Georges-Adam de Starhemberg
Georges-Adam, comte puis prince de Starhemberg (en allemand, Georg Adam Graf von Starhemberg, puis Fürst von Starhemberg), né à Londres le et mort à Vienne le , est un homme d'État au service des Habsbourg d'Autriche.
Ambassadeur d'Autriche en France |
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Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Conrad Sigismund, Graf von Starhemberg (d) |
Mère |
Maria Leopoldina zu Löwenstein-Wertheim-Rochefort (d) |
Conjoint |
Marie Franziska Josepha Prinzessin zu Salm-Salm (d) (à partir de ) |
Enfant |
Ludwig von Starhemberg (en) |
Distinction |
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Biographie
Il est le fils aîné survivant des treize enfants de Konrad Siegmund, comte de Starhemberg (1689-1727), ambassadeur d'Autriche à Londres (Georges-Adam a pour parrain le roi George Ier de Grande-Bretagne), et d'Elisabeth, comtesse de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg (1689-1763). Il épouse en premières noces, le , sa cousine, Marie Thérèse Esther, comtesse de Starhemberg (1727-1749), laquelle lui donne une fille unique : Marie-Léopoldine (1749-1756), et en secondes noces, le , Marie-Françoise, princesse de Salm-Salm qui lui donne deux fils : Ludwig (1762-1833) et Joseph Franz (1767-1771)[1]
Starhemberg est successivement ministre plénipotentiaire à Lisbonne et à Madrid, puis ambassadeur en France (1753-1766) où il va jouer un rôle de premier plan dans le rapprochement des deux pays. À partir de 1766, il siège dans l'appareil gouvernemental à Vienne. Peu apprécié de l'empereur Joseph II, il est envoyé en 1770 comme ministre plénipotentiaire à Bruxelles, auprès du gouverneur général des Pays-Bas, Charles de Lorraine, en remplacement du comte de Cobenzl, décédé. Il brille moins à ce poste que son prédécesseur, mais entretient de meilleures relations avec Charles de Lorraine et avec le chef-président du Conseil privé, le comte de Neny, ce qui permet au gouvernement des Pays-Bas de travailler efficacement dans la voie de réformes éclairées. Il s'intéresse particulièrement au développement du commerce (port franc d'Ostende). On retiendra à son actif le rôle majeur qu'il a joué dans la création du quartier de la Place Royale et du Parc de Bruxelles. Dès 1773, il entreprend d'élaborer le projet du nouveau quartier bruxellois. Il s'entoure de collaborateurs tels qu'Ange-Charles de Limpens, membre du Conseil des Finances, le sculpteur Godecharle et l'architecte français Barnabé Guimard[2].
Peu enthousiaste par rapport aux réformes de Joseph II, il obtient son rappel à Vienne le . Il exerce ensuite diverses fonctions à la cour de Vienne.
Il devient chevalier de l'Ordre de la Toison d'or en 1759, est créé prince (Reichsfürst) en et est également grand-croix de l'ordre de Saint-Étienne. Franc-Maçon, il fit partie des Loges Minerva zu den Drei Palmen (Leipzig) et Zu den Drei Adlern (Vienne, Aux Trois Aigles).
Il était le propriétaire du Freihaustheater ou Theater auf der Wieden. C'est en ce lieu que fut représentée 223 fois La Flûte enchantée de Mozart.
Notes et références
- Paul Theroff, « Starhemberg », sur angelfire.com (consulté le ).
- DUQUENNE Xavier, Le Parc de Bruxelles, Bruxelles, 1993, pp.29-41
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Bigwood, « STARHEMBERG (Georges-Adam, prince de) », dans Biographie nationale, t. XXIII, Ets. Emile Bruylant, Bruxelles, 1921-1924, colonnes 646-649.
- Hervé Hasquin (dir.), Dictionnaire d'Histoire de Belgique : Vingt siècles d'institutions, les hommes, les faits, Bruxelles, Didier Hatier, , 1re éd., 524 p. [détail des éditions] (ISBN 9782870886267), p. 441.
- P. Lenders, « STARHEMBERG, Georg Adam von », dans Nationaal Biografisch Woordenboek, t. II, Paleis der Academiën, Brussel, 1966, colonnes 806-814.
Articles connexes
Liens externes
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