Gare de Concarneau
La gare de Concarneau est une gare ferroviaire française, fermée, de la ligne de Rosporden à Concarneau, située à proximité du centre-ville de Concarneau, dans le département du Finistère, en région Bretagne.
Concarneau | |||||
Le bâtiment voyageurs en service en 2010. | |||||
Localisation | |||||
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Pays | France | ||||
Commune | Concarneau | ||||
Adresse | Avenue de la Gare 29900 Concarneau |
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Coordonnées géographiques | 47° 52′ 40″ nord, 3° 55′ 14″ ouest | ||||
Gestion et exploitation | |||||
Propriétaire | SNCF | ||||
Code UIC | 87474387 | ||||
Services | Fermée | ||||
Caractéristiques | |||||
Ligne(s) | Rosporden Ă Concarneau | ||||
Altitude | 23 m | ||||
Historique | |||||
Mise en service | |||||
Fermeture | (voyageurs) Années 1990(marchandises) Janvier 2016 (guichet SNCF) |
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GĂ©olocalisation sur la carte : Concarneau
Géolocalisation sur la carte : Finistère
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Elle est mise en service en 1883 par la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO). Fermée au service des voyageurs en 1959, elle est également fermée à celui des marchandises dans les années 1980. Le bâtiment reste utilisé par une boutique SNCF, avec guichet, jusqu'à sa fermeture en . Un service de navettes en cars TER Bretagne assure des correspondances avec la gare de Rosporden.
Situation ferroviaire
Établie à 23 mètres d'altitude, la gare de Concarneau est située au point kilométrique (PK) 679,724 de la ligne de Rosporden à Concarneau (voie unique), après la halte de La Boissière[1].
La gare est incluse dans la section de la ligne fermée entre les PK 671,700 et 679,974[2].
Histoire
La desserte de la ville et du port de Concarneau est envisagée dès les premiers projets de la grande ligne de pénétration de la Bretagne sud. C'est le plan Freycinet, en 1879[3], qui réactive ce projet. La déclaration d'utilité publique (DUP) pour un embranchement de la gare de Rosporden à Concarneau est promulguée le 23 juillet 1879[3], permettant à l'État d'entreprendre les travaux de la construction[4] des 15 kilomètres de voie unique. Deux jours avant l'ouverture, qui intervient le 30 juin 1883[3], il signe une convention rétrocédant la ligne à la compagnie du PO. Cet accord est confirmé par la loi du 20 novembre 1883[3].
L'inauguration a lieu le dimanche 1er juillet 1883[5], les concarnois sont présents en nombre devant leur gare, bien qu'édifiée sur la commune voisine de Beuzec-Conq[6], la gare toute neuve est décorée par des banderoles et des drapeaux. Le train inaugural, tracté par une locomotive à vapeur noire, est accueilli en musique, la fanfare jouant la Marseillaise[5]. On descend en cortège, par le Grand-Chemin vers le centre ville et ses halles où est dressé un banquet de 150 couverts qui va être ponctué par les discours des officiels, notamment Roulland maire, le préfet et Hémon le député. Rapidement le Grand-Chemin est rebaptisé[5] avenue de la gare.
Les années qui suivent, la gare tient ses promesses. Le trafic marchandises se développe[5] avec notamment l'activité du port de pêche qui permet le chargement des trains de marée, on ajoute un bâtiment spécifique pour les poissons qui sont apportés en caisses ou en paniers par des voitures à cheval, les autres marchandises et colis disposant d'un local séparé. Le trafic voyageurs n'est pas en reste avec les touristes et la promenade dominicale des habitants[5].
À la fin du XIXe siècle la ville portuaire va bénéficier d'une nouvelle desserte ferroviaire, avec l'arrivée de la ligne à voie métrique de Quimperlé à Concarneau, via Pont-Aven. Cette ligne d'intérêt local initiée et financée par le conseil général du Finistère, est construite en deux étapes avant d'être gérée par la Compagnie des chemins de fer départementaux du Finistère. Les 21 km de Quimperlé à Pont-Aven sont ouverts en 1894[7] et les 17 km de Pont-Aven à la nouvelle gare de Concarneau-Ville en 1903[7]. En 1908[7] la gare est reliée à celle de Concarneau-Ville par une voie métrique de 1 km construite à travers la ville, cela permet le transbordement des marchandises[8].
En 1929 le maire adresse une demande de modernisation, réclamant le téléphone et l'électricité pour remplacer l'antique « lampe à huile Carcel »[5]. Pour justifier ces investissements il indique un trafic annuel de 100 000 voyageurs et 50 000 wagons[5].
