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Gjekë Marinaj

GjekĂ« Marinaj est un poĂšte albano-amĂ©ricain, Ă©crivain, traducteur, critique littĂ©raire[1] et fondateur de la ThĂ©orie du Protonisme[2]. Vivant actuellement aux États-Unis, il a Ă©tĂ© le premier prĂ©sident de la Society of Albanian-American Writers [SociĂ©tĂ© des Ă©crivains albano-amĂ©ricains], fondĂ©e en 2001[2] - [3] et a publiĂ© plusieurs livres de poĂ©sie, de prose et de critique littĂ©raire. En 2008, Marinaj a reçu le Prix PjetĂ«r Arbnori de littĂ©rature du QNK [Centre culturel international] dĂ©pendant du ministĂšre du tourisme, de la culture, de la jeunesse et des sports d’Albanie[4]. Ses poĂšmes sont apprĂ©ciĂ©s tant aux États-Unis que dans son pays natal[5].

Gjekë Marinaj
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Gjekë Marinaj à Dallas en 2010.
Naissance
Malësi e Madhe
Drapeau de l'Albanie Albanie
Activité principale

Compléments

Pjetër Arbnori

Enfance et carriĂšre

NĂ© en 1965 dans la rĂ©gion de MalĂ«si e Madhe dans le nord de l’Albanie, Marinaj commença sa carriĂšre d’écrivain en tant que chroniqueur publiant auprĂšs de plusieurs organes de presse albanais, d’abord dans les journaux locaux de Shkodra, puis Ă  travers une sĂ©rie de publications nationales incluant ZĂ«ri i RinisĂ« (« La Voix de la Jeunesse »), LuftĂ«tari (« Le Combattant »), Vullnetari (« Le Volontaire ») et Drita (« La LumiĂšre »)[6] - [7]. En aoĂ»t 1990, Marinaj publia un poĂšme satirique anticommuniste intitulĂ© « Chevaux » (en albanais : Kuajt) et, conscient de son arrestation imminente par le rĂ©gime communiste, il Ă©chappa aux autoritĂ©s le en traversant illĂ©galement la frontiĂšre albanaise afin de s’enfuir d’abord en Yougoslavie, puis aux États-Unis[8] - [9]. Il arriva Ă  San Diego en juillet 1991, puis dĂ©mĂ©nagea Ă  Richardson, au Texas. En 2001, Marinaj fonda la Society of Albano-American Writers [SociĂ©tĂ© des Ă©crivains albano-amĂ©ricains][10] dont il fut le prĂ©sident jusqu’en 2009[11].

Interviews

Tout en explorant sa nouvelle vie en AmĂ©rique, Marinaj continua Ă  travailler comme pigiste pour la presse albanaise. Ses travaux incluent des interviews avec le prĂ©sident George Bush pĂšre[12], le neuviĂšme et actuel prĂ©sident de l’État israĂ©lien Shimon Peres et le cĂ©lĂšbre footballeur PelĂ©[2].

Chevaux

Marinaj publia son poĂšme intitulĂ© « Chevaux » dans le journal de rĂ©fĂ©rence albanais Drita[13]. Si Ă  premiĂšre vue ce poĂšme abordait le thĂšme des animaux de la ferme, il s’agissait en fait d’une rĂ©flexion satirique sociale et politique sur le peuple albanais emmenĂ© et parquĂ© par un rĂ©gime communiste oppressif[11]. Le poĂšme fut publiĂ© dans Drita le et la rĂ©ponse fut immĂ©diate et Ă©crasante, car l’audace de publier un poĂšme aussi clairement subversif dans un journal national avait surpris les albanais (et peu aprĂšs la communautĂ© internationale)[14]. En quelques heures, le tirage de Drita Ă©tait entiĂšrement Ă©coulĂ© dans tout le pays, et les gens commencĂšrent Ă  griffonner le poĂšme sur des bouts de papier et Ă  se le passer dans les mĂ©tros et dans les rues. Des mois plus tard, les manifestants scandaient ce poĂšme dans les mĂ©gaphones pendant les manifestations antigouvernementales[15]. De ce point de vue, «les mots de Marinaj ont inspirĂ© la libertĂ© et ont contribuĂ© Ă  vaincre le communisme en Albanie»[16]. NĂ©anmoins, «ayant vu d’autres poĂštes ĂȘtre pendus dans le centre-ville pour avoir exprimĂ© des idĂ©es de libertĂ© similaires, Marinaj savait qu’il devait quitter le pays immĂ©diatement ; il rassembla quelques-uns de ses livres prĂ©fĂ©rĂ©s, dĂ©clara Ă  ses amis et Ă  sa famille qu’il partait en vacances, et se lança dans une randonnĂ©e de huit heures Ă  travers les montagnes jusqu’en Yougoslavie»[16].

