Graphe diamant
Le graphe diamant est, en thĂ©orie des graphes, un graphe possĂ©dant 4 sommets et 5 arĂȘtes. Il peut ĂȘtre construit Ă partir du graphe complet Ă quatre sommets, K4 en lui retirant une arĂȘte quelconque. Il est hamiltonien, une autre façon de le construire Ă©tant de partir du graphe cycle C4 et de lui ajouter une arĂȘte quelconque.
Graphe diamant | |
Représentation du graphe diamant. | |
Nombre de sommets | 4 |
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Nombre d'arĂȘtes | 5 |
Distribution des degrés | 2 (2 sommets) 3 (2 sommets) |
Rayon | 1 |
DiamĂštre | 2 |
Maille | 3 |
Automorphismes | 4 (Z/2ZĂZ/2Z) |
Nombre chromatique | 3 |
Indice chromatique | 3 |
Propriétés | Distance-unité Hamiltonien Parfait Planaire |
Le nom de graphe diamant est employĂ© au sein de la classification de l'ISGCI (Information System on Graph Classes and their Inclusions)[1]. Le mĂȘme terme dĂ©coulant de la ressemblance du graphe avec la reprĂ©sentation schĂ©matisĂ©e d'un diamant est Ă©galement employĂ© lors de l'Ă©tude des graphes sans-diamant[2].
Sous-graphe induit et mineur interdit
Graphes sans diamant
Un graphe est dit sans diamant s'il n'admet pas le graphe diamant comme sous-graphe induit. Un graphe sans triangle est nécessairement un graphe sans diamant, puisque le graphe diamant contient un triangle.
La conjecture de Hougardy est prouvée pour les graphes sans diamant[3].
Le diamant comme mineur interdit
La famille des graphes dont chaque composante connexe est un graphe cactus peut ĂȘtre caractĂ©risĂ©e par l'interdiction d'un mineur unique : le graphe diamant[4].
Si le graphe diamant et le graphe papillon sont tous les deux des mineurs interdits, la famille de graphe obtenue est la famille des pseudoforĂȘts.
Propriétés
Propriétés générales
Le diamĂštre du graphe diamant, l'excentricitĂ© maximale de ses sommets, est 2, son rayon, l'excentricitĂ© minimale de ses sommets, est 1 et sa maille, la longueur de son plus court cycle, est 3. Il s'agit d'un graphe 2-sommet-connexe et d'un graphe 2-arĂȘte-connexe, c'est-Ă -dire qu'il est connexe et que pour le rendre dĂ©connectĂ© il faut le priver au minimum de 2 sommets ou de 2 arĂȘtes.
Il est possible de tracer le graphe diamant sur un plan sans qu'aucune de ses arĂȘtes se croisent. Le graphe diamant est donc planaire. C'est Ă©galement un graphe distance-unitĂ© : il peut s'obtenir Ă partir d'une collection de points du plan euclidien en reliant par une arĂȘte toutes les paires de points Ă©tant Ă une distance de 1. Cela peut se vĂ©rifier en dessinant sur le plan deux triangles Ă©quilatĂ©raux ayant un cĂŽtĂ© en commun.
Coloration
Le nombre chromatique du graphe diamant est 3. C'est-Ă -dire qu'il est possible de le colorer avec 3 couleurs de telle façon que deux sommets reliĂ©s par une arĂȘte soient toujours de couleurs diffĂ©rentes. Ce nombre est minimal.
L'indice chromatique du graphe diamant est 3. Il existe donc une 3-coloration des arĂȘtes du graphe telle que deux arĂȘtes incidentes Ă un mĂȘme sommet soient toujours de couleurs diffĂ©rentes. Ce nombre est minimal.
Il est possible de compter les colorations distinctes d'un graphe. Cela donne une fonction dĂ©pendant du nombre de couleurs autorisĂ©. Cette fonction est polynomiale et est qualifiĂ©e de polynĂŽme chromatique du graphe. Ce polynĂŽme a pour racines tous les entiers positifs ou nuls strictement infĂ©rieurs Ă 3 et est de degrĂ©s 4. Il est Ă©gal Ă : . Il n'existe pas d'autre graphe ayant le mĂȘme polynĂŽme chromatique, le graphe diamant est donc qualifiĂ© de graphe chromatiquement unique.
Propriétés algébriques
Le groupe d'automorphismes du graphe diamant est un groupe abĂ©lien d'ordre 4 isomorphe Ă Z/2ZĂZ/2Z, le groupe de Klein.
Le polynÎme caractéristique de la matrice d'adjacence du graphe diamant est : . Le graphe diamant est déterminé de façon unique par son spectre de graphe, l'ensemble des valeurs propres de sa matrice d'adjacence.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- (en) Eric W. Weisstein, Diamond Graph (MathWorld)
Références
- (en) ISGCI (Information System on Graph Classes and their Inclusions), List of small graphs.
- (en) DANKELMANN Peter; HELLWIG Angelika and VOLKMANN Lutz, On the connectivity of diamond-free graphs, Discrete applied mathematics, 2007, vol. 155, no16, pp. 2111-2117.
- (en) Kezdy A.E, Scobee M. "A proof of Hougardy's conjecture for diamond-free graphs". Discrete Mathematics, Volume 240, 1, 28 septembre 2001, pp. 83-95(13).
- (en) Ehab El-Mallah et Charles J. Colbourn, « The complexity of some edge deletion problems », IEEE Transactions on Circuits and Systems, vol. 35, no 3,â , p. 354â362 (DOI 10.1109/31.1748).