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Grand-duché de Westarctica

Le grand-duché de Westarctica est une micronation créée par l'Américain Travis McHenry, qui revendique la Terre Marie Byrd, région de la partie occidentale de l'Antarctique, se fondant sur une supposée faille dans le traité sur l’Antarctique. Malgré ses demandes, Westarctica n'est reconnu par aucun pays.

Grand-duché de Westarctica
(Depuis 2001)

Grand Duchy of Westarctica (en)

Blason de Grand-duché de Westarctica(Depuis 2001) Drapeau de Grand-duché de Westarctica(Depuis 2001)
Image illustrative de l’article Grand-duché de Westarctica
Grand-duché de Westarctica (en rouge)
Administration
Territoire revendiqué Terre Marie Byrd
Statut politique Micronation
Capitale ĂŽle Pierre-Ier
Gouvernement Monarchie constitutionnelle
Grand-duc
Mandat 		Travis McHenry
Depuis 2001
DĂ©mographie
Gentilé Westarcticain-e
Population 2 150 hab. (2018)
DensitĂ© 0 hab./km2
Langue(s) Anglais
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 79° 27′ sud, 119° 21′ ouest
Superficie 1 600 000 km2
Divers
Monnaie Ice Mark
Sources
Site officiel

    Territoire

    La majeure partie du territoire revendiqué par la micronation se compose de la Terre Marie Byrd, définie comme l'ensemble des terres au sud du 60e parallèle sud et entre les 90e et 150e méridiens ouest. Cela se trouve entre les territoires revendiqués par le Chili et la Nouvelle-Zélande. Sa capitale s'appelle Achille. Ensuite, les îles Balleny revendiquées par la Nouvelle-Zélande et l'île Pierre-Ier par la Norvège ont été annexées. L'île Pierre-Ier est déclarée nouvelle capitale de Westarctica.

    Le territoire de Westarctica s'Ă©tend sur 965 000 km2[1]. La revendication de micronation permet Ă  Westarctica de frapper et de vendre des pièces de monnaie en bois et en nickel[2] ainsi que des timbres pour les collectionneurs.

    Westarctica a élaboré deux hymnes nationaux : God save Westarctica sur la musique de God Save the Queen et une variante de Go West. En 2016, Westarctica compte 1 400 citoyens. Les demandes pour devenir citoyen s'effectuent sur internet[1].

    Histoire
    Grand-duc Travis (2015)

    Le , Travis McHenry réclame la Terre Marie Byrd comme un pays à découvrir qu'aucun pays n'a encore revendiqué. Le traité sur l’Antarctique interdit toute nouvelle revendication territoriale par des pays, et pour contourner ce problème, McHenry réclame la terre en tant qu'individu. Il espère fonder dessus un pays, le « Territoire achéen de l'Antarctique ». Il envoie des courriers aux gouvernements de Russie, France, Norvège, Australie, Nouvelle-Zélande, Argentine, Chili, États-Unis et Royaume-Uni pour les informer de sa décision. Tous ces pays l'ont ignorée. Seuls le grand-duc du Luxembourg et le prince de Monaco ont poliment répondu, mais sans reconnaître la micronation pour autant[1].

    En 2004, McHenry rebaptise le territoire « grand-duché de Westarctica »[3]. La micronation lance ses propres passeports, mais un arnaqueur au Kenya a commencé à en produire des contrefaçons, et il a alors été décidé d'arrêter le programme de délivrance de passeports[1]. En 2005, McHenry réclame les îles Balleny et l'île Pierre-Ier. La micronation lance également sa série de timbres postaux cette année-là. Un programme d'entraînement militaire est également lancé dans une partie rurale du Kentucky aux États-Unis, mais il est abandonné l'année suivante[1]. Le grand-duc Travis abdique en 2006 pour être baron du château de Dunluce. En fait, l’US Navy, dans laquelle McHenry est lieutenant, réprouve cette attitude revendicatrice. Philip Karns lui succède et devient grand-duc.

    En 2008, Philip Karns se retire de Westarctica pour des raisons de santé. Le chef d'État est alors Jon-Lawrence Langer, le duc de Moulton-Berlin. Il demande aux citoyens de Westarctica et aux sympathisants de la communauté micronationale un projet de revitalisation (en).

    Le grand-duc Travis de Westarctica et l'Ă©mir Charles de Raphania Ă  la MicroCon 2022 Ă  Las Vegas, Nevada.

    Le , le fondateur de Westarctica, Travis McHenry (qui fonde également la micronation de Calsahara en 2009[3]) chasse Langer du pouvoir après plusieurs différends et des plaintes avec d'autres micronations, notamment grand-duché de Flandrensis[4] - [5] qui revendique des îles le long de la terre de Marie Byrd comme l'île Siple et l'île Carney. Westarctica adopte alors un nouveau drapeau, réduit ses revendications et rejoint l'Union Micronationale Antarctique pour entamer des négociations[6] - [7].

