Genly
Genly [ʒɑ̃li][1] est une section de la commune belge de Quévy, située en Wallonie dans la province de Hainaut. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Genly | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Mons | ||||
Commune | Quévy | ||||
Code postal | 7040 | ||||
Zone téléphonique | 065 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Genlysois(e) | ||||
Population | 920 hab. (1989) | ||||
Densité | 194 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 23′ 32″ nord, 3° 55′ 01″ est | ||||
Superficie | 474 ha = 4,74 km2 | ||||
Localisation | |||||
Localisation de Genly au sein de Quévy | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Liens | |||||
Site officiel | www.quevy.be | ||||
Toponymie
Variantes orthographiques
Les différentes variantes toponymiques sont :
- Genly (ou Genlij) à partir de 1181;
- Genli, en 1024 (première mention du village) et 1172;
- Gensy en 1447;
- Jenly en 1456;
- Genlis en 1648;
- Dginlé, Djinlé ou Djinly en patois de Genly et Frameries[2];
- Ginli en patois de Sars-la-Bruyère, Eugies et Blaregnies[2];
Remarquons que plusieurs ouvrages[3] - [4] font état d’une première mention du village en 885 (‘Gentlinium’) mais ce lieu serait d’après Raoul Harvengt le village de Jenlain (Nord) et non celui de Genly.
Étymologie
Trois hypothèses discutables :
- Domaine de Gentilius selon Albert Carnoy (1948)[4];
- Domaine d'Eugène, de genius (Eugène) et li (domaine, propriété) selon Raould Harvengt (1959). Ce dernier réfute la thèse de Carnoy, considérant que le village se serait alors appelé Gentily[2];
- Propriété des Genilius (Genilius étant un gentilice gallo-romain) selon Jean-Jacques Jespers (2005)[5].
Géographie
Lieux-dits
Plusieurs dizaines de lieux-dits sur le territoire du village, parmi lesquels :
- Le Coquelet : quartier résidentiel construit à partir des années 1980 à l'emplacement d'un champ homonyme. Le terme coquelet signifie petit moulin en ancien français ;
- Les Quatre Pavés de Genly : croisement des route de Bavay et rue Longsaule ;
- La Masure : lieu-dit situé à l'emplacement de l'actuelle école communale ;
- Le Mont en peine : anciens champs situés le long de la route de Bavay, à la frontière entre Genly et Noirchain ;
- La ferme Jean-Muchi : ferme située sur la place communale. Son nom provient d'une déformation du prénom Jean-Michel (Jean-Michel Cornet étant un ancien propriétaire). Elle fut également appelée ferme Cornet et ferme Riche ;
- La ferme du Bouchon : ferme située à l'entrée de la rue Petite. Son nom vient provient d'une déformation du patronyme Dubuisson (Joseph Dubuisson en fut le propriétaire au XVIIIe siècle). Elle fut également appelée ferme Descamps au XIXe siècle ;
- La ferme de la Tourette : ancienne ferme du château (auparavant située derrière celui-ci) dans la rue de Horia[6].
Histoire
La guerre à Genly (1914-1918)
- : début de la guerre et départ des Genlysois conscrits vers les lignes de front.
- : faisant route vers Mons (cf. Bataille de Mons), les Britanniques (dont les quartiers généraux se trouvent aux châteaux de Sars-la-Bruyère et Bougnies) traversent le village.
- , tôt au matin : destruction de six maisons et de la grange de la ferme « Jean Muchi » (située sur la place) par des obus allemands. L'église fut également endommagée[7].
- : arrivée des soldats allemands et début de l'Occupation. De nombreux réfugiés belges faisant route vers la France empruntent la route de Bavay, parmi lesquels une dizaine de familles de Genly[7].
- : des avions alliés survolent pour la première fois le village[7].
- : les Allemands évacuent Genly peu après avoir fait sauter le pont du chemin de fer (rue Grande). Quatre maisons situées à proximité furent entièrement détruites lors de cette explosion[7].
Les Genlysois victimes de la guerre
Érigé en 1920 devant l'église et déplacé vers 1930 à son emplacement actuel (place communale)[7] - [8], le monument aux morts reprend le nom des neuf habitants de Genly « morts au combat » au cours de cette guerre : Arthur Bernard (1897-1918), Charles Dumoulin, Fernand Dupont, Oscar Génique (1884-1918), Omer Gondry (1881-1918), Fernand Lebrun (1887-1916), Timothée Levêque, Armand Renard (°1895) et Armilde Renoirt (+1914)[7] - [9].
