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Gonzalo Soriano

Gonzalo Soriano (Alicante, – Madrid, ) est l'un des plus distinguĂ©s pianistes classiques espagnols du XXe siĂšcle.

Gonzalo Soriano
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  59 ans)
Madrid
Nationalité
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Biographie

Soriano commence l'Ă©tude de la musique Ă  un Ăąge prĂ©coce, pour bientĂŽt se concentrer sur le piano. Il Ă©tudie avec JosĂ© Cubiles[1] et est diplĂŽmĂ© du Conservatoire de Madrid en 1929. Il fait ses dĂ©buts Ă  Alicante la mĂȘme annĂ©e[1]. Il continue Ă  Ă©tudier le piano avec Alfred Cortot et Wanda Landowska Ă  Paris[1] et la composition avec Amzel Ă  Lisbonne. De retour Ă  Madrid, sous la protection de Manuel de Falla, qu'il joue Ă  de nombreuses reprises, le talent de Soriano commence Ă  ĂȘtre reconnu. Il apprĂ©cie la compagnie de RamĂłn GĂłmez de la Serna et d'un groupe d'artistes et d'Ă©crivains.

La Guerre civile espagnole et le dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale arrĂȘtent brusquement sa carriĂšre[1] et c'est seulement aprĂšs 1945 que sa rĂ©putation se consolide en Europe, grĂące au public et aux critiques impressionnĂ©s de sa polyvalence, sa technique et sa sensibilitĂ© musicale. Il donne des concerts en Europe dĂšs 1947 et effectue sa premiĂšre tournĂ©e aux États-Unis en 1954 avec un grand succĂšs[2]. Avec cette tournĂ©e, il enregistre son premier disque amĂ©ricain, avec la Suite espagnole d'AlbĂ©niz (Boston Records B302). Avec le mĂȘme label, il grave les Variations sĂ©rieuses de Mendelssohn, Trois Romances, op. 27 de Schumann et la Sonate en la mineur op 164 de Schubert (LP Boston Records B303).

En 1955, il rĂ©alise sa premiĂšre tournĂ©e en ExtrĂȘme-Orient[3] et en visite les pays scandinaves, notamment avec un concert donnĂ© devant le roi de SuĂšde, Ă  l'occasion de l'attribution du Prix Nobel de mĂ©decine Ă  Severo Ochoa. Soriano enregistre avec les meilleurs interprĂštes et chefs d'orchestre, dont Rafael FrĂŒhbeck de Burgos Ă  plus d'une occasion. Avec ce dernier, il enregistre les Nuits dans les jardins d'Espagne et le Concerto en rĂ© majeur pour clavecin, de Falla (EMI/Angel Records 36131). Deux autres enregistrements mĂ©morables parmi ses premiers disques sont sous la direction de AtaĂșlfo Argenta en 1954 (Alhambra MCC 30008).

Victoria de los Ángeles, soprano exceptionnelle et grande admiratrice du talent de Soriano, le choisit comme collaborateur pour le concert et l'enregistrement. Le dialogue entre la voix et le piano atteint un parfait Ă©quilibre entre ces deux artistes lorsqu'ils jouent ensemble les Ɠuvres de Frederic Mompou, Xavier Montsalvatge ou Joaquin Turina. SpĂ©cialisĂ© dans le rĂ©pertoire de la musique espagnole[3], Soriano est considĂ©rĂ© comme l'un des pianistes le plus Ă  mĂȘme d'apprĂ©cier le talent de Montsalvatge et accepte le dĂ©fi d'interprĂ©ter certains de ses Ɠuvres les plus difficiles. Le compositeur a Ă©crit expressĂ©ment pour lui, la Sonatine pour Yvette (1963), dĂ©diĂ© Ă  la fille du compositeur, crĂ©Ă©e et enregistrĂ© par Soriano. D'autres grands compositeurs comme Mompou, Rodolfo Halffter, Óscar EsplĂĄ, JoaquĂ­n Rodrigo, ont Ă©galement Ă©crit des Ɠuvres pour Soriano[1]. Mompou, lui a dĂ©diĂ© le numĂ©ro 9 de ses Cançons i Danses.

Soriano est dĂ©cĂ©dĂ© subitement d'un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral, le , chez lui, Ă  Madrid, alors que son dernier enregistrement des Douze Danses de Granados Ă©tait toujours en production. La gravure remporte le Grand Prix de l'AcadĂ©mie du disque français. Soriano a laissĂ© une large collection de reprĂ©sentations et enregistrements, y compris une intĂ©grale des Ɠuvres pour piano de Falla.

Discographie

Gonzalo Soriano a enregistrĂ© essentiellement pour EMI (GramĂłfono-Odeon en Espagne), Decca, Boston Records. Il Ă©tait l'accompagnateur prĂ©fĂ©rĂ© de Victoria de los Ángeles des mĂ©lodies de Ravel, FaurĂ©, Hahn, Debussy, chez le mĂȘme Ă©diteur.

Bibliographie

  • Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella PĂąris, prĂ©f. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 3 : P–Z, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (rĂ©impr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e Ă©d. (1re Ă©d. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-06787-8), p. 3941.
  • Alain PĂąris, Dictionnaire des interprĂštes et de l'interprĂ©tation musicale au XXe siĂšcle, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (rĂ©impr. 1985, 1989, 1995), 4e Ă©d. (1re Ă©d. 1982), 1278 p. (ISBN 2-221-08064-5, OCLC 901287624), p. 830–831.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Gonzalo Soriano » (voir la liste des auteurs).
  1. PĂąris 2004, p. 830.
  2. « The Stanford Daily 28 January 1955 — The Stanford Daily », sur stanforddailyarchive.com (consultĂ© le )
  3. Baker 1995, p. 3941.
  4. Lors de sa sortie ce disque a Ă©tĂ© distinguĂ© d'un « 9 » par Laurent Barthel dans le magazine RĂ©pertoire no 66 et de « 5 clĂ©s » dans le magazine Diapason no 403 p. 160. « Prodigieux dans les chansons espagnoles, Soriano n'est d'ailleurs pas moins passionnant dans Debussy, Ravel et FaurĂ©, oĂč il nous dĂ©voile des subtilitĂ©s de toucher inouĂŻes et sans doute moins attendues de sa part » (Laurent Barthel).

Liens externes

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