Grenier Ă sel de Paris
Le grenier à sel de Paris, également appelé Gabelle de Paris, est un ancien entrepôt pour le sel de gabelle situé à Paris. Il était situé à l'angle de la rue des Orfèvres et de la rue Saint-Germain-l'Auxerrois dans l'actuel 1er arrondissement. Construit en 1698, il est détruit en 1909.
(démoli en 1909)
Destination initiale | |
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Construction |
1698 |
DĂ©molition |
1909 |
État de conservation |
détruit (d) |
Coordonnées |
48° 51′ 30″ N, 2° 20′ 43″ E |
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Situation
Le grenier à sel de Paris était situé à l'angle no 6 rue Saint-Germain-l'Auxerrois et nos 2-4 rue des Orfèvres[1] à l'emplacement actuel de l'école maternelle Saint-Germain-l'Auxerrois[2].
Historique
Les greniers à sel royaux apparaissent au XIVe siècle pour contrôler la vente du sel et permettre de recevoir la gabelle. Le premier grenier à sel de Paris est d'abord situé rue de la Saunerie[3].
En 1698, le second grenier à sel est construit sur l'emplacement de l'ancien hôtel particulier de Barthélemy de Roye[N 1] que ce dernier avait cédé, en 1224, aux abbés de Joyenval[4].
Ce grenier à sel possédait son entrée principale rue Saint-Germain-l'Auxerrois, ainsi qu'une seconde entrée rue des Orfèvres. Ce bâtiment était divisé en trois greniers contigus[1] où l'on stockait le sel arrivé par voie fluviale au port au Sel situé quai de la Saunerie :
- le grenier de l'Abbaye, oĂą l'on voyait les armoiries de l'abbaye de Joyenval ;
- le grenier au Soleil, oĂą l'on voyait les armoiries de la France, du Roi-Soleil ;
- le grenier de l'Évêque, où l'on voyait les armoiries de Paul Godet des Marais, évêque de Chartres, diocèse auquel l'abbaye de Joyenval fut réunie en 1698.
L'activité du grenier à Sel de Paris s’étendait au territoire de Paris, mais également de sa banlieue. Son action était limitée par les ressorts respectifs des greniers à sel de Brie-Comte-Robert, de Lagny, de Senlis, de Pontoise, de Poissy, de Versailles et d'Étampes.
Le grenier à Sel cessa de fonctionner à la Révolution Française. Les bâtiments furent vendus en 1818 et démolis en 1909.
Quelques fragments de sculptures et des frontons sont visibles dans le square Georges-Cain[5].
Un grenier à sel qui n'avait qu'un rôle de stockage et non plus fiscal fut établi vers 1820 sur les terrains de l'ancien jardin de l'Hôtel de Beaumarchais du nos 12 à 22 boulevard Beaumarchais et fit détruit en 1841 pour construire les immeubles entre ce boulevard et la rue Amelot[6].
Notes et références
Notes
- Barthélemy de Roye, né vers 1170 et mort le 24 janvier 1237, est un conseiller du roi de France Philippe II Auguste. En 1224, il fonde l'abbaye de Joyenval.
Références
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 14e quartier « Louvre », îlot no 3, F/31/80/23
- Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE)
- Jean Lacroix de Marlès, Paris ancien et moderne, ou Histoire de France divisée en douze périodes, Paris, Parent-Desbarres, 1837-1838, tome 3, p. 82 [lire en ligne]
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1960
- Le square Georges-Cain sur paris1900.lartnouveau.com
- FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Ă©dition de 1844, p. 65 [lire en ligne].