Gare de Ners
La gare de Ners est une ancienne gare ferroviaire française de la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac, dite ligne des Cévennes, située sur le territoire de la commune de Boucoiran-et-Nozières dans le centre du département du Gard en région Occitanie. Le bâtiment de la gare est inscrit aux Monuments historiques.
Ners | |
Bâtiment voyageurs de la gare. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Boucoiran-et-Nozières |
Coordonnées géographiques | 44° 00′ 58″ nord, 4° 09′ 29″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | Fermée |
Code UIC | 87775338 |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac |
Voies | 2 |
Altitude | 84 m |
Historique | |
Mise en service | |
Fermeture | 1973 |
Situation ferroviaire
La gare de Ners est située au point kilométrique (PK) 689,565 de la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac, entre la gare non exploitée de Vézénobres et la gare ouverte de Boucoiran. La gare porte le nom de la commune de Ners située à quelques centaines de mètres au nord, au-delà du pont mixte rail-route de Ners qui enjambe le Gardon .
Elle est établie à 84 mètres d'altitude, sur la rive droite du Gardon.
Histoire
La gare de Ners est construite entre 1839 et 1841[1] à l'initiative de Paulin Talabot, ingénieur des ponts et chaussées et entrepreneur de chemins de fer. Paulin Talabot est notamment le concepteur de la ligne de Nîmes à la Grand’Combe (partie méridionale de la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes) qu'il fit construire afin d'acheminer le charbon des mines cévenoles jusqu'au port de Beaucaire. Deuxième plus ancienne ligne ferroviaire française, après celle de Paris à Saint-Germain-en-Laye[1], elle fut construite à la place d'un canal qui avait été projeté pour acheminer ce charbon jusqu'à la Méditerranée[1]. La gare est mise en service en 1841 par la Compagnie des Mines de la Grand’Combe et des chemins de fer du Gard. Le bâtiment-voyageurs, en brique avec des éléments de Style néo-gothique, est une copie d'une station de chemin de fer, anglaise. Cela serait un « hommage » de Paulin Talabot à son ami Robert Stephenson[2].
Elle figure dans la nomenclature 1911 des gares, stations et haltes, de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée[3]. Elle porte le no 21 de la ligne de Moret-Les-Sablons à Nimes [4]. Elle dispose du service complet de la grande vitesse (GV), « à l'exclusion des chevaux chargés dans des wagons-écuries s'ouvrant en bout et des voitures à 4 roues, à deux fonds et à deux banquettes dans l'intérieur, omnibus, diligences, etc. »[5] et du service complet de la petite vitesse (PV) avec la même limitation[6].
La gare de Ners sera desservie par des trains omnibus à destination d'Alès et de Nîmes jusqu'en 1973, année de leur suppression[7].
Les façades en briques, les encadrements moulurés en pierre et les toitures en ardoises du bâtiment-voyageurs, l'un des plus anciens de France, sont inscrites aux monuments historiques par arrêté du 25 juin 1987[1].
Caractéristiques architecturales
Le bâtiment est en en brique et pierre, d'inspiration anglaise, dans un « style néo-Tudor »[1]. Il est composé de trois travées délimitées par les fenêtres avec un rez-de-chaussée et un étage[1]. La travée centrale est surmontée d'une couronne. Au rez-de-chaussée, s'ouvrent trois portes-fenêtres en anse de panier que soulignent des moulures[1]. Les trois sont reliées par un tore formant une horizontale au niveau des impostes mais suivant l'arrondi de chaque arc. L'étage est percé de trois fenêtres à meneau mouluré avec un appui souligné par une corniche[1]. On trouvé également une fenêtre à meneau et en anse de panier pour la lucarne, surmontée d'un faux arc ogival. Toutes les moulures sont en pierre qui contrastent avec la brique des murs[1]. La toiture est en ardoise, en rupture avec les toitures locales en tuile[1].
En 1911, un agrandissement du bâtiment a été fait mais en respectant la construction d'origine[1].
Service des voyageurs
La gare est fermée.
Notes et références
- « Gare de Ners », notice no PA00103026, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « De gares en gares... Ou quelques propos sur l'architecture ferroviaire », sur Sommières et son Histoire (consulté le )
- Site gallica.bnf.fr. « Chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée / Nomenclature des gares, stations et haltes ». 1991. Chapitre « Nomenclature des gares, stations et haltes, par ordre alpabétique », p. 32 intégral. Consulté le 16/12/2012.
- Ibid. Chapitre « Nomenclature par ordre Topographique », p. 91 intégral. Consulté le 16/12/2012.
- Ibid. Chapitre « Explication des renvois grande vitesse : 7 » p. 50 intégral. Consulté le 16/12/2012.
- Ibid. Chapitre « Explication des renvois petite vitesse : 1 » p. 64 intégral. Consulté le 16/12/2012.
- Pierre-Henri Émangard, Bernard Collardey et Pierre Zembri, Des omnibus aux TER (1949-2002), Paris, La Vie du Rail, , 466 p. (ISBN 2-902808-83-6), p. 212.