Georges Salan
Georges Salan est un médecin, résistant et écrivain français.
Président Comité départemental de libération du Gard (d) | |
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mai - | |
Membre (d) Comité départemental de libération du Gard (d) | |
- |
Naissance | |
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Décès |
(Ă 79 ans) Albi |
Nom de naissance |
Georges Jules Sylvain Salan |
Pseudonyme |
Georges Galtier |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Louis Salan (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Sophie Salan (d) |
Partis politiques |
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Biographie
Frère de Raoul Salan, Georges Salan naît le à Roquecourbe[1]. Après une blessure grave, il est immobilisé pendant deux ans à Montpellier de 1923 à 1925, après quoi il reprend ses études de médecine[1] et obtient un doctorat en 1931[2]. Il s'engage en parallèle dans le mouvement espérantiste, comme au Parti communiste français[1]. En 1927, il accomplit un voyage en Union soviétique[1].
Installé à Nîmes, il se marie avec Sophie Knauer, dont postérité[1]. En 1925, il démissionne du PCF[1]. Il est par la suite affecté comme médecin à la maison d'arrêt de Nîmes ; il est révoqué en 1940 par le régime de Vichy[1].
Sous le pseudonyme de « Georges Galtier », il se décide alors à entrer en résistance[1]. Il participe au mouvement Combat, puis prend la tête des Mouvements unis de la Résistance dans le Gard[1]. Arrêté le par la Milice française, il est torturé par Emmanuel Passemard, chef officieux du groupe à Nîmes, qui le prive d'eau et de nourriture pendant huit jours[3], puis déporté en Allemagne[1]. Libéré en 1945, il retrouve le Gard pour prendre la tête du comité départemental de libération en mai (jusqu'à sa dissolution en septembre)[1]. Il est également délégué du département près l'Assemblée consultative provisoire[1]. Comme médecin à la prison de Nîmes, il doit épingler des cartons blancs sur la poitrine des condamnés à mort pour aiguiller le peloton d'exécution[4].
Devenu gaulliste, il est élu conseiller municipal de Nîmes sous les couleurs de l'Union pour la nouvelle République en 1959[1]. Approuvant la décolonisation, il subit un plasticage de l'Organisation armée secrète, mais continue d'apporter son soutien fraternel à Raoul, dont il obtient la grâce en 1968[1].
Il meurt le à Albi, et est inhumé au sein du caveau familial de Roquecourbe[1].
Une rue de Nîmes, où est sis l'ancien fort Vauban, porte son nom.
Ouvrages
- Prisons de France et bagnes allemands, Nîmes, L'Ouvrière, 1946 (SUDOC 069713545).
- 33 ans de Centrale (1938-1970), Paris, Presses contemporaines, 1971 (BNF 35173439).
- (eo) La nuda vero: originala raporto pri propraj travivajoj en naziaj koncentrejoj (1944-1945), Nîmes, Chastanier, 1975 (SUDOC 069814325).
Références
- Notice de Jean Sagnes dans le Maitron (cf. Liens externes).
- BNF 32599310.
- Tesnière 2018, p. 189.
- « Paul [Cabouat] », dans Lucie Tesnière, Madame, vous allez m'émouvoir : une famille française à travers deux guerres mondiales, Paris, Flammarion, (ISBN 978-2-08-143759-3), p. 172 — ouvrage sur la famille Cabouat fondé sur des sources d'archives et la littérature secondaire.
Annexes
Bibliographie
- Fabrice Sugier, « Salam Georges dit Simon Galtier (1901-1981) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.
- Germain Guillaud, « Raoul et Georges Salan, deux destins et l'incarnation des épreuves et des contradictions de l'histoire de France », Revue d'histoire de Nîmes et du Gard, SHNG, no 35,‎ , p. 162-163 (ISSN 2607-9860, BNF 45471492).
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :