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Gilles Pellerin (acteur)

Gilles Pellerin (né à Nicolet le et mort à Montréal le ) est un acteur, humoriste et monologuiste québécois ayant travaillé sur scène, à la radio et à la télévision.

Gilles Pellerin
Gilles Pellerin au cours d'une séance d'enregistrement sur les ondes de CKVL à Montréal, 1947.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  51 ans)
Montréal
Nationalité
Activités

Biographie

Après des études au Séminaire de Nicolet[1], Gilles Pellerin commence sa carrière comme annonceur radio à Trois-Rivières[1] pour, par la suite, devenir coanimateur avec Jacques Normand, au poste de radio CKVL de Montréal en 1946.

En effet, il intègre une émission radio déjà populaire à CKVL : La Parade de la chansonnette française[2]. Cette émission, d'une durée de huit heures au cours de laquelle se relaient plusieurs animateurs est la locomotive de la station. D'autres jeunes animateurs se joignent à l'équipe animée par Jacques Normand : Roger Baulu, Jean-Maurice Bailly et Paul Berval. Par la suite, il anime une nouvelle émission radio nouveau genre (devant public) à CKVL, Le Fantôme au clavier (1947-1950), avec Jacques Normand et Billy Munro qui connaît un grand succès[2].

Il développe alors une grande complicité avec Jacques Normand. Il doit sa première notoriété au statut de victime que Jacques Normand lui fait coller à la peau en le criblant de flèches humoristiques sur sa petite taille, sa maladresse et ses manières lourdaudes[3].

Après avoir travaillé dans plusieurs cabarets montréalais à partir de la fin des années 1940, il développe rapidement ses propres monologues qui mettent souvent en premier plan les fameuses aventures de Rolland, souvent aux prises avec sa mère, l'ineffable « mère à Rolland ». Il présente pour la première fois son célèbre monologue de la « mère à Rolland » au cabaret montréalais Au Faisan Doré[2].

Au début des années 1950, il se produit au Cabaret Saint-Germain-des-Prés pour, par la suite, devenir codirecteur des cabarets montréalais Le Continental et Les Trois Castors, avec son ami Jacques Normand[4].

En 1953, il devient coanimateur (avec Jacques Normand, Paul Berval et Lucille Dumont) d'une des premières émissions de variétés à la Télévision de Radio-Canada: Le Café des artistes[5]. De 1955 à 1957, il partage la vedette avec Jacques Normand et Colette Bonheur dans une autre émission de variétés de la Télévision de Radio-Canada, Porte ouverte qui connaît un grand succès[6].

C'est l'époque la plus florissante de Gilles Pellerin. Il est alors un des humoristes les plus appréciés au Québec, non seulement dans les cabarets, mais également dans des émissions de variétés à la radio et à la télévision où il est souvent invité (ex.: il est un invité régulier de l'émission de télévision Music-hall). Il a un rôle dans le téléroman le plus populaire de cette décennie, La Famille Plouffe, et on enregistre plusieurs de ses monologues. Pellerin est considéré comme le premier grand monologuiste du Québec.

Il se présente au poste de député dans son comté natal de Nicolet-Yamaska aux élections fédérales de 1958 sous la bannière du Parti libéral du Canada. Le conservateur Paul Comtois gagne l'élection par 3000 voix. Ce sera sa seule expérience politique[6].

La fin de la grande période des cabarets montréalais (début des années 1960) enlève à Gilles Pellerin une tribune où il excellait et ses présences médiatiques s'espacent même si on peut encore l'apprécier dans des séries télévisées comme Cré Basile, les Mont-Joye, Quelle famille! et La Petite Patrie. Jusqu'au milieu des années 1970, il continue d'être invité sur le panel d'émissions telles À la seconde et Le Travail à la chaîne. À la radio, il anime au poste CKVL l'émission La ligne est occupée en compagnie de Clovis Dumont, dans la deuxième moitié des années 1960.

Gilles Pellerin meurt le à l'hôpital Santa-Cabrini de Montréal à l'âge de 51 ans, lors d'une opération à cœur ouvert visant à juguler une déficience cardiaque. Sa disparition est trop peu remarquée, son décès s'étant produit la veille de celui d'Elvis Presley.

Télévision et cinéma

Discographie

  • Gilles Pellerin en spectacle chez Fernand Gignac, Disque Alouette AR 902, 1969

Notes et références

  1. Raymonde Bergeron et Marcelle Ouelette, Radio-Canada 1936-1986. Voix, visages et légendes, p.223
  2. Jacques Normand. L'enfant terrible, p.139-145
  3. Page web sur Gilles Pellerin
  4. Les nuits de Montréal
  5. Un documentaire de l'ONF (1953) filme une émission de Café des artistes
  6. Radio-Canada 1936-1986. Voix, visages et légendes

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacques Normand, Les Nuits de MontrĂ©al, Édition La Presse, 1974
  • Robert Gauthier, Jacques Normand, l'enfant terrible, Les Ă©ditions de l'Homme, 1998
  • Raymonde Bergeron et Marcelle Ouelette, Radio-Canada 1936-1986. Voix, visages et lĂ©gendes, 1986, p. 223 Ă  225
  • On peut voir Gilles Pellerin dans le documentaire CafĂ© des artistes (QuĂ©bec, 1953, ONF, 30 minutes; rĂ©alisation : Pierre Petel), avec Lucille Dumont, Jacques Normand, Jean Lajeunesse et Pierre Daigneault.

Articles connexes

Lien externe

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