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Geoffroy Velten

Geoffroy (aussi orthographié Godfried ou Geofroid) Velten, né le à Brumath et décédé le à Paris[1], est un homme d'affaires et homme politique d'origine luthérienne et alsacienne, installé à Marseille. Il est cofondateur du journal La Jeune République, première version du Petit Provençal, et sénateur.

Geoffroy Velten
Illustration.
Geoffroy Velten vers 1910
Fonctions
SĂ©nateur
Élection 1885
RĂ©Ă©lection 1894 puis 1903
Groupe politique Parti républicain
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Brumath (Bas-Rhin)
Date de dĂ©cès (Ă  84 ans)
Lieu de décès 1er arrondissement de Paris
Nationalité
Profession NĂ©gociant et brasseur,
Patron de presse
Religion Protestante
RĂ©sidence Marseille

Biographie

Il est le fils de Geofroid Velten (1806-1869), brasseur à Brumath, et d'Anne-Marie Strohl (1807-1885), originaire de Schweighouse près d'Haguenau, et également petit-fils et arrière-petit-fils d'une lignée de brasseurs alsaciens.

Des Ă©tudes Ă  l'Ă©cole supĂ©rieure de Brumath lui permettent de devenir bachelier ès sciences en 1846. En 1848, il s'installe Ă  Marseille, oĂą il travaille dans l'entreprise de son oncle, Jean-Jacques Velten (1802-1870), nĂ©gociant et brasseur dans cette ville. Il Ă©pouse, le Ă  Marseille, sa cousine Marie-Adèle Velten, fille de son oncle Jean-Jacques. En 1861, Geoffroy Velten fonde son propre Ă©tablissement qui va ĂŞtre Ă  l'origine des Brasseries de la MĂ©diterranĂ©e. En 1890, sa brasserie dispose d'une capacitĂ© de production de 25 000 hL de bière. Il fabrique Ă©galement de la glace pour les navires de commerce et installe la première malterie pneumatique de France. Toutefois, en 1881, il revend son entreprise et se consacre Ă  la politique.

À l'instar de certains protestants réformés, il est, sous le Second Empire, républicain militant[2]. Il soutient les candidatures de Gambetta en 1868 et d'Esquivos en 1869.

En 1870, il crĂ©e une caisse de secours destinĂ©e aux familles des soldats mobilisĂ©s par la guerre franco-prussienne, qu'il s'engage Ă  alimenter Ă  hauteur de 1 000 francs par mois durant la durĂ©e du conflit[3] et fait don de deux mitrailleuses pour la dĂ©fense nationale. Il est cofondateur de la sociĂ©tĂ© d'Alsace-Lorraine en 1871, et en assure la vice-prĂ©sidence jusqu'en 1877[3].

Geoffroy Velten finance les journaux républicains marseillais et participe, en 1876 et avec Clovis Hugues, à la création de La Jeune République[4], première version du Petit Provençal (1880)[5]. En , il fonde Les Pionniers de l'avenir, une organisation de jeunesse à visées patriotique et militaire.

Il est conseiller municipal de Marseille en 1874-75. En 1880, il est élu au conseil général, puis devient sénateur des Bouches-du-Rhône, élu sur la liste des Républicains le , où il succède à Eugène Pelletan. Il est réélu le comme représentant du parti républicain radical[6]. Il entame un troisième mandat le , inscrit dans les rangs de la Gauche démocratique. À la fin de son mandat, le , il ne se représente pas. Geoffroy Velten, comme beaucoup de réformés, vote la loi sur la laïcité de 1905. Il prend part au débat sur le tarif général des douanes, défend les intérêts de ses électeurs.

Geoffroy Velten est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1881, puis officier en 1885[7], en distinction de son dévouement pour les blessés de la guerre de 1870 et pour son action lors de l'épidémie de choléra qui sévit à Marseille.

Il existe une place Geoffroy Velten Ă  Brumath, lĂ  oĂą se situe sa maison natale, l'ancienne brasserie familiale.

Notes et références

  1. Certificat de décès, Base Léonore, Archives nationales
  2. Roland Caty, Éliane Richard et Pierre Échinard, Les patrons du second Empire, vol. 5, Marseille, Picard, Paris ; Cénomane, Le Mans, 1999, p. 303-304 (ISBN 2-7084-0557-8)
  3. États de services, dossier de Légion d'Honneur, base Léonore
  4. Article de La Jeune République en provençal reproduit par René Merle.
  5. Le futur « organe socialiste de Marseille ».
  6. Bertrand, Alphonse (1850-1907): Le SĂ©nat de 1894, p. 107.
  7. Promotion comme officier, Base LĂ©onore

Annexes

Bibliographie

  • (de) Auguste Bostetter, Geschichtliche Notizen ĂĽber Brumath, 1896, p. 119
  • Nicolas Stoskopf, « Geoffroy Velten », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 38, p. 3981
  • Georges Strohl, « Geoffroi Velten Â», Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'histoire et d'archĂ©ologie de Brumath et des environs, 2007, no 35, p. 40-42
  • « Geoffroy Velten », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition], Tome V, p. 497.
  • Jean Jolly (1960/1977). Dictionnaire des Parlementaires français, Paris, PUF.

Articles connexes

  • Originaire de Brumath, comme le gĂ©nĂ©ral Charles Mast, Geoffroy Velten a un certain nombre d'ancĂŞtres en commun avec lui : les Mast, et les Strohl de Brumath, du cĂ´tĂ© de sa mère.

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