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Grande Mosquée de Yaoundé

La Grande Mosquée de Yaoundé, de son vrai nom complexe islamique du Serviteur-des-Deux-Saintes-Mosquées, est la plus grande mosquée d'Afrique centrale avec celle de Garoua. Elle est située au quartier Tsinga dans la commune d'arrondissement de Yaoundé II.

Grande Mosquée de Yaoundé
Complexe islamique de Tsinga
Image illustrative de l’article Grande Mosquée de Yaoundé
La Grande Mosquée de Yaoundé (au pied du Palais des congrès)
Présentation
Nom local Grande mosquée de Tsinga
Culte Islam
Type Mosquée
Début de la construction 1992
Fin des travaux 1997
Géographie
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Centre
Département Mfoundi
Commune d'arrondissement Yaoundé II
Ville Yaoundé
Coordonnées 3° 53′ 17″ nord, 11° 29′ 55″ est
Géolocalisation sur la carte : Yaoundé
(Voir situation sur carte : Yaoundé)
Grande Mosquée de Yaoundé  Complexe islamique de Tsinga
Géolocalisation sur la carte : région du Centre
(Voir situation sur carte : région du Centre)
Grande Mosquée de Yaoundé  Complexe islamique de Tsinga
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
(Voir situation sur carte : Cameroun)
Grande Mosquée de Yaoundé  Complexe islamique de Tsinga

Activités

Bâtie sur une superficie de 4 hectares[1], elle abrite une école coranique franco-arabe, une bibliothèque et des salles de conférence. Elle accueille également les activités de plusieurs associations islamiques comme la Jeunesse Islamique du Cameroun (JIC), Cameroon Muslim Students' Union (CAMSU), Cameroon Muslim Women Association, World Assembly of Muslim Youth, la Ligue des Cadres Musulmans (LICAM), et l' Association Culturelle Islamique du Cameroun (ACIC). Cette dernière serait la détentrice de l'espace sur lequel le complexe a été construit[2].

Histoire

La Grande Mosquée a été construite entre 1992 et 1997, sur financement saoudien à hauteur de 5 millards de fcfa[1]. Elle a été inaugurée le 20 juin 1997[1] par Paul Biya[3], président de la république, en présence d'une forte délégation, conduite par le ministre des Affaires islamiques, des Biens religieux et de l'Appel à la foi, représentant personnel du roi Fahd ben Abdelaziz Al Saoud.

La gestion de cette mosquée avait été confiée au départ au chef de la communauté musulmane, chef haoussa. Ce dernier n'a pu finalement s'assurer le contrôle de l'édifice, et face à une situation inextricable, la gestion de la mosquée a dû être confiée au royaume d'Arabie saoudite[4]. Cela pourrait s'expliquer : les conceptions différentes , d'un côté, le complexe islamique se veut le centre du Sunnisme, il ne pouvait en être autrement, eu regard de l'Islam en Arabie saoudite dont le sunnisme constitue la religion d'Etat, suivant la diplomatie religieuse du royaume qui prône la vulgarisation de ce courant religieux, et de l'autre côté, le chef de la communauté et le collège d'imams, à qui, le complexe avait été confié sont de la confrérie Tidjane , et accessoirement se posait la question de la main d'oeuvre qualifiée pour administrer cet important édifice.

Aujourd'hui, la Grande mosquée de Yaoundé est sunnite et totalement sous l'autorité du royaume d'Arabie Saoudite tandis que la Mosquée centrale de Yaoundé située à la Briqueterie, construite entre 1952 et 1955 a toujours été tidjane tout comme la mosquée du milieu fondée en 1936[5] et controlée par le chef de la communauté musulmane.

Voir aussi

Références

  1. Souley Mane, Les associations islamiques au Cameroun : entre prosélytisme et développement (1963-2016), Paris, L’Harmattan, p. 40.
  2. Souley Mane, Les associations islamiques au Cameroun : entre prosélytisme et développement (1963-2016), Paris, L’Harmattan, p. 39-40.
  3. Souley Mane, « Mosquées et argent au Cameroun : cas de la ville de Yaoundé » dans Souley Mane (dir.), Mosquées et société au Cameroun. D’hier à aujourd’hui, Paris, L’Harmattan, Émergences africaines, 2018, p. 29.
  4. Maud LASSEUR, « Cameroun : Les nouveaux territoires de Dieu », in Afrique contemporaine, N0 215, Vol 3, 2005, p. 107.
  5. Nicolas Thierry ONOMO, « islam et implantation des mosquées dans la ville de Yaoundé (1936-1997) », Mémoire de master, Université de Yaoundé I, 2010, p. 60.
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