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Georges Delaselle

Georges Delaselle, né le dans le 3e arrondissement de Paris et mort le à l'Île-de-Batz, est un bourgeois et assureur parisien qui est connu par son œuvre, de Jardinier : le jardin colonial de l'Île-de-Batz renommé quelques années après son décès Jardin Georges Delaselle.

Georges Delaselle
Nom de naissance Georges Albert Delaselle
Naissance
3e arrondissement de Paris
DĂ©cès (Ă  82 ans)
ĂŽle-de-Batz
Nationalité Français
Profession
Assureur
Activité principale
Jardinier : créateur d'un jardin colonial, devenu le Jardin Georges Delaselle sur l'Île-de-Batz.

Biographie

Enfance et famille

Georges Albert Delaselle, dit Georges Delaselle, est né le [1] au 23, boulevard du Temple, à Paris dans le 3e arrondissement[2] - [3], dans une famille bourgeoise aisée dont il est le fils aîné[4]. Cette maison d'une famille enrichie par le commerce et le négoce, le jeune Georges y trouve un environnement favorable pour développer sas sensibilité et sa curiosité. Il fait des études littéraires et artistiques, puis doué pour les langues étrangères et attiré par l'art il entreprend de voyager et s'arrête à Dublin pour un apprentissage à la gravure sur armes[3].

Assureur et Jardinier

C'est à vingt-cinq ans qu'il commence une carrière aux Assurances Générales. Rapidement il dispose d'une maison à Asnières que fréquente un groupe d'amis que lie des sujets culturel et artistique, tout en organisant et participant à des fêtes et réceptions. Régulièrement il va en Champagne, d'où sa mère est originaire, pour y pratiquer la peinture et la chasse[5].

Dessin du dolmen au calvaire en 1906.

Ă€ 36 ans, c'est un « grand bourgeois »[6] cĂ©libataire avec des revenus confortables dus notamment Ă  son emploi de direction aux assurances gĂ©nĂ©rales. C'est Ă  cette Ă©poque, que son ami Étienne Masson le convainc de l'accompagner sur l'ĂŽle-de-Batz[2], qu'il a dĂ©couvert l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente[7]. L'Ă®le se mĂ©rite, car mĂŞme si elle est proche du continent la traversĂ©e peut prendre une bonne heure. Pour Georges Delaselle cet environnement et le climat Ă®lien sont une rĂ©vĂ©lation[8]. Il dĂ©couvre Ă©galement qu'il est possible d'y acheter des parcelles. Au mois de dĂ©cembre il est dĂ©jĂ  de retour sur l'Ă®le pour y acheter plusieurs parcelles de landes et ronces, situĂ©es dans la pointe sud-est, dominĂ©es par un dolmen christianisĂ© situĂ© sur un monticule. Il signe l'acte notariĂ© de cet achat le [9]. C'est au cours de cette mĂŞme annĂ©e 1897, qu'il rencontre Jean Dybowski qui partage le mĂŞme attrait pour les jardins exotiques Ă  la « mode coloniale ». Celui-ci, apprenant qu'il envisage d'y habiter un jour l'encourage Ă  y crĂ©er un jardin et au fil du temps devient son conseiller et ami[10].

Dessin de la première tombe découverte en 1906.

Dans les années qui suivent, Georges Delaselle s'investit pleinement dans son projet, tout en conservant son travail à Paris, il étudie la botanique et fait nombre de voyages à la recherche de plantes à collecter car capables de s'acclimater sur l'île[10]. À Batz, il achète et fait des échanges de parcelles pour améliorer son domaine. Il y fait également construire une petite maison pour pouvoir y installer un gardien[7]. En 1903, il entame des travaux de terrassement avec une dizaine d'iliens qu'il équipe de bêches et de brouettes. Son objectif est de protéger ses plantations des vents forts et des vents froids de l'hiver en créant une cuvette dans la dune et en rehaussant le pourtour pour y planter une haie d'arbres brise-vents. C'est sur ce pourtour qu'il plante une centaine de pins en 1905. C'est l'année suivante qu'il crée les plans des différentes parties de son jardin : le centre est une pelouse bordée de massifs de fleurs aux tons doux ; dans son prolongement est situé un potager avec des serres basses pour protéger les fruits et légumes des oiseaux ; la cuvette est traitée en jardin colonial[7]. C'est lorsque le creusement de la dune atteint le sol stable, à une profondeur d'environ deux mètres, qu'il découvre des dalles au niveau d'une couche d'argile. C'est accompagné de son ami Georges Toudouze, alors rédacteur en chef de la revue Le Musée, qu'il fouille le site[alpha 1]. En janvier 1906 Georges Toudouze publie dans sa revue, un article intitulé Le cimetière préhistorique de l'île de Batz[13] - [14].

Jardinier Ă  temps plein

Il est à Paris, lorsqu'il apprend, en mai 1918, qu'il a la tuberculose, il quitte son emploi et rejoint l'île pour s'y installer définitivement[15]. Célibataire, il est uniquement accompagné de sa gouvernante et d'un chat[6].

