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Geling Yan

Geling Yan , en chinois simplifiĂ© : 䞄歌苓 ; chinois traditionnel : ćšŽæ­Œè‹“ ; pinyin : YĂĄn GēlĂ­ng, nĂ©e en 1958[1], est une femme de lettres chinoise, auteure de plusieurs romans, de nouvelles et de scĂ©narios. Une grande partie de son travail a Ă©tĂ© adaptĂ©e pour le cinĂ©ma.

Geling Yan
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
䞄歌苓 (YĂĄn GēlĂ­ng) ou ćšŽæ­Œè‹“
Nationalités
chinoise ( - )
américaine (depuis )
Formation
Activités
PĂšre
Ma Xiao (d)
Autres informations
Membre de
Association des Ă©crivains chinois (en)

Biographie

Elle est nĂ©e Ă  Shanghai, en Chine, dans une famille d’intellectuels. Son grand-pĂšre paternel Ă©tait parti Ă©tudier aux États-Unis et y avait obtenu un doctorat. À son retour en Chine, il s'Ă©tait installĂ© comme traducteur et professeur de littĂ©rature Ă  l’universitĂ© de Xiamen. Son pĂšre, Xiao Ma, Ă©tait lui aussi Ă©crivain et scĂ©nariste. Lors de la rĂ©volution culturelle, ce pĂšre, comme la plus grande partie des intellectuels, est dĂ©noncĂ© comme droitiste et est envoyĂ© dans l’Anhui, avant mĂȘme que sa fille Gelong Yan ne soit nĂ©e. Il divorce et se remarie quelques annĂ©es plus tard avec une actrice, Yu Ping (俞ćčł)[2].

A douze ans, en 1970, elle sert dans l’ArmĂ©e populaire de libĂ©ration. Elle est affectĂ©e notamment au Tibet. Ses antĂ©cĂ©dents familiaux, « rĂ©actionnaires », ne plaident pas en sa faveur et ne lui facilitent pas la vie, mais elle s'efforce de gagner l'approbation de ses «camarades» en accomplissant les tĂąches les plus pĂ©nibles. De plus, elle tombe amoureuse Ă  quinze ans d’un officier qui a le double de son Ăąge. Alors la fin de la RĂ©volution culturelle , elle est nommĂ©e correspondante sur le front de la guerre sino-vietnamienne, en , un conflit bref mais sanglant[2].

A 21 ans, elle Ă©crit ses premiĂšres nouvelles, inspirĂ©es de son expĂ©rience dans l’armĂ©e. Elle fait ainsi ses dĂ©buts littĂ©raires en Chine. En 1980, elle produit un premier scĂ©nario, qui se passe pendant la guerre de CorĂ©e. Le film qui en est issu est tournĂ© aux studios de Shanghai en 1981, avec pour actrice principale Yu Ping, la nouvelle Ă©pouse de son pĂšre. Elle-mĂȘme se marie, avec un Ă©crivain et scĂ©nariste, Li Kewei (æŽć…‹ćš), mais cette union dure peu de temps[2].

Elle continue Ă  publier des nouvelles dans les annĂ©es 1980. Elle produit Ă©galement en 1986 et 1987 ses deux premiers romans : (ç»żèĄ€)(le sang vert) et (ć„łć…”çš„æ‚„æ‚„èŻ)(la soldate qui parle tout bas), aux Ă©ditions de l’ArmĂ©e populaire de LibĂ©ration. En 1986, Ă  la suite de ces publications, qui ont Ă©tĂ© bien accueillies localement, elle devient membre de l’Association des Ă©crivains de Chine. En 1988, une nouvelle publiĂ©e Ă  Taiwan, (ć°‘ć„łć°æž”)(la jeune Xiao Yu), est adaptĂ©e avec succĂšs au cinĂ©ma[2].

À la fin des annĂ©es 1980, elle part Ă  Chicago pour suivre des Ă©tudes d'Ă©criture fictionnelle au Columbia College. L'intĂ©gration au sein de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine est difficile dans un premier temps. Elle souffre de prĂ©judices raciaux et de plaisanteries sur son accent. Ceci renforce le sentiment d’exclusion et la rĂ©serve qui la caractĂ©risent depuis son enfance. Elle obtient un doctorat et devient quelque temps scĂ©nariste pour Hollywood et membre du syndicat des scĂ©naristes, en Californie, le Writers Guild of America West. Pendant ses annĂ©es de prĂ©sence aux États-Unis, Ă©clatent en Chine les Ă©vĂ©nements de 1989, et notamment, dĂ©but juin, le massacre de la place Tian'anmen. Elle se remarie avec un diplomate amĂ©ricain (parlant le chinois), Lawrence A.Walker, et mĂšne dĂšs lors une vie qui la conduit dans diffĂ©rentes mĂ©tropoles, notamment Berlin en Europe et Tapei Ă  Taiwan[2]. Elle est reprĂ©sentĂ©e par une agence de Hong Kong, la Peony Literary Agency.