Études en AmĂ©rique

AprĂšs ses Ă©tudes en Albanie, Marinaj obtint un diplĂŽme d’études universitaires en sciences auprĂšs du Brookhaven College[17], en 2001. Il poursuivit ses Ă©tudes Ă  l’universitĂ© du Texas Ă  Dallas, oĂč il reçut en 2006 sa licence d’études littĂ©raires avec les fĂ©licitations du jury, puis une maĂźtrise dans le mĂȘme domaine en 2008. Trois ans plus tard, il recevait un certificat d’études sur l’Holocauste du « Ackerman Center for Holocaust Studies »[16].

Docteur en Philosophie

L’UniversitĂ© du Texas Ă  Dallas dĂ©cerna Ă  Marinaj un doctorat en 2012. Sa thĂšse portant sur l’histoire et la philosophie de la poĂ©sie orale dans les Balkans et sur la thĂ©orie de la traduction est intitulĂ©e «PoĂ©sie orale en Albanie et dans les autres cultures des Balkans : traduire les labyrinthes de l’intraduisibilité»[18].

Théorie du Protonisme

D’aprĂšs le Dallas Morning News, la thĂ©orie du protonisme de Marinaj cherche Ă  « promouvoir la paix et la pensĂ©e positive » Ă  travers la critique littĂ©raire[2]. Le Protonisme est une thĂ©orie dĂ©veloppĂ©e par GjekĂ« Marinaj pour dĂ©crire une mĂ©thode recommandĂ©e pour la pratique de la critique littĂ©raire. Un critique protoniste, lorsqu’il est confrontĂ© Ă  un texte, recherche d’abord la valeur esthĂ©tique, intellectuelle et morale d’une Ɠuvre, selon ses propres critĂšres. Si le critique ne trouve que peu de valeur dans l’Ɠuvre, il doit simplement la laisser de cĂŽtĂ© et s’interdire d’en discuter, la laissant ainsi dans l’ombre, plutĂŽt que de faire preuve d’une rhĂ©torique mĂ©prisante. L’expression est elle-mĂȘme une mĂ©taphore issue de la physique de l’atome : plutĂŽt que rechercher l’électron nĂ©gatif, volatile et lĂ©ger, le critique protoniste s’occupe du proton solide, pesant et positif[19] Marinaj fonda la ThĂ©orie du Protonisme en 2005 en rĂ©ponse au flot de critiques nĂ©gatives indues dans les universitĂ©s d’Europe de l’Est Ă  la suite de la chute du communisme, et dĂ©veloppa le Protonisme pour fournir une base commune Ă  partir de laquelle les critiques pouvaient Ă©valuer une Ɠuvre littĂ©raire de maniĂšre plus objective[20]. Le Protonisme s’articule autour de cinq principes directeurs : la vĂ©ritĂ©, la recherche, la restitution, la protonismiotique et l’éthique[21].

Profession actuelle

Marinaj enseigne l’anglais et la communication, entre autres cours, au Richland College depuis 2001[22].