    En 2015, le Grand-duché participe à la première MicroCon[8] - [9].

    En , Travis McHenry ne s'est encore jamais rendu sur le territoire de Westarctica qu'il a proclamé en 2001. Il a cependant obtenu l'autorisation des Russes d'utiliser une de leurs vieilles bases abandonnées, et cherche des fonds pour financer une expédition sur place[1].

    Le 29 octobre 2017, Westarctica annexe Calsahara, une autre micronation créée par Travis McHenry, située en Californie, qui devient alors une colonie de Westartica[10].

    20 Ice Marks

    En 2018, Joachim Aldfinger, un Allemand, Ă©tablit un consulat Ă  Nerja en Espagne[11]. D'autres consulats honoraires ouvrent alors un peu partout dans le monde[12].

    Le 8 septembre 2018, le Westarctica met en place Rise For Climate, une organisation caritative basée aux États-Unis pour sensibiliser à l'impact du changement climatique sur la faune de l'Antarctique[12].

    Pendant la crise de la Covid, Travis incite Ă  ses concitoyens du monde entier Ă  suivre les consignes sanitaires[13].

    En 2022, le grand-duché de Westarctica est l'organisateur de la MicroCon 2022[14] - [15].

    Références
    1. (en) Raj Aditya Chaudhuri, « After running a country for 15 years, he hopes to see it someday » [« Après avoir dirigé un pays pendant 15 ans, il espère le voir un jour »], Condé Nast Traveller India,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
    2. (en) G Cruickshank, « Micronations: Grand Duchy of Westarctica » [archive du ] Accès libre, sur The Unrecognised States Numismatic Society, (consulté le )
    3. (en) « Meet the micronation builders: Self-appointed leaders have created », sur The Independent, (consulté le )
    4. Damiaans, R., Dillen, R., Uw krant op bezoek bij Europese micronaties Deel 1: Flandrensis, Het Belang van Limburg, 20 July 2012, page 20-21
    5. Damiaans, R., Dillen, R., Dwergstaten Deel 1: Flandrensis, Gazet van Antwerpen, 23 July 2012, page 8-9
    6. (en) Mohammad Bahareth, Micronations : For Those who are Tired of Existing Incompetent Governments and are Longing for Something New and Refreshing [« Micronations - Pour ceux qui en ont assez des gouvernements incompétents existants et qui aspirent à quelque chose de nouveau et de rafraîchissant »], Bloomington (Indiana), iUniverse, , 236 p. (ISBN 978-1-4620-6926-2 et 978-1-4620-6927-9, LCCN 2011961464, lire en ligne), p. 2010
    7. (nl) Mariska van Brederode, « 10: The Grand Duchy of Westarctica (West-Antarctica) » [« 10: Le Grand-Duché de Westarctica (Ouest de l'Antarctique) »] [archive du ] Accès libre, sur www.columbusmagazine.nl, (consulté le )
    8. (en) AP, « Molossia, Westarctica and Broslavia: (Fake) Kings and Queens Meet for First World Summit » [« Molossia, Westarctica et Broslavia : les (faux) rois et reines se rencontrent pour le premier sommet mondial »], Haaretz,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
    9. (en) « Dictators of the world unite at world summit of micronations - countries too small to count », sur The Independent, (consulté le )
    10. (en) « The Micronation of Calsahara », sur calsahara (consulté le )
    11. (es) « Westarctica abre una embajada en Nerja », sur Diario Sur, (consulté le )
    12. (en-US) James Hookway, « Fake Countries Have a Hard Time Dealing with the Pandemic, Too », sur WSJ (consulté le )
    13. (en) « Micronations in the United States Prepare for Coronavirus », sur Newsweek, (consulté le )
    14. Olivier Martinez, « MicroCon 2022 : Une édition riche en nouveautés ! », sur Microcosme.info, (consulté le )
    15. « MicroCon2022 » [archive du ] Accès libre, sur www.microcon2022.com (consulté le )

    Annexes

    Bibliographie

    Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Bruno Fuligni, Royaumes d'aventure. Ils ont fondĂ© leur propre État, Les Arènes, 2016 (ISBN 9782352042853).
    • (en) Mohammad Bahareth, The world of micronations : for those who are tired of existing incompetent governments and are longing for something new and refreshing, Bloomington, 2011 (ISBN 9781462069262) p. 2010
    • (en) John Ryan, Micronations, Lonely Planet, 2006 (ISBN 9781741047301) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

    Articles connexes

    Liens externes
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