Son Ɠuvre

Elle est l'auteure de plusieurs romans tels que The Banquet Bug (publiĂ© sous le titre de  The Uninvited en Grande-Bretagne) et La Fille perdue du bonheur, ainsi que de recueils de nouvelles, tel White Snake and Other Stories, avec des personnages qui, comme elle, conservent souvent une part de mystĂšre[2].

Plusieurs de ses Ɠuvres ont Ă©tĂ© adaptĂ©es pour le cinĂ©ma, notamment Xiu Xiu, rĂ©alisĂ© par Joan Chen, et Siao Yu, dirigĂ© par Sylvia Chang et au scĂ©nario co-Ă©crit par Ang Lee. Yan Geling et Joan Chen se connaissent depuis 1979 et sont amies. Elles ont toutes les deux gagnĂ© les États-Unis et se sont retrouvĂ©es en Californie. Yan Geling et Joan Chen ont un point commun dans leur parcours, celui d’avoir Ă©chappĂ© au pire de la RĂ©volution culturelle, l’une en Ă©tant dans l’armĂ©e, et l’autre ayant Ă©tĂ© dĂ©couverte comme actrice Ă  l'Ăąge de 14 ans par Jiang Qing, la femme de Mao Zedong, et protĂ©gĂ©e ainsi. Le thĂšme de Xiu Xiu, consacrĂ©e Ă  une jeune fille de quinze ans pendant cette RĂ©volution culturelle, est en quelque sorte le cauchemar auquel elles ont Ă©chappĂ©[2].

Son roman 13 Flowers of Nanjing est Ă©galement adaptĂ© Ă  l'Ă©cran, en 2011, sous le titre The Flowers of War (Les Fleurs de la Guerre), par Zhang Yimou, le cinĂ©aste chinois rendu cĂ©lĂšbre par Vivre ! et Épouses et Concubines. Le film suivant de Zhang Yimou, en 2014, Coming Home, s'appuie sur un autre roman de Gerling Yan, The Criminal Lu Yanshi[3].

Elle travaille sur d'autres scripts, dont une biographie de Mei Lanfang, un chanteur trÚs populaire de l'opéra de Pékin, pour le cinéaste chinois Chen Kaige.

Principales publications

Parmi ses romans

  • The Banquet Bug, 2006 (roman Ă©crit en anglais, publiĂ© sous le titre The Uninvited en Grande-Bretagne. Traduction du titre en français La punaise des banquets[4] - [5] - [6])
  • Fusang ă€Šæ‰¶æĄ‘ă€‹. Titre en anglais The Lost Daughter of Happiness. Traduction en français de Natalie Zimmermann : La Fille perdue du bonheur, paru chez Plon[7] - [8].
  • Jinling shisan chai ă€Šé‡‘é™”ćäž‰é’—ă€‹. Titre en anglais : The Flowers of War. Titre en français : Les Fleurs de la Guerre[9]
  • Xiaoyi Duohe ă€Šć°ć§šć€šé¶Žă€‹. Titre en anglais : Little Aunt Crane (traduction en anglais d'Esther Tyldesley)

Parmi ses nouvelles

  • The Landlady (traduction en anglais de Lawrence A. Walker ,son Ă©poux)[10]
  • Disappointing Returns (traduction en anglais de David Haysom])
  • White Snake and Other Stories (traduction en anglais de Lawrence A. Walker).

Références

  1. Date issue de : Library of Congress Authorities data, via WorldCat
  2. Brigitte Duzan, « Yan Geling », sur chinese-shortstories.com
  3. (en) Olivia Geng, « Writing China: Yan Geling, ‘The Criminal Lu Yanshi’ », The Wall Street Journal,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Yan Ying, « Migrating Literature: Reading Geling Yan’s The Banquet Bug and its Chinese Translations », Meta : journal des traducteurs / Meta: Translators' Journal, vol. 58, no 2,‎ , p. 303-323 (DOI 10.7202/1024176ar, lire en ligne)
  5. (en) Ligaya Mishan, « Eat Drink Man », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Isabel Hilton (en), « The Uninvited by Geling Yan », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  7. (en) Philip Gambone, « The Lost Daughter of Happiness. By Geling Yan », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  8. Patrick KĂ©chichian, « La Fille perdue du bonheur, de Geling Yan », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. (en) Clarissa Sebag-Montefiore, « The Flowers of War, By Geling Yan, trans. Nicky Harman », The Independent,‎ (lire en ligne)
  10. (en) « The Landlady.Geling Yan », Granta,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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