Accueil🇫🇷Chercher

Giuseppe Agostino Orsi

Giuseppe Agostino Orsi (né le à Florence, Italie, alors dans le grand-duché de Toscane et mort le à Rome) est un cardinal et historien italien du XVIIIe siècle. Il est membre de l'ordre des dominicains.

Giuseppe Agostino Orsi
Fonction
Cardinal
Ă  partir du
Autres informations
Ordre religieux
Membre de

Biographie

Né à Florence le , il étudia sous les jésuites, et entra en 1708 dans l’Ordre des Prêcheurs, à Fiesole. Il enseigna la philosophie et la théologie au couvent San Marco, à Florence, et se fit de la réputation par ses leçons, ainsi que par quelques ouvrages de critique sur des matières de théologie. En 1732, le cardinal Neri Corsini, neveu de Clément XII, le fit venir à Rome comme son théologien. Orsi se montra zélé pour la défense des prérogatives du Saint-Siège ; il devint membre de plusieurs congrégations, théologien de Girolamo Casanate, secrétaire de l’Index et maître du sacré palais en 1749. Il fut compris dans la nombreuse promotion de cardinaux faite par Clément XIII le . Cette dignité ne changea rien à ses habitudes ; il continua de vivre dans la retraite et de se livrer à son goût pour le travail. Il mourut à Rome le , assisté de son ami Giovanni Gaetano Bottari, qu’il chargea mettre au jour le tome 21 de son Histoire ecclésiastique, et Bottari le publia en effet en 1762 avec l’éloge de l’auteur. Le Ier volume de ce grand ouvrage avait paru en 1746. Orsi avait entrepris ce travail, comme il le dit lui-même, pour l’opposer à celui de Claude Fleury et pour répondre aux reproches, aux insinuations et aux traits plus ou moins directs, et quelquefois un peu malins, de l’historien français contre les papes. Mais l’ouvrage italien est prolixe, et ne va, malgré le nombre des volumes, que jusqu’à l’année 600 ; il a été jugé diversement : les uns en ont loué le style, les principes et la critique ; les autres n’y ont vu qu’une compilation faite aux dépens des savants qui avaient précédé. Orsi passait pour être ennemi des jésuites, et ses liaisons confirmaient ce soupçon. C’est contre lui que le cardinal de la Luzerne avait dirigé sa Dissertation sur la déclaration du clergé de France en 1682, Paris, 1821, in-8°.

Ĺ’uvres

On a de lui :

  • une Dissertation publiĂ©e en 1727 contre le P. Cattaneo[1], jĂ©suite sur l’usage matĂ©riel de la parole.
  • une Dissertation latine sur Stes-PerpĂ©tue et FĂ©licitĂ©, contre Basnage, 1728.
  • une autre Dissertation thĂ©ologique sur l’invocation du St-Esprit dans les liturgies des Grecs, 1731.
  • une Dissertation sur le baptĂŞme au nom de JĂ©sus-Christ, 1733.
  • l’Apologie de Soto et de Ravestein, contre l’Histoire du baĂŻanisme du jĂ©suite Jean Baptiste Duchesne, 1734, 400 pages in-4°.
  • un TraitĂ© sur le jugement irrĂ©formable du pape, dans la dĂ©cision des controverses de foi (en latin comme les prĂ©cĂ©dents), 1739.
  • De la puissance du pape sur les conciles gĂ©nĂ©raux et sur leurs canons, 1710, 3 vol. in-4°.
  • De l’infaillibilitĂ© et de l’autoritĂ© du pontife romain au-dessus des conciles Ĺ“cumĂ©niques (en italien ; il paraĂ®t ĂŞtre une traduction ou un abrĂ©gĂ© de l’ouvrage prĂ©cĂ©dent, qui est en latin), 1741.
  • De l’origine du domaine et de la souverainetĂ© des pontifes romains sur les États, etc. (aussi en italien), 1742. Angelo Fabroni publia en 1767 une Vie du cardinal Orsi, avec lequel il avait Ă©tĂ© fort liĂ©. L’Histoire ecclĂ©siastique d’Orsi a Ă©tĂ© continuĂ©e par Filippo Angelo Becchetti, aussi dominicain, nĂ© en 1743, Ă©vĂŞque de CittĂ  della Pieve en 1800, et mort en 1814. Cet Ă©vĂŞque fit paraĂ®tre en 1778 le tome 17 de sa continuation de l’ouvrage d’Orsi[2].

Notes

  1. Carlo Ambrogio Cattaneo était mort le 19 novembre 1705 à Milan, sa patrie. Ses leçons et ses discours ayant été publiés par le P. Tommaso Ceva, son confrère, en 3 volumes in-4°, Orsi attaqua la quatrième leçon sur le mensonge. Une lettre de François de Sales, qui contenait la même doctrine, parut une justification du sentiment de Cattaneo.
  2. Ce volume ne va que de 1334 à 1378. Alors Becchetti changea un peu le plan de l’ouvrage, et reprit la suite sous ce titre : Istoria degli ultimi quattro secoli della Chiesa ; le 12e volume de cette suite, publié en 1797, s’étend de 1566 à 1587.

Sources

  • « Giuseppe Agostino Orsi », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

Voir aussi

Articles connexes

Sources

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.