Gossoncourt
Gossoncourt (Goetsenhoven en néerlandais) est une section de la ville belge de Tirlemont située en Région flamande dans la province du Brabant flamand, à quelques kilomètres de la frontière linguistique avec la Région wallonne.
Gossoncourt | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion flamande | ||||
Communauté | Communauté flamande | ||||
Province | Province du Brabant flamand | ||||
Arrondissement | Louvain | ||||
Commune | Tirlemont | ||||
Code postal | 3300 | ||||
Zone téléphonique | 016 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 50° 46′ 06″ nord, 4° 57′ 07″ est | ||||
Localisation | |||||
Église Saint-Laurent de Gossoncourt | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion flamande
GĂ©olocalisation sur la carte : Brabant flamand
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Étymologie
Selon Chotin[1], il existe des variantes du nom de Gossoncourt ou Goetsenhoven : Gocencourt 1213, Gotcencourt et Gotchencourt 1334, Goitsenhoven 1302, Gotsenhoven 1415. Suivant cet écrivain, la terminaison germanique: HOVEN ou HOVE, et la terminaison romane: COURT indiquent l'existence d'une ferme, d'une manse, d'un manoir qui attirait des ouvriers au pied de leur travail, fixait des serfs auprès du maître.
D'autre part, selon Tarlier et Wauters[2] et aussi Heylen[3], l'appellation Gossoncourt-Goidsenhoven provient d'un seigneur appelé GOZELEN ou GOSON, ou plutôt GOSUIN, qui y avait un manoir, cour ou hof.
Ainsi, plus généralement, au fil des documents retrouvés, on constate que le nom composé a été, selon l'époque, retranscrit phonétiquement, en français ou en flamand :
- en français : Gocincourt (1155), Goscencourt (1226), Gozoncourt (1227, 1351), Cochencourt (1234), Gossoncourt (1255), Gonconcourt (1263), Cochencuert ou Cochencurt (1267, 1356), Cochecourt (1271), Goitsencourt (1271, 1316), Cochoncourt (1300, 1324), Gocencourt (1366), Gotsencourt (1367, 1368), Goussencourt (1697), Gossencourt (1755, 1761) ;
- en flamand : Goscenoven (1253), Goitsenhoven (1288, 1298, 1434, 1438, 1505, 1511, 1686, 1755), Goetsenhoven (1305, 1437, 1438), Goetenoven (1305), Gotzenhove (1325), Goesoeven (1438), Godsenhoven (1469), Goitsenhoven (1499), Goidsenhoven (1511, 1648, 1771), Goidtsenhoven (1582, 1656, 1756, 1829), Godtsenhoven (1748).
GĂ©ographie
On a relevé qu'en 1374, Gossoncourt abritait 311 ménages dépendant de la juridiction ducale. La majeure partie des habitations était agglomérée au centre de la commune, le long du chemin dit « des Wallons » (Walsche Straet).
Par ailleurs, des vignes qui, pendant des siècles furent cultivées à Gossoncourt, se situaient à l'est du village.
Histoire
Origine du village
L'église Saint-Laurent de Gossoncourt a été bâtie dans les premières années du XIIe siècle, donc l'origine du village de Gossoncourt remonte au moins au siècle précédent. Ce village semble d'abord avoir appartenu aux seigneurs d'Heverlee, qui y conservèrent la suzeraineté après que ce domaine eût été séparé de la baronnie, dans le premier quart du XIIIe siècle. Une dame d'Heverlee, nommée Ide, eut pour fils le chevalier Gosuin II de Gossoncourt[note 1] - [4].
Premiers seigneurs
Les seigneurs de Gossoncourt (armoiries : d'or au sautoir de sable ) ont occupé un rang important et se sont transmis, de père en fils, le même prénom de Gosuin. Gosuin V de Gossoncourt, mort sans descendant en 1346, institua pour son héritier son cousin Walter III de Golart, qu'il devienne seigneur de Gossoncourt, à condition d'adopter ses armes et son cri d'armes[5]. En effet, Walter II de Golard s'est marié avec Gude de Gossoncourt, et un fils né de cette union, appelé Walter, comme son père, devint seigneur de Gossoncourt[alpha 1].
