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Gauthier Giffard (archevĂŞque d'York)

Gauthier Giffard (né vers 1225 – mort en ) fut chancelier d'Angleterre et archevêque d'York.

Gautier Giffard
Biographie
Naissance vers 1225
Wiltshire
Décès
York
Évêque de l'Église catholique
Ordination Ă©piscopale
Dernier titre ou fonction archevĂŞque d'York
archevĂŞque d'York
–
Évêque de Bath et Wells
–
Autres fonctions
Fonction laĂŻque
Lord Chancelier (1265-66)

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Origines familiales

Portrait d'Henri III, tiré de Cassell's History of England (1902) : ce monarque avait confié son fils aux parents de Gauthier.

Gauthier Giffard est le fils (sans doute l'aîné[1]) d'Hugues Giffard[2], juge du roi, et de Sibylle de Cormeilles, fille et cohéritière de Gautier de Cormeilles. C'est à ses parents que le roi confia le Prince Édouard[3] en 1239. En 1256, Giffard et sa mère obtinrent l'autorisation du roi de s'établir dans le château de Boyton[1]. Le frère de Gauthier, Godefroi Giffard, fut évêque de Worcester[2] et lui-même chancelier d'Angleterre ; sa sœur Mabel fut abbesse de Shaftesbury. Gautier était aussi un parent de Guillaume de Bitton Ier, son prédécesseur à Bath[4], et de Walter de Gray, archevêque d'York de 1215 à 1255[1].

Son ascension politique

Giffard Ă©tudia Ă  l’UniversitĂ© de Cambridge mais fut reçu maĂ®tre ès arts Ă  l’UniversitĂ© d'Oxford. Adam Marsh (en) qui frĂ©quentait cette mĂŞme universitĂ© vante Ă  un maĂ®tre de l'universitĂ© les connaissances de Giffard[1]. Giffard reçut les sacrements, devint chanoine et archidiacre de Wells, ainsi que chapelain papal[5]. Le , il fut Ă©lu Ă©vĂŞque de Bath et Wells et reçut les temporalitĂ©s le . Boniface de Savoie, en tant qu’archevĂŞque de CantorbĂ©ry, Ă©tait alors en France, et Giffard dut faire le voyage de Paris pour ĂŞtre consacrĂ© Ă  Notre-Dame, le [4] - [6]. La cĂ©rĂ©monie fut cĂ©lĂ©brĂ©e par l’évĂŞque de Hereford Pierre d'Aigueblanche, après que Giffard eut prĂŞtĂ© serment de ne point s'Ă©lever contre l'autoritĂ© du roi Henri III. Toutefois, les barons lui reprochaient d'ĂŞtre allĂ© Ă  l'Ă©tranger sans leur accord et ravagèrent ses manoirs. L'archevĂŞque Boniface lui ordonna, lorsqu'il serait de retour en Angleterre, d'excommunier le comte de Leicester Simon de Montfort et ses partisans[1]. Après la bataille d'Evesham, le , le roi Henri l'Ă©leva au poste de Chancelier, avec une pension de 500 marcs d'or par an[7]. Au mois d'aoĂ»t de l'annĂ©e suivante, il fut jurĂ© pour l'attribution du pardon de Kenilworth, qui ouvrait aux barons vaincus une possibilitĂ© de recouvrer leurs terres.

Le , le pape Clément IV consacra Giffard archevêque d'York – à condition qu'il démissionne de ses charges de chancelier[7] ; il fut intronisé le , et reçut les temporalités le [6]. Peu après, il entra en conflit avec l'archevêque Boniface de Cantorbéry, qui lui contestait le droit de se rendre dans la province sud la crosse levée, et il en appela à Rome[1].

MalgrĂ© l'aisance de sa famille et les prĂ©bendes, Giffard Ă©tait perpĂ©tuellement endettĂ©. Au cours des annĂ©es qui suivirent sa consĂ©cration, il remboursa 1 600 marcs aux banquiers gĂ©nois, 500 marcs aux marchands de Paris, et encore en 1270, il expĂ©dia 200 marcs Ă  ses agents de Rome pour rĂ©gler ses affaires, dans l'espoir « ...de se tenir pour l’instant hors du tourbillon de l’usure. » Cela ne l'empĂŞchait d'ĂŞtre gĂ©nĂ©reux avec ses parents : c'est ainsi qu'il finança l'Ă©ducation de son neveu[1] et obtint pour son frère Godefroi la prĂ©bende d'archidiacre d'York[8]. Ses registres de comptes reflètent plusieurs donations faites aux pauvres, et aux maĂ®tres d'Ă©cole de Beverley[9]. Il subventionna en outre les carrières universitaires de deux de ses successeurs au diocèse de York, John le Romeyn et William Greenfield[1].

