Gare de Mars
La gare de Mars est une gare ferroviaire française, fermée, de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache. Elle est située au lieu-dit La Gare, route de Moiry, en limite est du territoire de la commune de Mars-sur-Allier, dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Mars | |
Le bâtiment voyageurs vers 1920. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Mars-sur-Allier |
Lieu-dit | La Gare |
Adresse | route de Moiry |
Coordonnées géographiques | 46° 51′ 24″ nord, 3° 07′ 08″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | Fermée |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Moret - Veneux-les-Sablons Ă Lyon-Perrache |
Voies | 2 |
Altitude | 188 m |
Historique | |
Mise en service | |
Fermeture | fermée à une date inconnue |
Ouverte en 1853 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), elle est fermée à une date indéterminée par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF)
Situation ferroviaire
Établie à 188 mètres d'altitude, la gare fermée de Mars est située, à 203 m de l'ancien passage à niveau n°111, au point kilométrique (PK) 273,687 de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, entre les gares de Sincaize et de Saint-Pierre-le-Moûtier[1].
Histoire
Gare PO puis PLM (1853-1937)
La « station de Mars » est mise en service le par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation les 49 km de la section du Guétin à Moulins, « première partie du prolongement sur Clermont du chemin de fer du Centre »[2].
Dans les années 1860, c'est une gare de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM)[3]. En 1874, une boîte à lettre y est installée[4].
En 1906, on y installe une grue de chargement et la halle à marchandises est rallongée[5]. En 1911, la gare de Mars figure dans la nomenclature des gares stations et haltes du PLM[6] comme gare de passage de la ligne de Moret-les-Sablons à Nîmes, entre la gare de Saincaize et la Gare de Saint-Pierre-le-Moûtier[7]. C'est une gare ouverte aux services complets de la grande vitesse (GV) et de la petite vitesse (PV)[8]. En 1912, le Conseil général émet un vœu pour que le chemin menant de la route nationale à la gare soit élargi et empierré car la circulation y est difficile du fait des camions et automobiles qui viennent prendre des marchandises en gare[9].
Lors de la Première Guerre mondiale, à l'arrivée des américains à la fin de l'année 1917, la gare devient l'un des principaux lieu d'approvisionnement du camp de Mars-sur-Allier, nommé ainsi du fait de la gare mais situé sur la commune de Saint-Parize-le-Châtel. Ce camp est un hôpital militaire de campagne, il comporte environ 700 baraquements sur 330 ha pour loger 40 000 lits. Du mois d'aout 1918 au mois de mai 1919 il reçoit environ 37 000 blessés avec un personnel, de santé et militaire, de 8 000 personnes[10] - [11] - [12] - [13].
Gare SNCF (1938-?)
En 1985, la gare de Mars et un point d'arrêt non géré (PANG) de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), ouvert au service des voyageurs et fermé au service des marchandises[14].
Elle est ensuite fermée à une date indéterminée.
Patrimoine ferroviaire
Le bâtiment voyageurs a disparu mais la halle à marchandises est toujours présente sur le site.
Notes et références
- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [750/2] Cosne-S/Loire - Moulins », p. 95.
- François et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 1 : 1852-1857, Paris, Palau éd., , 215 p. (ISBN 2-950-942-11-3, BNF 36712104), « 1.9 Le Guétin-Moulins : 15 mai 1853 », p. 44.
- Direction des chemins de fer, Chemins de fer français : Situation au 31 décembre 1862-1886, Paris, Imprimerie nationale, , 384 p. (lire en ligne), p. 345.
- Conseil général, « Postes », Rapports du Préfet, procès-verbaux des délibérations / Conseil général de la Nièvre,‎ , p. 49 (lire en ligne, consulté le ).
- Conseil général, « Travaux terminés : Ligne de Paris à Lyon par le Bourdonnais », Rapports du Préfet, procès-verbaux des délibérations / Conseil général de la Nièvre,‎ , p. 34 (lire en ligne, consulté le ).
- PLM 1911, p. 29.
- PLM 1911, p. 29 et 89.
- PLM 1911, p. 29, 50 et 64.
- Conseil général, « Chemin d'intérêt commun n°33 - empierrement - vœu », Rapports du Préfet, procès-verbaux des délibérations / Conseil général de la Nièvre,‎ , p. 198 (lire en ligne, consulté le ).
- « Hôpital militaire américain de Saint Parize un hommage », sur Nièvre Passion (consulté le ).
- Alain Gavriloff, « Centenaire : Le souvenir de l'hôpital américain de Saint-Parize-le-Châtel 100 ans après », Le Journal du Centre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Histoire : Un parcours de mémoire sur les traces de la présence américaine, en 1918, à Saint-Parize-le-Châtel [avant-après] », Le Journal du Centre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Alexandre Coulaud, Manon Mariette et Robin Perarnau, « L'empreinte américaine durant la Grande Guerre, persistances des vestiges américains en France (1917-1919) », Revue de Géographie historique, nos 14-15 Impacts environnementaux et approches spatiales de la Grande Guerre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Rasserie 1988, p. 55.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- PLM, Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne). .
- André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN 2-905447-05-2). .