Walter II Seigneur de Golart | Gude de Gossoncourt | Gosuin IV van Goetsenhoven Seigneur de Gossoncourt, Chevalier †1325 | |||||||||||||||||||||||
Walter III de Gossoncourt Seigneur de Golart et de Gossoncourt †1365 | Gosuin V van Goetsenhoven Seigneur de Gossoncourt et de Bas-Heylissem, Chevalier 1320-1346 Sa femme Marie de Velpen ne donna pas d'enfant → Testament en faveur du fils de Gude de Gossoncourt | ||||||||||||||||||||||||
Walter III de Gossoncourt fut à son tour père d'un Walter (ou Wautier), qui releva la seigneurie de Golart en 1365, mais on ne sait pas précisément ce qu'il advint de la seigneurie de Gossoncourt. On retrouve cependant Gérard, seigneur de Velp, Hélissem, Héverlé et Gossoncourt, chevalier, petit-fils de Henri de Velpen, dit Éveraerts, ce dernier ayant épousé Cécile de Gossoncourt[6].
Ensuite, Jacob Bauw, né en 1428, fut titré Seigneur châtelain des Muggenberg Rooy et Berg, et seigneur de Goetsenhoven/Gossencourt et Duffel[alpha 2]. Sa fille Catherine de Bauw, dame de Gossencourt, épousa en outre Guillaume II van Merode, seigneur de Vologne et de Rummer. Un fils de ce couple, Richard de Merode, fut, à son tour, seigneur de Goitsenhoven, épousa Jeanne de Berlo et le couple eut cinq enfants.
Liste des seigneurs de Gossoncourt
- Goswin (1190-1236), fils de Goswin II d'Heverlee[alpha 3] ;
- Gosuin II van Goetsenhoven (†1260), marié avec Catherine ;
- Gosuin III van Goetsenhoven ;
- Gosuin IV van Goetsenhoven (†1325), marié avec Marguerite ;
- Godfried van Goetsenhoven, marié avec Mathilde de Lantwyck au XIIIe siècle[7] ;
- Gosuin V van Goetsenhoven (1320-1346), marié avec Marie de Velpen, sans descendance ;
- Walter III de Golart[5] - [alpha 1] ;
- Gérard, seigneur de Velp, Hélissem, Héverlé et Gossoncourt, chevalier, petit-fils de Henri de Velpen, dit Éveraerts, lequel a épousé Cécile de Gossoncourt[6] ;
- Guillaume de Heilissem, seigneur de Goetsenhoven lors de la vente de la quatrième partie de la seigneurie de Nederheilissem en 1376[8] ;
- Jacob Bauw (1428)[alpha 2] ;
- Richard de Merode, fils de Guillaume II de Merode et de Catherine de Bauw, dame de Gossencourt.
- Jean Van Meldert (1756) : propriétaire de la seigneurie de Gossoncourt, comprenant aussi les hameaux de Meer et Ast[note 2] - [9].
- Joseph-François de Man (1761)[note 3] - [10].
- Charles-François Godfriaux (1781)[note 4] - [11].
Infrastructures
Propriétaires
Le château de Gossoncourt est cité dans le testament de Gosuin V du comme étant la Maison des chevaliers ((nl) 't ridderhuys), refuge temporaire pour ses maîtres[12].
La porte d'entrée porte aujourd'hui un blason avec les armes de la Maison de Mérode, une inscription en vieux français presque illisible[note 5], et la date de 1730. À partir du XVIe siècle en effet, plusieurs générations de la famille Mérode sont propriétaires du château et de son domaine[alpha 3].
En 1781, l'ensemble du domaine est vendu à un Jonkheer (Messire), Charles-François-Godfriaux d'Orbais, seigneur d'Aubremez. Plus tard, Guillaume Vandeschilde (1812-1900) a fait du château sa résidence secondaire. En 1898, les espaces de vie étaient agrandis, une chapelle néogothique ajoutée et les bâtiments de ferme rénovés. Il a légué le domaine à la congrégation des sœurs grises, à la condition qu'elles emploient le château pour uniquement loger et soigner des personnes âgées, ce qu'elles firent jusqu'en 1987. Depuis 1989 et encore aujourd'hui, l'ancien château est une maison de repos qui porte le nom Huize Nazareth.
Description
Le château comprend une tour carrée en moellon de pierre bleue, bâtie vers 1400[alpha 3] et deux ailes complètement modernisées. Le rez-de-chaussée du donjon fut rehaussé vers 1766[13]. En haut, on remarque la place pour une sentinelle. Les bâtiments d'habitation, bâtis sur trois côtés de la tour, et les bâtiments de ferme, datent du XVIIIe siècle aussi[13].
Le domaine actuel du château est comme au XVIIIe siècle, les terres ayant une surface d'environ 65 ha. Autrefois il y avait une chapelle reliée au château. L'autel était consacré à sainte Génovève. Dans la clôture du château subsiste la trace d'une porte par laquelle on pouvait aller directement à la chapelle.