Le service des voyageurs est une première fois officiellement fermé le , dans le cadre des mesures de coordination. Du fait de la Seconde Guerre mondiale ce trafic est rétabli de septembre à décembre 1939 puis rouvert le . L'importance du nombre de voyageurs empruntant la halte de La Boissière entraine l'annulation des mesures de coordination de la ligne[3]. La fermeture de la gare au service des voyageurs est effective le [9].
Le service des marchandises voit la fin des trains de marée en 1974 et celle d'une desserte régulière par des trains de fret dans les années 1990. Le tout dernier train à quitter la gare, est un chargement de matériel au mois de septembre 1998[8].
La gare conserve son bâtiment voyageurs avec un guichet, ouvert en semaine, jusqu'à la fermeture de la « boutique SNCF »[10] en janvier 2016. Ce guichet est ensuite transféré, le 1er mars 2016, dans les bureaux de l'agence Coralie, quai de l'aiguillon, ouverte du lundi au samedi[11].
Patrimoine ferroviaire
En 2019, il n'y a plus de voies, tandis que les bâtiments annexes ont disparu. L'emprise est parfois utilisée par d'autres activités.
- En 2010.
- En 2018.
- En 2019.
Projet : aménagement du quartier de la Gare
La friche ferroviaire de la gare à une superficie de 4 hectares situés à proximité immédiate du centre ville, du port et de la ville close. Le projet prévoit, sur l'ancienne emprise des voies, un quartier d'habitation d'environ 240 logements, un espace commercial composé de « petites surfaces » autour de l'ancienne place de la gare et la réhabilitation et la réaffectation de l'ancien bâtiment voyageurs en « équipement public »[12] - [13].
Ce projet devient possible après une révision simplifiée, en 2013, du Plan local d'urbanisme PLU[14]. En 2018, le projet de réutilisation de l'emprise ferroviaire en « quartier de la gare » prend forme en 2018 avec un temps de concertation en décembre[15]. La concertation, qui inclut une démarche participative, se termine à la fin du premier semestre de 2019[14].
Les prévisions des étapes suivantes de mise en œuvre de ce projet sont: la mise en instruction du dossier pour obtenir les autorisations de construire doit durer jusqu'à la fin du mois de décembre 2020 ; et l'ouverture du chantier est prévue en 2021[14].
Notes et références
- Jean-Pierre Nennig, 2008, p. 186.
- « Fermeture de la section de ligne du réseau ferré national comprise entre les PK 671,700 et 679,974 de l'ancienne ligne de Rosporden à Concarneau », sur http://www.sncf-reseau.fr, (consulté le ).
- Jean-Pierre Nennig, 2008, p. 185.
- Site rue du petit train, Rosporden - Concarneau lire en ligne (consulté le 25 septembre 2010).
- Site Filets Bleus, l'aventure du train de Concarneau, par Michel Gueguen lire en ligne (consulté le 26 septembre 2010).
- Les communes de Beuzec Conq et Concarneau fusionnent en 1945.
- Site Facs, Les chemins de fer secondaires de France : 29 département du finistère lire en ligne (consulté le 26 septembre 2010).
- Ville Concarneau 2018, p. 1.
- Ville de Concarneau 2018, p. 1.
- « Vente de ticket SNCF : Agence Coralie », sur CCAgglomération Concarneau Cornouaille, (consulté le ).
- « SNCF. Une nouvelle boutique au sein de l'agence Coralie », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Ville Concarneau 2018, p. 3.
- Elsa Dafour, « Concarneau. La gare va héberger un service de santé », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Ville Concarneau 2018, p. 2.
- « Aménagement du quartier de la Gare - Démarrage de la concertation - Visite urbaine le 1 décembre », sur Concarneau, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Annick Fleitour, Le petit train de Pont-Aven (ligne Quimperlé-Concarneau), Quimpoer, éditions Ressac, , 40 p. (ISBN 2-904966-38-2, présentation en ligne).
- Jean-Pierre Nennig, Le chemin de fer de Bretagne sud : De Savenay et de Rennes à Landerneau par Redon, Vannes, Auray, Lorient, Quimper et Châteaulin et ses embranchements vers Ploërmel, Quiberon, Pontivy, Concarneau, Pont-L'Abbé et Douarnenez-Tréboul, Pornichet, JPN Éditions, coll. « Archéologie ferroviaire », , 224 p. (ISBN 978-2-9519898-5-6, BNF 41302229, présentation en ligne). .
- Ville de Concarneau, Aménagement du quartier de la gare, Concarneau, , 3 p. (lire en ligne). .
Articles connexes
Liens externes
- La gare de Concarneau, sur le site officiel SNCF / TER Bretagne