Gouf
Un gouf est un canyon sous-marin, c’est-à -dire une entaille profonde dans le talus continental, dont l'extrémité est très proche du littoral et aspire directement les sédiments en transit le long de la côte.
Ce nom est tiré du gouf de Capbreton situé dès la sortie du port landais du même nom, à 300 mètres au large[1].
Caractéristiques d'un gouf
Selon Jean-René Vanney et Denis Mougenot (1990) [2], les caractéristiques d'un gouf sont les suivantes :
a) une faible pente
b) une traversée du talus continental par une entaille profonde dans le plateau continental
c) une tête profonde près du rivage
d) un rivage avec une cĂ´te basse
e) un lit sinueux
f) des flancs asymétriques
g) des ravins d'alimentation courts
h) un passage progressif Ă la plaine abyssale
Les principaux goufs connus
Le canyon ou gouf de Capbreton est le plus connu. Mais il existe d'autres exemples (source[2]) :
- canyon de Nazaré, au large du Portugal ;
- canyon de SetĂşbal, au large du Portugal ;
- canyon du Congo (ou canyon du ZaĂŻre), au large de l'Angola et du ZaĂŻre ;
- canyon du Trou sans fond (en CĂ´te-d'Ivoire au large d'Abidjan) ;
- canyon Viteaz (en) (ou canyon du Danube), en mer Noire ;
- canyon de Monterey, sur la cĂ´te de Californie.
La plupart ont pour origine l'Ă©cartement de deux plaques tectoniques. Cependant l'Ă©rosion due Ă un fleuve peut aussi jouer un rĂ´le[3].
Nom | longueur (km) | pente moyenne (m/km) | pente maximale (m/km) | distance tĂŞte-rivage (m) | profondeur tĂŞte (m) | profondeur terminale (m) | type de cĂ´te | largeur plateau continental (km) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Capbreton (France) | 230 | 16 | 70 | 300 | 50 | 4000 | basse et dunaire | 50 |
Nazaré (Portugal) | 227 | 22 | 82 | 300 | 500 | 5000 | basse et dunaire | 35 |
SĂ©tubal (Portugal) | 150 | 20 | 150 | 500 | 70 | 3800 | alluviale et estuarienne | 15 |
Cayar (Sénégal) | 200 | 16 | 100 | 200 | <50 | 4500 | basse et dunaire | 10 |
Trou-sans-fond (CĂ´te d'Ivoire) | 200 | 21 | 120 | 200 | 50 | 4300 | basse et dunaire | 20 |
Congo (ZaĂŻre-Angola) | 420 | 10 | 150 | tĂŞte dans l'estuaire | >500 sortie estuaire | 4000 | basse et estuarienne | 55 |
Notes et références
- Alexandre Marsat, « D'où vient le gouf de Capbreton ? », Le Mag no 211, supplément à Sud Ouest, 16 avril 2011, p. 47.
- « Accueil », sur Ifremer (consulté le ).
- archimer.ifremer.fr/doc/00103/21384/18984.pdf