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Gouvernement CioloÈ™

Le gouvernement Cioloș (en roumain : Guvernul Dacian Cioloș) est le gouvernement de la Roumanie entre le et le , sous la 7e législature de la Chambre des députés et du Sénat.

Gouvernement CioloÈ™
(ro) Guvernul Dacian CioloÈ™

Roumanie

Description de cette image, également commentée ci-après
Président Klaus Iohannis
Premier ministre Dacian CioloÈ™
Élection 9 décembre 2012
Législature 7e
Formation
Fin
Durée 1 an, 1 mois et 18 jours
Composition initiale
Coalition PSD-PNL-UNPR-UDMR[alpha 1]
Ministres 22
Femmes 7
Hommes 15
Représentation
Chambre des députés
314 / 382
Sénat
148 / 165
Drapeau de la Roumanie

Il est dirigé par l'indépendant Dacian Cioloș, successeur du social-démocrate Victor Ponta après sa démission, et se trouve constitué uniquement de technocrates. Il succède au gouvernement Ponta IV et cède le pouvoir au gouvernement du social-démocrate Sorin Grindeanu après la victoire du PSD aux élections législatives de 2016.

Historique du mandat

Ce gouvernement est dirigé par le nouveau Premier ministre indépendant Dacian CioloÈ™, anciennement commissaire européen à l'Agriculture. Il est formé uniquement de technocrates, ce qui constitue une première depuis la chute du régime communiste. Il bénéficie du soutien sans participation du Parti social-démocrate (PSD), du Parti national libéral (PNL), de l'Union nationale pour le progrès de la Roumanie (UNPR) et l'Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), et les députés représentant les minorités nationales. Ensemble, ils disposent de 314 députés sur 382, soit 82,2 % des sièges de la Chambre des députés, et 148 sénateurs sur 165, soit 89,7 % des sièges du Sénat.

Il est formé à la suite de la démission du Premier ministre social-démocrate Victor Ponta, au pouvoir depuis .

Il succède ainsi au gouvernement Ponta IV, constitué et soutenu par le PSD et l'Alliance des libéraux et démocrates (ALDE), et dirigé par intérim par le ministre de l'Éducation indépendant Sorin Cîmpeanu.

Formation

Le président Klaus Iohannis annonce le qu'il confie à Dacian Cioloș le mandat de former un nouveau gouvernement[1], six après que Victor Ponta a dû démissionner en raison du scandale créé par l'incendie de la discothèque Colectiv à Bucarest[2].

Le mandataire présidentiel dévoile le sa liste de ministres, qui comprend notamment deux vice-Premiers ministres et réunit uniquement des experts sans appartenance partisane[3]. Le même jour, le président du Parti social-démocrate Liviu Dragnea indique l'exécutif du PSD a choisi de voter la confiance à la future équipe gouvernementale, l'assurant ainsi d'une confortable majorité dans les deux chambres puisque Dacian Cioloș dispose déjà de l'appui du Parti national libéral, de l'Union nationale pour le progrès et de l'Union démocrate magyare[4].

Le vote de confiance est programmé deux jours plus tard, le [5], mais à quelques heures de la séance commune des deux chambres du Parlement, le Premier ministre remplace sa candidate au ministère de la Justice Cristina Guseth — approuvée par la commission parlementaire mais dont l'audition a révélé des faiblesses — par Raluca Prună, fonctionnaire de la Commission européenne[6]. La confiance est effectivement accordée à l'exécutif plus tard dans la journée par 389 voix pour et 115 contre, deux votes étant déclarés nuls[7].

Évolution

Le , le Premier ministre accepte la démission de la ministre du Travail Claudia Costea, à la suite d'un désaccord au sein du gouvernement sur la réforme des traitements dans le secteur public[8]. Elle est remplacée quatre jours plus tard par le conseiller économique de la chancellerie du chef du gouvernement, Dragoș Pîslaru[9]. Une semaine après seulement, le , Dacian Cioloș demande à la ministre des Fonds européens Aura Răducu de se retirer, se disant insatisfait de ses résultats à court terme[10]. C'est le conseiller aux affaires européennes de la chancellerie du Premier ministre, Cristian Ghinea, qui prend sa succession deux jours après[11].

