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Georges Boillot

Georges Boillot, né le à Valentigney (Doubs) et mort le près de Vadelaincourt (Meuse) dans un combat aérien, est un pilote automobile et pilote d'avion français.

Georges Boillot
Description de cette image, également commentée ci-après
Boillot au GP de France 1914.
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Valentigney
Date de décès
Lieu de décès Vadelaincourt
Nationalité Drapeau de la France Français
Carrière
Années d'activité 1908 - 1914
Qualité Pilote automobile
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
Lion-Peugeot
George Boillot, vainqueur du Grand Prix de l'ACF 1912.
Georges Boillot aux États-Unis en 1914 (ici sur EX3 Peugeot).
Boillot en 1914 (au centre).

Biographie

Fils de Louis Boillot et Catherine Jeanperain, Georges Boillot, coureur cycliste au VC Levallois, remporta une soixantaine d’épreuves chez les amateurs. Mécanicien de formation, il devient pilote automobile professionnel (à cette époque, la plupart des pilotes étaient également mécaniciens) en 1908 au sein de l'écurie Lion-Peugeot, le bras armé de la marque Peugeot en compétition.

Grâce à de multiples succès dans la catégorie « voiturette », Georges Boillot et son coéquipier Jules Goux parviennent à convaincre Peugeot de monter en catégorie « Grand Prix » à partir de 1912. Au sein d'une petite structure autonome basée en région parisienne et surnommée « Les Charlatans » par les techniciens de l'usine Peugeot (eux-mêmes utilisant le terme de « sorciers » entre eux), il participe à la conception de la révolutionnaire Peugeot L76, premier véhicule au monde doté d'un double arbre à cames en tête et de quatre soupapes par cylindre (essentiellement due au coup de crayon de l'ingénieur suisse Ernest Henry) qu'il fait triompher dès sa première apparition en compétition, au Grand Prix de l'ACF 1912 à Dieppe. L'année suivante, il s'affirme définitivement comme l'un des meilleurs pilotes mondiaux du moment en s'imposant à la Coupe de l'Auto (ou Coupe des Voiturettes), au Circuit de Provence[1], et surtout une deuxième fois consécutivement au GP de l'ACF, cette fois disputé à Amiens.

Il est le premier triple vainqueur de la Course de côte du Mont Ventoux, en 1910, 1912 et 1913, toujours sur des véhicules Peugeot (les deux dernières fois sur Peugeot L76, avec record de l'ascension jusqu'en 1925).

En 1914, Boillot part aux États-Unis pour y disputer les 500 miles d'Indianapolis, Ă©preuve que Jules Goux a survolĂ© l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Meilleur temps des qualifications (frĂ´lant pour la première fois le mur des 100 miles Ă  l'heure, avec 160,70 km/h pour un nouveau record de vitesse mondial), Boillot confirme la supĂ©rioritĂ© des Peugeot et fait figure de grand favori de l'Ă©preuve. Mais le jour de la course, handicapĂ©es par une monte pneumatique inadaptĂ©e, les Peugeot sont loin d'ĂŞtre aussi irrĂ©sistibles que prĂ©vu : Boillot mène une lutte acharnĂ©e avec son compatriote RenĂ© Thomas (sur Delage semi-privĂ©e) pour la tĂŞte de la course… avant d'ĂŞtre expĂ©diĂ© dans le dĂ©cor par une crevaison. Son frère cadet participera par trois fois Ă  cette Ă©preuve, cinq ans après, avec le mĂŞme constructeur.

Quelques semaines plus tard, l'éclatement de la Première Guerre mondiale signe la fin de sa carrière. Il devient tout d'abord le chauffeur attitré du général Joffre, puis sous-lieutenant dans l'armée de l'air. Il est abattu le dans un combat aérien face à cinq avions allemands Fokker, parvenant à en mettre un hors d'usage près de Bar-le-Duc, avant d'être évacué dans un hôpital militaire de Vadelaincourt où il décède peu après[2] - [3]. Dans un premier temps inhumé à Vadelaincourt, son frère transféra sa dépouille au cimetière du Père-Lachaise (64e division) en 1921[4].

Son frère André, de sept ans son cadet, fut également un brillant pilote automobile.

André et Georges BOILLOT n'ont aucun lien de parenté avec Jean Boillot qui sera directeur général de Peugeot-Talbot Sport, et fut l'un des responsables de l'implication du groupe PSA en rallye en 1981.

En l'honneur de Georges, plusieurs rues françaises portent son nom ainsi qu'une école à Montlhéry, et entre 1921 et 1928, une compétition automobile annuelle, la Coupe Georges Boillot, est organisée dans le Pas de Calais depuis Boulogne-sur-Mer, après sa victoire en 1913 sur le circuit de Boulogne en voiturettes.

[réf. nécessaire]

Autres victoires en courses de cĂ´tes

  • Victoires en courses de cĂ´te[5]:
    • Laval (La Flèche): 1913, sur Peugeot (organisĂ©e par l'AC de la Sarthe)
    • Saint Symphorien (Tours): 1913, sur Peugeot
    • Mont Lombert (Boulogne-sur-Mer): 1914, sur Peugeot
    • Colembert-La Chapelle: 1914, sur Peugeot
    • Pont de Bainethun (Boulogne-sur-Mer): 1914, sur Peugeot

Distinctions posthumes

Galerie photos

  • George Boillot en 1908 (2G) et 1912 (2D) au GP de France de Dieppe (sur Peugeot, mĂ©canicien PrĂ©vost en 1912)
  • Boileau Ă  Indianapolis en 1914 (sur Peugeot)…
  • .
    .
  • … et lors du Grand Prix de France la mĂŞme annĂ©e
  • Georges Boillot en tenue militaire (vers 1915).
    Georges Boillot en tenue militaire (vers 1915).
  • Reportage sur Boillot dans l'hebdomadaire Le Miroir.
    Reportage sur Boillot dans l'hebdomadaire Le Miroir.
  • Le monument Georges Boillot, inaugurĂ© au bord du circuit pour la Coupe Georges Boillot de 1923.
    Le monument Georges Boillot, inauguré au bord du circuit pour la Coupe Georges Boillot de 1923.

Notes et références

Georges Boillot vainqueur de la Coupe de Normandie 1909, sur voiturette Peugeot.
  1. (en) « 1913 Grands Prix », sur TeamDAN.com
  2. « Sa fiche (qui?) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur SGA / Mémoire des hommes
  3. « Sa fiche (qui?) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur SGA / Mémoire des hommes
  4. Benoist-Marie, « La dernière demeure de Boillot », Omnia,‎ , p. 712 (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) « Hill Climb winners : 1897-1949 », sur The Golden Era of Grand Prix Racing
  6. (en) « Georges Boileau », sur Theaerodrome.com

Bibliographie

  • « La mort de Georges Boillot », La Vie au Grand Air,‎ (lire en ligne)
  • « Peugeot en CompĂ©tition », RĂ©troviseur, Éditions LVA, no 241,‎
  • « French Correction », RĂ©troviseur, Éditions LVA, no 253,‎

Liens externes

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