Le , Giffard organisa la translation des reliques d'Edouard le Confesseur[1]. Le Prince Edouard (alors prince héritier), lorsqu'il dut quitter l'Angleterre en 1270, en fit par testament l'un des tuteurs de ses enfants. Il aida également Édouard à faire citer à Westminster le comte de Surrey John de Warenne pour le meurtre d'Alan la Zouche. À la mort du roi Henri III, le , on lui remit les sceaux du royaume en tant que Lord of the Council ; à charge pour lui de nommer Roger Mortimer et Robert Burnell régents du royaume jusqu'au retour du prince[10].

Sa mort

Giffard mourut à York sans doute le [6], et on l’inhuma dans le York Minster, probablement dans le chœur[2]. L'archevêque Thoresby fit plus tard porter ses cendres dans un tombeau qu'il avait fait dresser à l'intérieur du presbytère[1]. D'après ses contemporains, Giffard était un homme élégant, affable et sensuel – il développa ainsi un tel embonpoint que sa santé et son caractère s'en trouvèrent affectés. C'était un administrateur décidé, capable et travailleur.

Notes

  1. Dobson "Giffard, Walter" Oxford Dictionary of National Biography
  2. Personnalité de Boyton, dans le Wiltshire : cf. Greenway, Fasti Ecclesiae Anglicanae 1066–1300, vol. 6
  3. Prestwich Edward I pp. 5–6
  4. Greenway Fasti Ecclesiae Anglicanae 1066–1300: Volume 7: Bath and Wells: Bishops
  5. Greenway Fasti Ecclesiae Anglicanae 1066–1300: Volume 7: Bath and Wells: Unidentified Prebendaries
  6. Fryde, et al. Handbook of British Chronology p. 282
  7. Fryde, et al. Handbook of British Chronology p. 85
  8. Greenway Fasti Ecclesiae Anglicanae 1066–1300: Volume 6: York: Archdeacons: York
  9. Moorman Church Life pp. 205–207
  10. Cf. Chrimes, Introduction to the Administrative History p. 130

Bibliographie

  • S. B. Chrimes, An Introduction to the Administrative History of Mediaeval England, Oxford, Royaume-Uni, Basil Blackwell, (rĂ©impr. 3e) (OCLC 270094959)
  • R. B. Dobson, Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/10654, lire en ligne), « Giffard, Walter (c.1225–1279) »
  • E. B. Fryde, D. E. Greenway, S. Porter et I. Roy, Handbook of British Chronology, Cambridge, Royaume-Uni, Cambridge University Press, (rĂ©impr. 3e Ă©dition corr.) (ISBN 0-521-56350-X)
  • Diana E. Greenway, Fasti Ecclesiae Anglicanae 1066–1300, vol. 6 : York: Archdeacons: York, Institute of Historical Research, (lire en ligne)
  • Diana E. Greenway, Fasti Ecclesiae Anglicanae 1066–1300, vol. 6 : York: Archbishops, Institute of Historical Research, (lire en ligne)
  • Diana E. Greenway, Fasti Ecclesiae Anglicanae 1066–1300, vol. 7 : Bath and Wells: Bishops, Institute of Historical Research, (lire en ligne)
  • Diana E. Greenway, Fasti Ecclesiae Anglicanae 1066–1300, vol. 7 : Bath and Wells: Unidentified Prebendaries, Institute of Historical Research, (lire en ligne)
  • Moorman, John R. H. (en), Church Life in England in the Thirteenth Century, Cambridge, Cambridge University Press, , Revised Ă©d. (OCLC 213820968)
  • Prestwich, Michael, Edward I, New Haven, CT, Yale University Press, (ISBN 0-300-07157-4)

Voir Ă©galement

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