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Giovanni Ventura

Giovanni Ventura (Piombino Dese, - Buenos Aires, ) était un éditeur italien, membre du mouvement néo-fasciste Ordine Nuovo.

Giovanni Ventura
Militant d'extrĂŞme droite
Image illustrative de l’article Giovanni Ventura
Giovanni Ventura lors de son procès
Information
Naissance
Piombino Dese
DĂ©cès (Ă  65 ans)
Buenos-Aires
Nationalité Italienne
Allégeance Movimento Politico Ordine Nuovo
Idéologie Néofascisme
Nationalisme révolutionnaire
Sexe Homme
Patrie Drapeau de l'Italie Italie
Sentence 11 ans
Actions criminelles Attentats

Biographie

Diplômé en philosophie, militant de l'Azione Cattolica, puis dans le Mouvement social italien, dont il est sorti en 1966 « parce que c'était trop mou »[1].

Il ouvre la librairie Ezzelino à Padoue et devient un petit éditeur rejoignant Franco Freda. Il publie le magazine cyclostylé Reaczione, sur un ton racialiste, mais aussi des textes d'inspiration marxiste.

Ventura est définitivement condamné pour association subversive en relation avec les attentats du printemps-été 1969: les deux bombes à Milan du et les bombes sur des trains du : 8 bombes rudimentaires de faible puissance explosent sur 8 trains en mouvement différents endroits en Italie, causant 12 blessés; une bombe non explosée se trouve dans le train Bari-Venise et une autre à la gare centrale de Milan dans le train Trieste-Paris.

En 1973, après son arrestation, Ventura a reconnu avoir participé aux 21 attentats de 1969, refutant uniquement l'attentat de la Piazza Fontana. Les PM de Milan ont découvert que Ventura faisait référence à Guido Giannettini (it), un agent de la SID qui s'était enfui à l'étranger. Après une semaine, la cassation déplace le procès à Catanzaro, car « à Milan, il n'y a pas d'atmosphère paisible pour le juger ».

Attentat de la Piazza Fontana

Il a été établi que Mariano Rumor, après les attentats du qui, selon le président du Conseil des ministres de la République italienne, auraient dû être purement démonstratifs, aurait déclaré l'état de siège, ouvrant la voie à un gouvernement militaire de droite, comme c'était arrivé en Grèce avec la dictature des colonels[2]. Au lieu de cela, les 16 morts de la Piazza Fontana avaient ébranlé l'opinion publique, les parties étaient prêtes à la guerre civile et Mariano Rumor n'a pas déclaré l'état de siège, contrecarrant ainsi tout le travail terroriste de la CEI, le Bureau des affaires confidentielles , directeur Elvio Catenacci, de la CIA qui a financé le CIS, de Aginter Press à travers Guido Giannettini, Stefano delle Chiaie d’Avanguardia Nazionale et Franco Freda et Giovanni Ventura d’Ordine Nuovo.

Impliqué dans l'affaire judiciaire concernant l' attentat de la piazza Fontana, Giovanni Ventura est finalement acquitté en appel pour incomplet dans les preuves. En juin 2005, à l'issue du dernier procès sur la Piazza Fontana, rouverte dans les années 1990 à Milan pour retrouver les complices de Freda et de Ventura, la Cour de cassation confirma la responsabilité de Freda et Ventura dans le massacre. Selon la Cour, le massacre du a été organisé par un groupe subversif installé à Padoue et commandé par Franco Freda et Giovanni Ventura . Le jugement n'a valeur que de condamnation morale et historique, les deux accusés ayant déjà été acquittés de manière irrévocable par la cour d'appel d'assises de Bari, qui ne les a condamnés que pour les attentats à la bombe sur les trains.

Sentence

Dans les années quatre-vingt-dix, l'enquête du juge Guido Salvini recueillit les déclarations de Martino Siciliano et de Carlo Digilio, anciens néo-fascistes d'Ordine Nuovo, qui confessèrent leur rôle dans la préparation de l'attaque, réaffirmant les responsabilités de Freda et de Ventura. Toutefois, l’ordonnance de la Cour a conclu qu’il ne fallait pas poursuivre Giovanni Ventura, les crimes étant éteints en raison du délai imparti.

Ordine Nuovo est la structure principalement responsable, en termes d’exécution matérielle, des attaques perpétrées le sur la Piazza Fontana et de celles qui les ont précédées et ont continué à fonctionner par la suite[3].

Incarcération et fin de vie

Il a purgé onze ans de prison entre l’Italie et l’Argentine. Il a passé les dernières années de sa vie à Buenos Aires, où il a dirigé le restaurant Filo. Il est décédé à l'âge de 65 ans, le matin du , après une longue maladie, une forme de dystrophie musculaire progressive[4].

Bibliographie

  • (it) Giorgio Bocca, Gli anni del terrorismo. Storia della violenza politica in Italia dal '70 ad oggi, Armando Curcio editore, 1989.
  • (it) Guido Salvini, Sentenza ordinanza, Indice, Milano, Tribunale, 1998, pp. 454.
  • (it) Fabrizio Calvi, FrĂ©dĂ©ric Laurent, Piazza Fontana - La veritĂ  su una strage, Mondadori, 1996, pp. 348

Source de traduction

Références

  1. Maurizio Dianese, Gianfranco Bettin. La strage. Piazza Fontana. VeritĂ  e memoria. Feltrinelli, 1999.
  2. Dondi Mirco, 12 dicembre 1969. Laterza. 2018 p. 270.
  3. Salvini Sentenza Ordinanza. Osservazioni conclusive: l’Aginter Press nella strategia della tensione e nella strage di Piazza Fontana e i diversi segmenti di intervento presenti in tali avvenimenti. pag. 417.
  4. La fine di Ventura, uomo dei misteri di piazza Fontana. Corriere della Sera. 4 août 2010.

Liens externes

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