Dès le lendemain, le , le chef de l'exécutif reçoit la démission du ministre de la Culture Vlad Alexandrescu, qui justifie son départ par les conflits engendrés depuis trois semaines par son projet de réforme de l'Opéra national de Bucarest et ce alors qu'il est l'un des ministres les plus appréciés du gouvernement, notamment pour avoir mis un frein définitif à un projet controversé de mine d'or sur un site archéologique de grande valeur[12]. Corina Șuteu, secrétaire d'État du ministère et ancienne directrice de l'Institut culturel roumain à New York, prend sa suite le [13]. Le Premier ministre indique six jours plus tard que le ministre de la Santé Patriciu AchimaÈ™-Cadariu (ro) a quitté ses fonctions après que la presse a révélé que plusieurs hôpitaux publics ont cherché à tout prix à acquérir des désinfectants à moindre coût, achetant des produits inefficaces et mettant en danger la santé des patients ; en accord avec le président Iohannis, Dacian CioloÈ™ prend lui-même la direction provisoire du ministère[14]. Vlad Voiculescu (ro), vice-président d'une organisation européenne de malades du cancer, devient ministre de la Santé 11 jours plus tard[15].

Le Premier ministre annonce le son intention de procéder à un remaniement ministériel touchant quatre postes : le ministre de l'Éducation Adrian Curaj (en) cède sa place à Mircea Dumitru (ro), le ministre démissionnaire des Transports est remplacé par Sorin Bușe, le ministre des Communications Marius Bostan voit ses fonctions confiées à Dragoș Tudorache, chef de la chancellerie du chef du gouvernement, et le ministre délégué aux Expatriés Dan Stoenescu est relevé de ses fonctions au profit de Maria Ligor (la)[16]. Delia Popescu devient ministre des Communications le , mettant fin à cinq semaines d'intérim[17].

Le ministre des Affaires intérieures Petre Tobă démissionne à son tour le , après que la Direction nationale anticorruption (DNA) a demandé au chef de l'État l'autorisation d'ouvrir une investigation à son encontre, sur des soupçons d'obstruction d'une enquête pour détournement de fonds de la part du service de renseignement du ministère[18]. Le Premier ministre le remplace cinq jours après par Dragoș Tudorache, dont la tâche est principalement d'organiser les élections parlementaires du 11 décembre suivant[19].

Succession

À deux mois des élections générales, Dacian CioloÈ™ indique être prêt à entamer un nouveau mandat à la présidence du gouvernement roumain. Il reçoit alors le soutien du Parti national libéral (PNL) et de l'Union sauvez la Roumanie (USR), qui s'engagent à le proposer pour diriger l'exécutif en cas de victoire[20]. Le scrutin voit cependant la large victoire du Parti social-démocrate (PSD), qui rate de peu la majorité absolue à la Chambre des députés et au Sénat, et souhaite gouverner avec l'Alliance des libéraux et démocrates (ALDE)[21]. Sur proposition du PSD, le président Iohannis nomme l'ancien ministre des Communications Sorin Grindeanu au poste de Premier ministre le , après avoir repoussé la candidature de Sevil Shhaideh, premier choix du Parti social-démocrate[22]. Le , le gouvernement Grindeanu obtient la confiance des deux chambres par 295 voix favorables contre 133 oppositions[23].

Composition

Initiale (17 novembre 2015)

Fonction Titulaire Parti
Premier ministre Dacian CioloÈ™ Sans
Vice-Premier ministre
Ministre du Développement régional et de l'Administration publique
Vasile Dîncu Sans
Vice-Premier ministre
Ministre de l'Économie, du Commerce et des Relations avec le milieu des affaires
Costin Borc Sans
Ministre des Affaires étrangères Lazăr Comănescu Sans
Ministre des Affaires intérieures Petre Tobă Sans
Ministre de l'Agriculture et du Développement rural Achim Irimescu Sans
Ministre de la Défense nationale Mihnea Motoc Sans
Ministre de la Culture Vlad Alexandrescu (jusqu'au 03/05/2016)
Corina Șuteu (à partir du 05/05/2016)
Sans
Ministre de l'Énergie Victor Vlad Grigorescu Sans
Ministre de l'Éducation nationale et de la Recherche scientifique Adrian Curaj Sans
Ministre des Finances publiques Anca Dragu Sans
Ministre des Fonds européens Aura Răducu (jusqu'au 25/04/2016)
Cristian Ghinea (à partir du 27/04/2016)
Sans
Ministre de la Justice Raluca Prună Sans
Ministre de l'Environnement, des Eaux et des Forêts Cristina Pașca Palmer Sans
Ministre du Travail, de la Famille, de la Protection sociale et des Personnes âgées Claudia Costea (jusqu'au 14/04/2016)
Dragoș Pîslaru (à partir du 18/04/2016)
Sans
Ministre des Communications et de la Société de l'information Marius-Raul Bostan Sans
Ministre de la Santé Patriciu Achimaș-Cadariu (jusqu'au 09/05/2016)
Dacian Cioloș (par intérim)
Vlad Voiculescu (à partir du 20/05/2016)
Sans
Ministre de la Jeunesse et des Sports Elisabeta Lipă Sans
Ministre des Transports Marian Costescu Sans
Ministre déléguée à la Consultation publique et au Dialogue social Violeta Alexandru Sans
Ministre délégué aux Expatriés Dan Stoenescu Sans
Ministre délégué aux Relations avec le Parlement Ciprian Bucur Sans
Chef de la chancellerie du Premier ministre DragoÈ™ Tudorache Sans

