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Grigor Ier Mamikonian

Grigor ou GrĂ©goire Ier Mamikonian est un prince d'ArmĂ©nie de 662 Ă  685[1] - [2], Ă  l’époque de la domination de l'ArmĂ©nie par les Arabes

Grigor Ier Mamikonian
Titre
Prince d’ArmĂ©nie
–
Prédécesseur Hamazasp IV Mamikonian
Successeur Achot II Bagratouni
Biographie
Dynastie Mamikonian
Date de décÚs
PĂšre Davit Mamikonian
Conjoint HĂ©lĂšne

Biographie

Fils du nakharar Davit Mamikonian et frÚre de Hamazasp IV Mamikonian, il est otage à Damas lorsque les nakharark arméniens et le patriarche NersÚs III d'Ichkhan rétabli en 658 le demandent au Calife comme chef de la nation à la place de son frÚre[2].

Muawiya Ier accepte de le nommer gouverneur car c’est « un homme bienfaisant, distinguĂ© par les qualitĂ©s de l’esprit, juste, tranquille et doux »[3]. Son administration est en effet pacifique et bienfaisante et il se consacre Ă  des constructions pieuses et collabore activement avec les trois patriarches contemporains qui dirigent l’Église armĂ©nienne : Anastase Ier d'Akori, IsraĂ«l Ier d'Otmous et enfin Sahak III de Dzorapor[2].

GrĂ©goire Mamikonian reste cĂ©lĂšbre dans l’histoire religieuse armĂ©nienne pour avoir transfĂ©rĂ© de Thordan Ă  Valarchapat les restes de saint GrĂ©goire l’Illuminateur. Son Ă©pouse Mariam[4], une princesse d’Albanie du Caucase, obtient mĂȘme pour son neveu Varaz-Terdat Ier d’Albanie du Caucase (680-699) le maxillaire du saint[5].

En 681, aprĂšs vingt ans de paix, les ArmĂ©niens, les IbĂšres et les Aghouans mettent Ă  profit les guerres civiles qui ravagent le califat pour se rĂ©volter et le pays se trouve alors affranchi de la tutelle musulmane pendant trois ans[5] - [6]. Mais dans la quatriĂšme annĂ©e d’indĂ©pendance, Grigor Mamikonian doit faire face Ă  l’offensive des Khazars qui mettent Ă  profit eux aussi la faiblesse des Arabes pour envahir la Transcaucasie et piller le nord de l'ArmĂ©nie. Grigor Mamikonian est tuĂ© dans la rencontre en 685[7].

Le titre de prince d’ArmĂ©nie passe alors Ă  Achot, reprĂ©sentant de la famille rivale des Bagratouni[8].

Postérité

De son Ă©pouse HĂ©lĂšne (morte en 670), fille du Varaz GrĂ©goire, prince d’Albanie du Caucase, il ne laisse pas de descendance[9].

Notes et références

  1. Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007 (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 216.
  2. RenĂ© Grousset, Histoire de l’ArmĂ©nie des origines Ă  1071 [dĂ©tail des Ă©ditions], p. 305.
  3. René Grousset, Ibid., cite Jean Katholikos, XII, p. 78 et Ghévond, p. 14.
  4. Christian Settipani, Continuité des élites à Byzance durant les siÚcles obscurs. Les princes caucasiens et l'Empire du VIe au IXe siÚcle, Paris, de Boccard, , 634 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-7018-0226-8), p. 142.
  5. René Grousset, op. cit., p. 306.
  6. Marie-Félicité Brosset dans son Histoire de la Géorgie, Addition IX, p. 157, cite à ce propos Açolik, Livre II, chapitre 4, et Ghévond, Histoire des Khaliphes, chapitre IV.
  7. René Grousset, op. cit., p. 307.
  8. Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 221-222.
  9. Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siÚcle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 332.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • RenĂ© Grousset, Histoire de l’ArmĂ©nie des origines Ă  1071 [dĂ©tail des Ă©ditions], p. 304-307.
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