Geek rock
Le geek rock (nerd rock ou dork rock[1]) est un sous-genre musical dĂ©rivĂ© du rock alternatif et un genre similaire au nerdcore qui, lui, est dĂ©rivĂ© du hip-hop. Il se caractĂ©rise par l'usage d'instruments de musique Ă©lectronique et d'instruments inhabituels comparĂ©s Ă ceux utilisĂ©s dans la musique rock ; des rĂ©fĂ©rences Ă la culture geek et aux intĂ©rĂȘts souvent banals ; avec un soupçon d'humour.
Origines stylistiques | |
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Origines culturelles |
Fin des annĂ©es 1990 ; Ătats-Unis |
Instruments typiques |
Guitare Ă©lectrique, instruments de musique Ă©lectronique, instruments inhabituels |
Voir aussi |
Caractéristiques
Le geek rock se caractĂ©rise par l'usage significatif d'instruments de musique Ă©lectronique et autres instruments moins typiques comme l'accordĂ©on et le ukulĂ©lĂ©[2]. Dans les paroles, le genre se centre sur les thĂšmes habituels de la culture geek (comme la science-fiction, les comics et les jeux vidĂ©o), les Ă©tudes, la technologie, et autres sujets connexes. Kyle Stevens des Kirby Krackle explique s'en servir pour leurs centres d'intĂ©rĂȘt dans une entrevue effectuĂ©e en 2013 : « Pour nous maintenant, ce que l'on considĂšre de rock 'nerd' ou 'geek' c'est ce qui caractĂ©rise nos passions ; ça peut parler de sujets traditionnellement geek, ou ça peut ĂȘtre une chanson qui explique Ă quel point on aime les tacos. En gros, ce sont des dĂ©clarations d'amour pour les choses auxquelles on est vraiment attachĂ©s[3]. » L'ironie, l'autodĂ©rision et l'humour sont des Ă©lĂ©ments majeurs du genre[1]. Tandis que la musique rock semble s'inspirer de ce qu'est ou ce que souhaite incarner son public masculin moyen, le geek rock se concentre sur des sujets banals et communs auquel son public, lui, peut facilement s'identifier[4].
Histoire
Le premier groupe Ă s'autoproclamer « geek rock » semblerait ĂȘtre Nerf Herder[5]. Le succĂšs de l'album Flood de They Might Be Giants, publiĂ© en 1990, popularise la culture geek et le geek rock auprĂšs d'un public moins restreint[5]. Billboard dĂ©crit They Might Be Giants comme « les rois du Nerd-Rock[6]. » D'une maniĂšre similaire, Weird Al Yankovic sont considĂ©rĂ©s comme les rois du nerd rock[7].
La catĂ©gorie de « proto-geek rock » regroupait des musiciens similaires avant que le terme ne soit utilisĂ© et ceux ayant adoptĂ© la culture geek mais qui n'en faisaient eux-mĂȘmes pas partie[5]. Alex DiBlasi considĂšre Frank Zappa comme le rockeur geek archĂ©type et le prĂ©curseur du geek rock[4]. Le terme « nerd rock » Ă©tait auparavant utilisĂ© dans un sketch de la sĂ©rie comique amĂ©ricaine Saturday Night Live, nommĂ© par Anne Beatts aprĂšs l'apparition de son invitĂ© Elvis Costello. Elle sort cette petite phrase : « c'est pas du punk rock ; c'est du nerd rock. » Ce sketch est le premier de la sĂ©rie The Nerds qui suit les mĂȘmes personnages « nerd »[8] - [9].
Formes dérivés
Certains sous-genres et formes dérivés du geek rock se centrent sur une partie bien spécifique de la culture geek et des fandoms, ou dessous-genres de la musique rock.
Nerd rock
Le nerd punk est un mélange de musique nerd et de punk rock. Il partage les caractéristiques du geek rock et inclut des groupes comme Thundering Asteroids! et 3d6.
Twi-rock
Le twi-rock (ou twirock) est lancé par des fans de la série Twilight avec des groupes comme Bella Cullen Project[5] - [10]. Bien qu'initialement un succÚs, et rival du wizard rock, le genre twi-rock s'essouffle trÚs vite[11] - [12].
Time Lord rock
Le Time Lord rock (ou trock) est lancĂ© par le groupe britannique Chameleon Circuit en 2008, s'inspirant directement du wizard rock[5] - [1] - [13] - [14]. Le Time Lord rock est initialement dominĂ© par les groupes britanniques et australiens, mais le genre parvient aux Ătats-Unis avec des groupes comme Time Crash et la chanteuse Allegra Rosenberg[15] - [16].
Wizard rock
Le wizard rock (ou wrock) est lancé par des fans américains de Harry Potter avec des groupes comme Harry and the Potters au début des années 2000[5]. Le sous-genre se popularise par la suite avec des centaines de groupes et établit son propre festival appelé Wrockstock.