Seconde Guerre mondiale
Alfred Piérart né en 1909 et décédé en mai 1940 à Willemstad (Hollande). La péniche qui transportait des prisonniers belges en Allemagne a sauté sur une mine.
Patrimoine matériel
Personnes
Familles de Rebreviettes et de la Marck (1628-1656)
- Guillaume de Rebreviettes (décédé à Bruxelles en 1633), seigneur de Genly de 1628 à 1633. Il était également seigneur d’Escaudœuvres et écrivain (Une vie de Sainte-Gertrude, Bruxelles, 1612 ; Le Miroir des Pasteurs, Bruxelles, 1612). À son décès, la terre revint à son père (qui suit)[10] - [11] ;
- Jean de Rebreviettes, seigneur de Genly de 1633 à 1636. À son décès, la seigneurie revint à sa petite-fille (qui suit)[12] - [13] ;
- Marie-Anne de la Marck, dame de Genly de 1636 à 1642. Elle vendit la seigneurie à son père (qui suit)[12] - [13] ;
- François de la Marck, seigneur de Genly de 1642 à 1656. Également seigneur de Baillencourt, il se déshérita de la seigneurie en 1656 au profit de Thomas de Trazegnies[12] - [13].
Familles de Trazegnies, de la Barre et Malapert (1656-1727)
- Thomas de Trazegnies (décédé à Genly en 1689), seigneur de Genly de 1656 à 1689. Il fut également bailli du Petit-Quesnoy et de Marpent. La seigneurie revint à sa fille (qui suit) à son décès[14] ;
- Marie-Françoise de Trazegnies (décédée en 1731), dame de Genly de 1689 à 1722. Son mari Jean-Claude Malapert (1644-1700) était seigneur de Wartons mais fut alors également plusieurs fois présenté comme seigneur de Genli (1672, 1700 [14]). Marie-Françoise fit donation de la terre de Genly en 1722 à son fils aîné (qui suit)[14] ;
- Jean-François Malapert (décédé en 1727), seigneur de Genly du 4 au . Il vendit la terre à Philippe de la Barre (qui suit)[14] - [15] ;
- Philippe de la Barre, seigneur de Genly de 1722 à 1724. La terre repassa ensuite pour une raison inconnue aux mains de la famille Malapert en la personne d'Anne-Marie, sœur de Jean-François Malapert (qui précède)[14] ;
- Anne-Marie Malapert, dame de Genly de 1724 à 1727. Elle revendit la terre à son lointain cousin Adrien de la Barre de Flandre (qui suit)[14] - [15].
Familles de la Barre de Flandre et de Lattre de la Hutte (1727-1794)
- baron Adrien de la Barre de Flandre (Mons, 1699-1744), seigneur de Genly de 1727 à 1744. Créé en 1726 baron de la Barre (et parfois mentionné comme baron de Genly, baron de la Barre et de Genly[16]), il était également seigneur du Hocquet et d'Arondielle. Oncle du seigneur de Noirchain (Charles de la Barre de Flandre), il fit construire le Pont Bisé et fut enterré avec son épouse (Marie-Maximilienne de Vinchant) dans le chœur de l'ancienne église Saint-Martin de Genly. Sa fille (qui suit) lui succéda[14] - [17] ;
- baronne Françoise de la Barre de Flandre (Mons, 1728-Ressaix, 1779), baronne de la Barre et de Genly de 1744 à 1760. Elle fut inhumée dans le chœur de l'ancienne église Saint-Martin en compagnie de son mari (qui suit)[18] ;
- Lamoral de Lattre de la Hutte (Ressaix, 1716-Mons, 1776), seigneur de Genly de 1760 à 1776. Devenu seigneur de Genly par son mariage avec Françoise de la Barre, il fut également seigneur de la Hutte et Clerfayt, échevin de Mons (1742-1749) et conseiller au Conseil souverain de Hainaut. Son fils (qui suit) lui succéda[18] ;
- Charles-Antoine de Lattre de la Hutte (Mons, 1754-Genly, 1801), dernier seigneur de Genly de 1776 à l'abolition des droits seigneuriaux. À son décès en 1801, ses terres, château et ferme de Genly échurent à sa sœur Cécile de Lattre de la Hutte (1760-1809), mère d'Alexis du Roy de Blicquy[18].
