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Grignotage (nutrition)

Le grignotage dĂ©signe une prise alimentaire plus ou moins rĂ©guliĂšre d'aliments en dehors des repas. Ces petites prises fragmentĂ©es apportent moins de 25 % des apports nutritionnels de la journĂ©e, ce qui les distingue du repas, et ne sont pas liĂ©es Ă  une sensation de faim, ce qui les diffĂ©rencie de la collation. Le grignotage peut ĂȘtre corrĂ©lĂ© Ă  l'inactivitĂ© physique, la sĂ©dentaritĂ© et, par extension, Ă  certains loisirs comme les jeux informatiques et la tĂ©lĂ©vision[1].

Les aliments grignotés sont rarement sains.

Description

En nutrition, il est dĂ©conseillĂ© car les aliments consommĂ©s sont rarement sains et que cette pratique ne permet pas Ă  l'organisme d'arriver Ă  une sensation de satiĂ©tĂ© qui inciterait Ă  s'arrĂȘter de manger.

Le grignotage peut ĂȘtre analysĂ© en termes de repas spĂ©cial plus ou moins Ă©quilibrĂ© dans l'Ă©quilibre nutritionnel de la journĂ©e dĂ©pendant lui-mĂȘme de la courbe d'activitĂ© de celle-ci.

Suivant les cas, cette prise d'aliments peut ĂȘtre normale et mĂȘme parfois indispensable (ex. : casse-croĂ»te Ă  10 h du matin aprĂšs trois heures de marche en montagne) et parfois elle sera superflue, appelĂ©e dans ce cas « grignotage ». Dans ce cas, son existence doit ĂȘtre examinĂ©e dans le cadre d'un trouble du systĂšme neurovĂ©gĂ©tatif de type angoisse sous-jacent.

Généralement il faut interpréter cet acte comme un traitement symptomatique de ce trouble. Si celui-ci est chronique (notion de répétition obligatoire), le grignotage en est la cause. La maladie est une maladie auto-entretenue par son traitement (symptomatique).

La seule mĂ©thode de rĂ©solution de cette maladie est un traitement paradoxal (ex. : Le seul moment oĂč je suis en train de guĂ©rir est lorsque je suis malade).

Histoire

Exemple de snack industriel ultratransformé et trÚs calorique.

En France, en 1999, à la suite des journées sur l'obésité et la nutrition appliquées à la santé (JONAS 99) consacrées notamment à l'obésité, un article de presse titre « Grignotage et fast-food: les deux mamelles de l'obésité des enfants »[2].

En France, en 2000, « le royaume du bien-manger est rattrapĂ© par les problĂšmes d'obĂ©sitĂ©. Études aprĂšs Ă©tudes, la tendance se confirme »[3].

Lobbyisme

Selon des chercheurs dans le domaine de la santĂ© publique, les multinationales de l'industrie agroalimentaire se sont donnĂ© pour mission d'« apprendre au monde le grignotage », alors mĂȘme que ces aliments et boissons transformĂ©s sont problĂ©matiques Ă  de nombreux titres[4] - [5] :

« DensitĂ© Ă©nergĂ©tique extrĂȘmement Ă©levĂ©e des produits, taille excessive des portions, consommation de grandes quantitĂ©s de calories sous la forme de boissons sucrĂ©es, survalorisation de la consommation, incitation au grignotage au lieu de repas rĂ©guliers, manger en regardant la tĂ©lĂ©vision, dĂ©couragement aux repas et Ă  leur prĂ©paration, association des produits et boissons transformĂ©s avec le sexe, et rĂ©duction du bonheur au fait de dĂ©penser. »[4] - [5]

Notes et références

  1. Florence Pujol, Les 100 mots de la diététique et de la nutrition, Presses Universitaires de France, , p. 74.
  2. Grignotage et fast-food: les deux mamelles de l'obésité des enfants
  3. Consommation. Fast food, grignotage et télé, tous les ingrédients de l'obésité. L'Humanité 20/04/2000
  4. Stéphane Horel, Lobbytomie : comment les lobbies empoisonnent nos vies et la démocratie, Paris, La Découverte, (ISBN 978-2-7071-9412-1), p. 253.
  5. Carlos Monteiro, Fabio Gomes et Geoffrey Cannon, « The snack attack », American Journal of Public Health, vol. 100, no 6,‎ , p. 975-981 (PMID 20395566, lire en ligne)

Voir aussi

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