Terrain d'aviation
Avant la dernière guerre, Gossoncourt était réputé pour son champ d'aviation où les pilotes militaires belges faisaient leurs classes. Aujourd'hui, ce petit aérodrome militaire est le siège des Cadets de l'air de Belgique mais sert sert aussi d'aéroclub civil.
Notes et références
Notes
- Ce lien de parenté est attesté par une charte émanant de l'évêque de Liège et datée du mois de mars 1226.
- Un acte daté du 14 mai 1756 indique que Marie de Mérode de Montfort, chanoinesses du chapitre de Sainte-Waudru, à Mons, intente vis-à -vis de la cour féodale de Brabant, un retrait de la seigneurie de Gossoncourt, avec les hameaux de Meer et Ast, acquise autrefois par Jean Van Meldert. Marie de Mérode vendit ce fief à Thomas-Joseph, baron de Kessel, et à Marie-Claire-Thérèse de beughem, conjoints.
- Un acte daté du 13 janvier 1761 émanant de la cour féodale de Brabant, stipule le transport de la seigneurie de Gossoncourt, avec les hameaux de Meer et Ast au profit de Joseph-François de Man, baron d'Attenrode.
- Un acte daté du 12 novembre 1781 émanant de la cour féodale de Brabant, stipule le transport de la seigneurie de Gossoncourt, avec les hameaux de Meer et Ast au profit de Charles-François Godfriaux, seigneur d'Aubremez.
- L'inscription est la suivante : "CE PRESENT CHASTEAU ET BASSECOURT ONT ESTE REBATTIS PAR SON EXle MG JOSEPH COMTE DE MERODE DE MONTFORTS DU St EMPIRE ROMAIN, MARQUIS DE DEYNSE, BARON DE CE LIEU. L'AN 1730".
Références internet
- Paroisse Saint Georges de Noduwez, « Seigneurie de Golart », sur www.noduwez.bw.catho.be, (consulté le ).
- Franky Mertens, « Jacob Bauw, seigneur de Gossoncourt », sur www.gw.geneanet.org (consulté le ).
- (nl)« Voormalig kastel van Goetsenhoven (en page 2) », sur www.tienen.be (consulté le ).
Références papiers
- Alexandre Guillaume Chotin 0000.
- Jules Tarlier et Alphonse Wauters 1963.
- Adrianus Heylen 1837, p. 72.
- F.J. Raymaekers 1858, p. 484.
- Jules Tarlier et Alphonse Wauters 1963, p. 130 et 170.
- LĂ©on de Herckenrode 1845, p. 374.
- Michel de Muyser Lantwyck 2017, p. 310.
- Louis Galesloot 1870, p. 28.
- Louis Galesloot 1870, p. 358.
- Louis Galesloot 1870, p. 359.
- Louis Galesloot 1870, p. 363.
- Jules Tarlier et Alphonse Wauters 1963, p. 170.
- Genicot L.F., Van Aarschot S., De Crombrugge A., Saenen en Vanhove J., Inventaris van het cultuurbezit in Vlaanderen Architectuur, Provincie Brabant, arrondissement Leuven, Bouwen door de eeuwen heen in Vlaanderen 1, 1971.
Annexes
Article connexe
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Alexandre Guillaume Chotin, Études étymologiques et archéologiques sur les noms des villes, bourgs, villages, hameaux, forêts, lacs, rivières et ruisseaux de la province de Brabant, Tournai, Malo et Levasseur, .
- Jules Tarlier et Alphonse Wauters, Les communes belges, t. I. Arrondissement de Louvain. Ville de Tirlemont, Culture et civilisation, .
- (nl) Adrianus Heylen, Historische Verhandeling over de Kempen, Turnhout, .
- Michel de Muyser Lantwyck, « Autour du manoir Coeckelberghe à Vaalbeek », Le Parchemin, no 430,‎ , p. 309-365.
- Louis Galesloot (chef de section aux Archives générales du Royaume), Inventaire des archives de la cour féodale de Brabant, t. premier, Bruxelles, F. Hayez, imprimeur de l'Académie royale de Belgique, , 492 p..
- F.J. Raymaekers (professeur et chronologiste), « Recherches historiques sur l'ancienne abbaye de Parc », Revue catholique - Recueil religieux, philosophique, scientifique, historique et littéraire, Louvain, P.J. Verbiest, sixième, vol. premier,‎ année 1858, p. 481-490.
- LĂ©on de Herckenrode, Collection de tombes, Ă©pitaphes et blasons, recueillis dans les Ă©glises et couvents de la Hesbaye, Gand, F. et E. Gyselynck, .