Les bourgmetres de Genly (1353-1976)
Jean Brassart (en 1353) ; Jean de Dour (en 1366) ; Gérard Crochuel (en 1442) ; Jean Marbreau (en 1446) ; Huart Noiset (en 1453) ; Pierre Bouillet (en 1455) ; Baudouin Bouillet (en 1461) ; Jean Motte (en 1464) ; Philippe Renaut (en 1470) ; Jean Delbove (en 1528) ; Jacques Wauquier (en 1541) ; Michel Cornet (en 1585) ; Pierre de Harveng (1591-1602); Jean Lestaquet (en 1618) ; Jean Cornet (en 1626) ; Jacques Motte (en 1767) ; Dominique Montenet (en 1768, 1775, 1780) ; Nicolas Godart (en 1809) ; A. Riche (en 1814) ; A. Descamps (en 1820, 1829, 1836) ; Pierre Wauquez (1848-1853) ; Henri Descamps (1853-1870) ; Hilaire Brouet (1870-1888) ; Lucien Riche (1888-1900) ; Jules Cornet (1900-1911) ; Achille Godart (1911-1921) ; Fernand Renard (1921- après 1959) ; M. Clément (dernier bourgmestre avant la fusion des communes en 1977)[19].
Références
- Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 105.
- Raoul Harvengt, Genly, mon village en Hainaut, Frameries, Godart, , p. 13-14
- Jean Deroubaix, Le dictionnaire du Hainaut, Mouscron, Imprim'tout éditions, p. 269
- Albert Carnoy, Origines des noms de communes de Belgique, t I, Louvain, Universitas, , p. 241
- Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Racine, , p. 281
- Raoul Harvengt, Genly, mon village en Hainaut, Frameries, Godart, , p. 36-39
- Raoul Harvengt, Genly, mon village en Hainaut, Frameries, Godart, , p. 206-208
- Cécile Lambert, Thérèse Van den Noortgaete, Patrimoine architectural et territoires de Wallonie. Colfontaine, Dour, Frameries, Honnelles et Quévy, Sprimont, Mardaga, , p. 359
- Nom inscrit sur le Monument aux Morts de la commune de Genly - 2, rue du Docteur Harvengt, Genly, Belgique.
- Gilles de Boussu, Histoire de la Ville de Mons, ancienne et nouvelle ; contenant tout ce qui s'est passé de plus curieux depuis son origine 650 jusqu'à present 1725. La chronologie des comtes de Hainau, la liste des Grands-Baillis, des Conseillers, des Prevôts, des Magistrats ; avec un très-grand nombre de décrets des Souverains, concernant les privileges de cette Ville, les attributs des Echevins, & quantité d'autres pieces très-curieuses & utiles ; une ample description de l'etablissement des sieges de judicature, des chapitres, des paroisses, des couvents, des corps-de-stile, des fondations & des principaux edifices de cette Ville ; son ancien circuit, son agrandissement, ses guerres, ses sieges, ses blocus, ses ruines, ses rétablissemens, ses incendies, ses tremblemens de terre, & autres évenemens surprenans, Mons, Varret, , p. 431
- Charles-Albert Duvivier, Mémoires et publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut, t.VII, Mons, Hoyois, , p. 278
- Raoul Harvengt, Genly, mon village en Hainaut, Frameries, Godart, , p. 73
- Constant Pirlot (dir.), Le patrimoine monumental de la Belgique, Province de Hainaut, arrondissement de Mons, t. IVWavre,, Liège, Mardaga, , p. 144
- Raoul Harvengt, Genly, mon village en Hainaut, Frameries, Godart, , p. 74-79
- Pierre d'Hozier, Mémoire historique sur l'ancienne et illustre Maison des Seigneurs de Bazentin, de Mautauban, de Hervilly et de Malapert, Mons, Manceaux-Hoyois, , p. 50
- Raoul Harvengt, Genly, mon village en Hainaut, Frameries, Godart, , p. 85
- Félix-Victor Goethals, Miroir des notabilités nobiliaires de Belgique : des Pays-Bas et du nord de la France, t. I, Bruxelles, éd. Polace-Duvivier, , p. 866
- Raoul Harvengt, Genly, mon village en Hainaut, Frameries, Godart, , p. 85-93
- Raoul Harvengt, Genly, mon village en Hainaut, Frameries, Godart, , p. 159-160