernes de la France et de l'étranger. Région de l'Ouest. Bull. Soc. Sci. d'Angers, tome II, p. 101.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Pisgrel - Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe. », sur Books.google.fr (consulté le )