Artistes représentatifs
Des groupes et artistes reprĂ©sentatifs du genre incluent notamment : 3d6, alt-J[17], Andrew W.K.[18], The Aquabats[18] - [19], Barenaked Ladies[1], Ben Folds Five[1] - [18], Chameleon Circuit[13], Jonathan Coulton[5], The Darkest of the Hillside Thickets, Dead Milkmen[1], The Decemberists, Daenerys and The Targaryens, Devo[5] - [18], Thomas Dolby[18], The Doubleclicks[3] - [5] - [20], Dynamite Hack[1], Fortress of Attitude, Fountains of Wayne[1], The Four Eyes, The Franchise, Grandaddy, GWAR[18], H2Awesome!, Harry and the Potters[5], I Fight Dragons[21], Kirby Krackle[3] - [7], Lemon Demon, Marc with a C, Minibosses, Moxy FrĂŒvous, Nada Surf, Nerf Herder[5], Ookla the Mok, Paul and Storm, The PDX Broadsides[22], Rush[23], Tenacious D[18], They Might Be Giants[1] - [5] - [6] - [18], Thundering Asteroids![22], Time Crash[5], Weezer[1] - [5] - [18], Weird Al Yankovic[7], Wheatus[1], The Young Knives, et Kickban.
Notes et références
- (en) Eric Weisbard, « Geek Love », SPIN,â , p. 158â162.
- (en) Marcel Danesi, Geeks, Goths, and Gangstas : Youth Culture and the Evolution of Modern Society, Canadian Scholarsâ Press, , 261 p. (ISBN 978-1-55130-372-7, lire en ligne), p. 96.
- (en) Mike Selinker, « Geek Love: Kirby Krackle, The Doubleclicks, and the soul of nerd rock », Wired, (consulté le ).
- (en) Alex DiBlasi, Geek Rock : An Exploration of Music and Subculture, Rowman & Littlefield, , 226 p. (ISBN 978-1-4422-2976-1, lire en ligne), « Frank Zappa: Godfather of Geek Rock ».
- (en) Keidra Chaney, « The Evolution of Nerd Rock », Uncanny, no 2,â , p. 129â133 (lire en ligne).
- (en) Jon Blistein, « They Might Be Giants Q&A », Billboard,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Mike Bell, « Weird Al Yankovic leads parade of geek music at Calgaryâs Comic Expo », Calgary Herald,â , Not so with Weird Al Yankovic, the true, unabashed and remarkably enduring king of a now growing genre of nerd rock â a man whoâs had a pretty remarkable 30-year career wearing his uncoolness on his accordion strap. (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) Benjamin Nugent, American Nerd : The Story of My People, Simon and Schuster, , 61â62 p. (ISBN 978-1-4165-6551-2, lire en ligne).
- (en) Doug Hill et Jeff Weingrad, Saturday Night : A Backstage History of Saturday Night Live, Untreed Reads, , 351 p. (ISBN 978-1-61187-218-7, lire en ligne).
- (en) Larry Carroll, « âTwilightâ Tribute Band The Bella Cullen Project: From âSexy Vampireâ To Debut Album », MTV, (consultĂ© le ).
- Jennifer Vineyard, « âHarry Potterâ Vs. âTwilightâ: Battle Of The âBands About Booksâ », MTV, (consultĂ© le ).
- (en) Bree McKenna, « The End for Twi-Rock? », The Stranger, (consulté le ).
- (en) Neil Wilkes, « Introducing Trock: Songs about 'Doctor Who' », DigitalSpy.com (consulté le ).
- (en) Anthony Harvison, « Chameleon Circuit review and interview » (consulté le ).
- Megan Kirby, « Time Crash brings Time Lord rock across the pond », Chicago Reader,â (lire en ligne).
- (en) Christopher Borrelli, « Allegra Rosenberg is all plugged in, ready to Trock », Chicago Tribune, .
- (en) Molly Fosco, « Alt-J: Making Nerd Rock Sexy », The Huffington Post, (consulté le ).
- (en) Nick Freed et Christina Salgado, « The Greatest Nerd Rock Records of All Time », Consequence of Sound, (consulté le ).
- (en) John Linn, « The Aquabats », Phoenix New Times, .
- (en) Joe Barron, « The Doubleclicksâ nerd rock in Ardmore Oct. 5 », Ticket Entertainment,â (lire en ligne).
- (en) Len Kendall, « Geek Rock: I Fight Dragons », Chicago Tech Report, (consulté le ).
- (en) Marc Mohan, « The Doubleclicks kick off a busy 2015, including a pair of weekend Portland shows: The Week in Geek », Oregon Live, (consulté le ).
- (en) Christopher J. McDonald, Rush, Rock Music, and the Middle Class : Dreaming in Middletown, Indiana University Press, , 272 p. (ISBN 978-0-253-00404-8, lire en ligne), p. 182