C'est retiré dans sa maison qu'il meurt le [15].

Hommage

Le le corps de Georges Delaselle est exhumé du cimetière de l'île pour être inhumé dans son jardin vœu qu'il avait exprimé. Cette cérémonie intime a lieu après une dizaine d'années de tractations entre l'association Les amis du jardin Georges Delaselle et l'administration[15].

En 2021, pour les 160 ans de la naissance de Georges Delaselle, l'association des amis du jardin finance la réalisation d'une sculpture à l'artiste Zoltan Zsako[16], qui a réalisé l'Obélisque de la place des Fêtes à Paris. Cette sculpture en bronze représente le buste de Georges Delaselle sortant d'un agave, elle est ensuite fixée au sommet d'un petit menhir, don d'une îlienne, pour devenir la « stèle du menhir fleuri » est inaugurée le en présence de membres de l'association, et d'une trentaine de personnes dont Jacques Edern, président du Haut-Léon Communauté devenu le gestionnaire du site en 2018, et Didier Olivry représentant le Conservatoire du littoral propriétaire des lieux depuis 1997[17].

Notes et références

Notes

(fr) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en français intitulé « Jardin Georges Delaselle » (voir la liste des auteurs).
  1. Cette fouille et la réalisation du jardin ont bouleversé le site et la disparition de la majeure partie des archives écrites de Georges Delaselle et sa collection d'objets rend difficile son analyse. Cette situation est présentée par Marie-Yvane Daire dans son rapport de prospection-inventaire réalisé en 1993[11]. C'est également repris dans un ouvrage publié par l'association des amis du jardin[12]

Références

  1. « Île-de-Batz. Un buste pour célébrer les 160 ans de la naissance de Georges Delaselle », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Christophe Thiébault, « Ker Nevez - Le jardin de Georges Delaselle », sur LinkedIn, (consulté le ).
  3. Les Amis du Jardin Georges Delaselle 1991, p. 10.
  4. Conservatoire de l'espace littoral 2008, p. 141.
  5. Les Amis du Jardin Georges Delaselle 1991, p. 11.
  6. Béatrice Jérôme, « L'homme qui rêvait d'un jardin exotique dans une île sans arbre », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  7. Richard Reymann, « Histoire de Georges Delaselle », dans Le jardin exotique Georges Delaselle (Titre de couverture : Le jardin Georges Delaselle), Châtillon, les Amis du Jardin Georges Delaselle, , 60 p., 14x21 cm (BNF 35508865).
  8. Marianne Niermans, « France, île de Batz : Un rêve exotique », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Conservatoire de l'espace littoral 2008, p. 137-139.
  10. Bernard Simon et Yves Boulvert, « Jean Dybowski (professeur) (1856-1928) : Aux origines de l'agronomie tropicale en France », dans Jacques Serre (dir.), Hommes et destins, t. XI : Afrique noire, Académie des Sciences d'Outre-Mer - L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-54603-5, lire en ligne), p. 281-301.
  11. Daire 1993, p. 75-76.
  12. « Amis du jardin Delaselle. Publication d’un ouvrage sur la nécropole », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Toudouze 1906, p. 424.
  14. Daire 1993, p. 75.
  15. « Georges Delaselle. Son jardin pour dernière demeure », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Sur l’île-de-Batz, une sculpture pour célébrer les 160 ans de la naissance de Georges Delaselle », Le Télégramme,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  17. « La Stèle du menhir fleuri inaugurée par l’Association Les Amis du Jardin Georges Delaselle, de l’Île de Batz », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Georges Toudouze, « Le cimetière prĂ©historique de l'Ă®le de Batz », Le MusĂ©e, vol. III « annĂ©e 1906 »,‎ , p. 424-427 (lire en ligne, consultĂ© le ). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • Les Amis du Jardin Georges Delaselle (Titre de couverture :ĂŽle de Batz : Le jardin Georges Delaselle), Le jardin exotique Georges Delaselle, Châtillon, les Amis du Jardin Georges Delaselle, , 60 p., 14x21 cm (BNF 35508865).
  • Marie-Yvane Daire (dir.) et Florence Moret, « Annexe 1.C : PrĂ©sentation du Jardin G. Delaselle : Historique de sa constitution », dans Prospection-inventaire ĂŽles et littoral de Bretagne et arrière-pays lĂ©onard, Rennes, C.N.R.S., U.P.R. 403, Laboratoire d'Anthropologie de l'UniversitĂ© de Rennes I, (lire en ligne), p. 75-76. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • Conservatoire de l'espace littoral (dir.), Bretagne, Actes Sud, , 301 p. (ISBN 9782742776252). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • « Histoire de Georges Delaselle », dans Collectif (prĂ©f. Gilles ClĂ©ment), Le jardin Georges Delaselle (titre original : Le jardin Georges Delaselle. 1897 - 2017 : 120 ans de passion), Association Les amis du jardin Georges Delaselle, , 126 p., 18x26 cm (ISBN 978-2-9560451-0-6).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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