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Giacomo de Pellegrino

Giacomo de Pellegrino ou Giacomo de Peregrino est un homme d'état, soldat, corsaire et pirate originaire de Messine qui a dirigé de fait l'archipel maltais dans la deuxiÚme moitié du XIVe siÚcle.

Giacomo de Pellegrino
Biographie
Naissance
Activités

Biographie

Il est issu d'une famille noble de Messine. A une date inconnue, il Ă©pouse Margarita d'Aragon[1] (morte en 1418[2]), qui Ă©tait soit la fille de Guillermo d'Aragon, fils illĂ©gitime du roi FrĂ©dĂ©ric III de Sicile soit plus vraisemblablement la fille illĂ©gitime de Guillaume II d'AthĂšnes, fils de FrĂ©dĂ©ric II de Sicile[2]. La rĂ©alitĂ© de sa filiation royale est attestĂ©e par le roi FrĂ©dĂ©ric III de Sicile lui-mĂȘme qui la nomme « consanguineam fidelem nostram », c'est-Ă -dire « notre parente fidĂšle ». Ils ont eu au moins 3 filles[3] : Francia, Cesarea et Eleonora.

Fort Saint-Ange (ex Castrum Maris) Ă  Birgu

Depuis 1356 au moins (lettre du roi FrĂ©dĂ©ric III de Sicile du [4]), il est capitaine royal Ă  Malte et dirige Ă  ce titre la garnison du Castrum Maris[1]. En 1357, dans une autre lettre, il est dĂ©crit comme « capitaine, chatelain, justicier et procureur de Malte»[5]. En 1360, un ordre royal lui demande de prĂȘter main-forte Ă  Ilario Corrado, l'Ă©vĂȘque de Malte pour corriger certains prĂȘtres rĂ©calcitrants[6]. Il doit donner satisfaction Ă  cette Ă©poque puisqu'en 1361, le roi lui attribue un terrain appelĂ© « le jardin du roi »[7].

Le , il lance une attaque sur des navires génois prÚs des cÎtes africaines[8].

Au cours des annĂ©es 1360, son pouvoir local s'accroit jusqu'Ă  obtenir une quasi-indĂ©pendance de fait[9], et ce malgrĂ© la succession des comtes de Malte, nommĂ©s par la couronne de Sicile[10]. Il reçoit le roi FrĂ©dĂ©ric III de Sicile lors de sa visite d'Ă©tat en 1365[2]. Il est alors au faĂźte de son pouvoir politique et semble Ă©galement diriger l'activitĂ© Ă©conomique de l'Ăźle, en particulier les exportations de coton dont il dĂ©tient un important entrepĂŽt. Il est possible que l'origine prestigieuse de son Ă©pouse lui ait fait ambitionner de devenir comte en titre de l’archipel[1].

Mais son pouvoir s’effondre en quelques annĂ©es. La succession des Ă©vĂšnements jusqu'Ă  sa disgrĂące n'est pas Ă©tablie avec certitude. Par son titre de capitaine maritime, il semble avoir reçu mandat royal pour des attaques sur les ennemis du royaume de Sicile, c'est-Ă -dire les pouvoirs de GĂȘnes ou Naples. Mais une trĂȘve est conclue en 1368, il est possible que Pellegrino ait alors poursuivi Ă  son propre compte des actes de piraterie, d'autant qu'il avait contractĂ© une importante dette envers la rĂ©publique de GĂȘnes[2]. Quoi qu'il en soit, Malte est envahie en 1371 par une flotte gĂ©noise[11] dirigĂ©e par Tommaso Morchio.

En 1372, il est destituĂ© par le roi de Sicile de tous ses titres et possessions. L'invasion de Malte par les gĂ©nois est probablement Ă  l'origine de sa disgrĂące, mais elle sera de courte durĂ©e, peut-ĂȘtre celle de la fragile trĂȘve entre Naples et la Sicile[2]. DĂšs 1372 en effet, il lui est accordĂ© une rente annuelle de 50 onces et l'annĂ©e suivante, aprĂšs les demandes de son Ă©pouses, il lui est autorisĂ© Ă  revenir Ă  Messine (Ă  condition toutefois qu'il rĂšgle ses dettes au doge de GĂȘnes).

La date exacte de sa mort n'est pas connue, il était encore vivant en 1375[12] mais décédé lors du testament de son épouse Margarita en 1418.

Sources

  • (en) Charles Dalli, Malta, The Medieval Millennium, Malte, Midsea Books ltd, coll. « Malta's Living Heritage », (ISBN 99932-7-103-9)
  • (en) John Cilia La Corte, « Margarita d’Aragona » (consultĂ© le )

Références

  1. .(en) Anthony Luttrell, Medieval Malta : studies on Malta before the Knights, The British School at Rome, , 232 p. (lire en ligne), p. 45
  2. (en) John Cilia La Corte, « Margarita d’Aragona » (consultĂ© le )
  3. « retanscription d'un acte notarié maltais daté du 5 juin 1418 », sur Geneanum (consulté le )
  4. (it) Antonino Marrone, « Repertori del Regno di Sicilia dal 1282 al 1377 » [PDF], sur storiamediterranea (consulté le ), p. 179
  5. (it) Antonino Marrone, « Repertori del Regno di Sicilia dal 1282 al 1377 » [PDF], sur storiamediterranea (consulté le ), p. 190
  6. (it) Antonino Marrone, « Repertori del Regno di Sicilia dal 1282 al 1377 » [PDF], sur storiamediterranea (consulté le ), p. 224
  7. (it) Antonino Marrone, « Repertori del Regno di Sicilia dal 1282 al 1377 » [PDF], sur storiamediterranea (consulté le ), p. 251
  8. (en) Ayse Devrim Atauz, Eight Thousand Years of Maltese Maritime History : Trade, Piracy, and Naval Warfare in the Central Mediterranean, University Press of Florida, , 379 p. (lire en ligne), p. 63
  9. (en) Charles Dalli, « Capitoli: The Voice of An Elite », dans Proceedings of History Week 1992, Malte, Malta Historical Society, Malta, (lire en ligne [PDF]), p. 3
  10. Bresc Henri, « Malte et l'Afrique (1282-1492) », Revue du monde musulman et de la MĂ©diterranĂ©e, vol. 71,‎ , p. 63-74 (ISBN 2-85744-801-5, lire en ligne)
  11. (en) Thimoty Gambin, « Malta and the Mediterranean shipping lanes in the Middle Age », dans Lorenza De Maria, Rita Turchetti, Rotte e porti del Mediterraneo dopo la caduta dell'Impero romano d'Occidente: continuitĂ  e innovazioni tecnologiche e funzionali : IV seminario : Genova, 18-19 giugno 2004, GĂȘnes, Rubbettino, (lire en ligne), p. 131
  12. (it) Antonino Marrone, « Repertori del Regno di Sicilia dal 1282 al 1377 » [PDF], sur storiamediterranea (consulté le )
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