Remaniement du 5 juillet 2016

  • Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Fonction Titulaire Parti
Premier ministre Dacian CioloÈ™ Sans
Vice-Premier ministre
Ministre du Développement régional et de l'Administration publique
Vasile Dîncu Sans
Vice-Premier ministre
Ministre de l'Économie, du Commerce et des Relations avec le milieu des affaires
Costin Borc Sans
Ministre des Affaires étrangères Lazăr Comănescu Sans
Ministre des Affaires intérieures Petre Tobă (jusqu'au 07/09/2016)
DragoÈ™ Tudorache
Sans
Ministre de l'Agriculture et du Développement rural Achim Irimescu Sans
Ministre de la Défense nationale Mihnea Motoc Sans
Ministre de la Culture Corina Șuteu Sans
Ministre de l'Énergie Victor Vlad Grigorescu Sans
Ministre de l'Éducation nationale et de la Recherche scientifique Mircea Dumitru Sans
Ministre des Finances publiques Anca Dragu Sans
Ministre des Fonds européens Cristian Ghinea Sans
Ministre de la Justice Raluca Prună Sans
Ministre de l'Environnement, des Eaux et des Forêts Cristina Pașca Palmer Sans
Ministre du Travail, de la Famille, de la Protection sociale et des Personnes âgées Dragoș Pîslaru Sans
Ministre des Communications et de la Société de l'information Dragoș Tudorache a.i. (jusqu'au 10/08/2016)
Delia Popescu
Sans
Ministre de la Santé Vlad Voiculescu Sans
Ministre de la Jeunesse et des Sports Elisabeta Lipă Sans
Ministre des Transports Sorin Bușe Sans
Ministre déléguée à la Consultation publique et au Dialogue social Violeta Alexandru Sans
Ministre déléguée aux Expatriés Maria Gligor Sans
Ministre délégué aux Relations avec le Parlement Ciprian Bucur Sans
Chef de la chancellerie du Premier ministre DragoÈ™ Tudorache Sans

Notes et références

Notes

Références

  1. « Roumanie : Dacian Ciolos, un nouveau premier ministre très francophile », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Le premier ministre roumain démissionne après l’incendie de la discothèque de Bucarest », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (ro) « Lista miniștrilor lui Dacian Cioloș (Video) », Cotidianul,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (ro) « PSD, vot pentru noul Guvern », Cotidianul,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Le nouveau Premier ministre roumain dévoile son gouvernement », Télévision suisse romande,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (ro) « Raluca Prună este noua propunere pentru portofoliul Justiției », Jurnalul,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (ro) « Cioloș, după ce a primit votul de încredere al Parlamentului: Veți avea în guvern un partener deschis », Mediafax,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « Romania’s labor minister resigns after public wage law scandal », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) « Romanian PM's adviser takes over as the new labor minister », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) « Second change in Romania’s Government: EU funds minister resigns », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) « Romania’s Prime Minister promotes another one of his advisers to minister », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) « Romania’s culture minister resigns after scandal at the Opera », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (en) « Romania’s Prime Minister names new culture minister after scandal at the Opera », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) « Romania’s health minister resigns amid hospital disinfectants scandal », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (en) « Update: Vlad Voiculescu, the new Health minister. What did President Iohannis tell him? », Romania Journal,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (en) « PM Cioloş announces cabinet reshuffling: Four ministers to be replaced », Romania Journal,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (en) « Delia Popescu, proposed the new minister of Communications », Romania Journal,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (en) « Romania’s minister of interior resigns amid large corruption investigation », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (en) « Romanian PM appoints new interior minister », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Roumanie: des législatives à l'ombre de la corruption », France Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Roumanie: large victoire des sociaux-démocrates aux législatives », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Roumanie. Sorin Grindeanu nommé au poste de Premier ministre », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Le gouvernement roumain obtient la confiance du Parlement », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Article connexe

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