Gaudiose HĂ©bert
Gaudiose HĂ©bert, nĂ© Ă QuĂ©bec le et mort dans la mĂȘme ville le , est un syndicaliste quĂ©bĂ©cois.
Gaudiose Hébert fut le président des congrÚs annuels qui précÚdent la fondation de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada, organisateur et président du Conseil central national des métiers du district de Québec.
Biographie
Cordonnier-machiniste, il rejoint à la fin du XIXe siÚcle l'Union des machinistes, l'un des trois syndicats nationaux de cordonniers de Québec.
Au dĂ©but du XXe siĂšcle, il accĂšde Ă la direction de son syndicat et devient dĂ©lĂ©guĂ© au Conseil central des mĂ©tiers et du travail de QuĂ©bec. En 1910, il dĂ©fend la position du clergĂ© au sujet de l'uniformitĂ© des manuels scolaires (une revendication du mouvement syndical Ă laquelle l'Ăglise s'opposait). En 1911, il participe Ă la fondation du Conseil central national du district de QuĂ©bec et de LĂ©vis Ă la suite d'une scission sur cette question[1].
En 1915, il participe au Cercle dâĂ©tude des ouvriers de QuĂ©bec de l'abbĂ© Maxime Fortin dont la mission Ă©tait d'amener les syndicats nationaux Ă accepter la doctrine sociale de l'Ăglise et Ă se dĂ©clarer catholiques. L'opĂ©ration fut un succĂšs et mena en Ă la fusion des deux conseils centraux de QuĂ©bec devenus tous deux catholiques[1] - [2].
En 1918, il devient organisateur du Conseil central national des métiers du district de Québec[1].
En , Ă l'occasion de la FĂȘte du travail, il prĂ©side une rĂ©union de tous les syndicats catholiques de la province convoquĂ©e par le Conseil central national des mĂ©tiers du district de QuĂ©bec. La rencontre se transforme en congrĂšs annuel, un comitĂ© exĂ©cutif est formĂ© et Gaudiose HĂ©bert en prend la tĂȘte. Trois de ses congrĂšs auront lieu pour prĂ©parer la fondation de la ConfĂ©dĂ©ration des travailleurs catholiques du Canada qui aura lieu en 1921[3].
En septembre 1919, il est élu président du Conseil central national des métiers du district de Québec[1] - [4].
En août 1921, il est nommé inspecteur provincial des établissements industriels et des édifices publics pour la division de Québec, poste qu'il n'occupa que quelques mois, sa santé déclinant[1].
Gaudiose Hébert est mort le . Selon Le Soleil[5], une foule de plusieurs milliers de personnes a assisté à ses obsÚques.
Annexes
Bibliographie
- Jacques Rouillard, Les syndicats nationaux au Québec de 1900 à 1930, Québec, Les presses de l'Université Laval, , 342 p. (ISBN 2-7637-6839-3, lire en ligne)
- Jacques Rouillard, Histoire de la CSN 1921-1982, Montréal, Boréal Express, , 335 p. (ISBN 2-89052-041-2)
- Jacques Rouillard, « HĂ©bert, Gaudiose », Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, UniversitĂ© Laval/University of Toronto,â (lire en ligne)
Notes et références
- Jacques Rouillard, « HĂ©bert, Gaudiose », Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, UniversitĂ© Laval/University of Toronto,â (lire en ligne)
- Rouillard, Jacques, 1945-, Les syndicats nationaux au Québec de 1900 à 1930, Québec, Presses de l'Université Laval, , 342 p. (ISBN 2-7637-6839-3 et 9782763768397, OCLC 5186778, lire en ligne), p. 208
- Rouillard, Jacques, 1945-, Histoire de la CSN : 1921-1981, Boréal Express, (ISBN 2-89052-041-2 et 9782890520417, OCLC 9761369, lire en ligne), p. 45
- Confédération des syndicats nationaux., Portrait d'un mouvement, Confédération des syndicats nationaux, (ISBN 2-89501-022-6 et 9782895010227, OCLC 50670053, lire en ligne), p. 237
- « OBSĂQUES DE M. G. HĂBERT », Le Soleil,â