Livres publiés

Marinaj a publiĂ© plusieurs livres de poĂ©sie, de journalisme et de critique littĂ©raire. Ses trois livres de poĂ©sie sont Mos mĂ« ik larg (Ne me quitte pas), Infinit (Infini) et Lutje nĂ« ditĂ«n e tetĂ« tĂ« javĂ«s (PriĂšre du 8e jour de la semaine)[23]. Il a aussi publiĂ© un livre d’interviews intitulĂ© Ana tjetĂ«r e pasqyrĂ«s (L’envers du miroir), un livre d’articles et d’essais choisis intitulĂ© Ca gjĂ«ra nuk mund tĂ« mbeten sekret (Certains secrets ne peuvent ĂȘtre gardĂ©s) et un livre de critique littĂ©raire intitulĂ© Protonizmi: nga teoria nĂ« praktikĂ« (Protonisme : de la thĂ©orie Ă  la pratique)[15].

Traductions

Marinaj, qui a Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©dacteur en chef invitĂ© du Translation Review, [20] a traduit plusieurs livres de l’anglais Ă  l’albanais, deux livres de l’albanais Ă  l’anglais, dont un recueil de poĂšmes Ă©piques oraux albanais (avec Frederick Turner (poĂšte)) et a publiĂ© plus d’une douzaine de livres dans les deux langues[24], et du vietnamien Ă  l’albanais[25] - [26] - [27].

Reconnaissance et réception par la critique

Marinaj est lauréat du Prix Pjetër Arbnori de littérature décerné en 2008 par le QNK, intégré au MinistÚre de la Culture albanais[15] - [28].

Notes et références

  1. Shin Yu Pai, « EDITOR'S NOTE », Locuspoint, (consulté le )
  2. Lindsey Bever, « Power of a poem », Neighborgo, (consulté le )
  3. Justin Stock, « Albanian-Americans Unite Through Love of the Written Word », StamfordPatch, (consulté le )
  4. « Professor and Student Cross the Balkans for Poetry », The University of Texas at Dallas, (consulté le )
  5. Auteur, « Gjekë Marinaj », Maison de la Poésie, (consulté le )
  6. Gary Montgomery, « Public Profile », ALTA (consulté le )
  7. (en) « Biography », Marinaj.info (consulté le )
  8. Shefqet Dibrani, « Sfidat e intelektualit », Bota Sot, (consulté le )
  9. Editorial, « testimonials », Illyria (consulté le )
  10. Brent Flynn, « Albanian writers recognize 2 from UTD for translating poet », The Dallas Morning News, (consulté le ).
  11. Gjekë Marinaj, « Këlliçi i mikorofonit sportiv bën 70 vjeç, në SHBA. » [PDF], Gazeta Shekulli, (consulté le )
  12. Ardian Marashi, « La Poesie En Albanie (1990-2006) », Maison de la Poésie, (consulté le )
  13. Eva Dore, « Fenomeni "Gjekë Marinaj" », Shqip, (consulté le )
  14. Eric Nicholson, « Award carries poetic justice », UTD Mercury, (consulté le )
  15. Lindsey Bever, « Power of a poem », The Dallas Morning News, (consulté le ).
  16. « News Note », Brookhaven College, (consulté le )
  17. « Doctoral degrees awarded by U.T. Dallas », University of Texas at Dallas, (consulté le )
  18. Marius Dobrescu, « Afinitatile culturale », Prietenul Albanezului, (consulté le )
  19. Afrim A. Rexhepi, « Haiku and the theory of Protonism », Spektar, (consulté le )
  20. Preç Zogaj, « teoria që sheh bardhë dhe lart », Mapo, (consulté le )
  21. Jenni Gilmer, « This week’s RLC update – Marinaj awarded literature prize »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), Richland College - Media & Newsroom, (consultĂ© le )
  22. ATLA, « Public Profile », ALTA (consulté le )
  23. "translation%20review" « Guest Editor », Translation Review, fall 2008 (consulté le )
  24. VAN, « NhĂ  thÆĄ Mai Văn Pháș„n: con đường khĂĄc tĂŹm đáșżn thÆĄ Việt hiện đáșĄi », HỘi NhĂ  Văn ViỆt Nam, (consultĂ© le )
  25. Vietnam News, « Phan’s poems get translated into Albanian language », Vietnam Breaking News, (consultĂ© le )
  26. VNS, « Phan's poems get translated into Albanian language », Viet Nam News: The National English Language Daily, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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