Gagan Gupta

Comptable agréé et contrôleur de gestion, il commence sa carrière au sein des services financiers des filiales indiennes de Reebok et de Reckitt Benckiser[1].

En 2008, à l’âge de 33 ans, il est nommé à la tête des activités gabonaises d'Olam International Limited.

À partir de 2010, Gagan Gupta est successivement nommé responsable pays, directeur des opérations du groupe en Afrique centrale et directeur du développement commercial chez Olam International[5] - [7]. Sur cette période, il met en place, au Gabon, des projets agroalimentaires d’envergure dans le cadre de partenariats public-privé (PPP). Ces derniers permettent la plantation de 58 000 ha de palmiers à huile, de 28 000 ha d'hévéas et de 20 000 ha de cultures diverses pour le programme « Graine ». Il a également inauguré la zone économique spéciale de Nkok (GSEZ) en 2010. La GSEZ est le premier partenariat public-privé dans le secteur des infrastructures gabonaises entre Olam International Ltd. (40,5 %), la Société Financière Africaine (AFC) (21 %) et la République gabonaise. La zone industrielle, spécialisée dans la transformation du bois, rassemble 140 investisseurs provenant de 18 pays et opère dans 17 secteurs[8] - [9]. Selon Les Échos, la GSEZ aurait créé, en 2022, 7 000 emplois directs et 16 000 emplois indirects et comptera 85 usines opérationnelles à la fin de la même année[10].

Jusqu'à 2017, Gagan Gupta entreprend d'autres projets d'infrastructure importants au Gabon, notamment le programme d'électrification rurale GSEZ Infras, la gestion de l'aéroport de Libreville, l'inauguration du port minéralier d'Owendo (OMP) en août 2016, et le nouveau port international d'Owendo (NOIP), opérationnel depuis juin 2017[11].

En 2018, Gagan Gupta déploie le modèle d'entreprise de GSEZ en Afrique de l'Ouest sous le nom d'Arise[12], une entreprise panafricaine qui conçoit, finance, construit et gère des zones industrielles, des routes, des ports et d'autres infrastructures critiques[13] - [14].

Fin 2019, il réorganise les activités d'Arise, en trois entités distinctes : Arise Ports & Logistics (P&L), spécialisée dans les opérations logistiques portuaires, Arise Integrated Industrial Platforms (IIP), axée sur le développement des écosystèmes industriels, et Arise Infrastructure Services (IS) spécialisée dans toutes les autres infrastructures[15] - [16].

En février 2021, Olam International a conclu des accords définitifs avec Africa Transformation and Industrialization Fund, un fonds d'investissement basé à Abu Dhabi et créé par des employés d'Arise. Les deux sociétés finalisent ainsi la cession des parts restantes d’Olam dans Arise IIP et IS[17] - [18].

Déjà établi au Gabon, Arise IIP étend rapidement son activité en Côte d'Ivoire[19] (novembre 2020), au Bénin[20] (février 2021), au Togo[21] (août 2021), au Nigéria[22] (avril 2022), au Rwanda[23] (septembre 2022), en République démocratique du Congo[24] (septembre 2022), au Congo[25] et au Sénégal[26]. Sous sa direction, Arise crée un modèle permettant aux pays africains de mieux rentabiliser leur production de matières premières grâce à des investissements ciblés[27]. La réduction des exportations de matières premières brutes d'Afrique vers l'Asie et vers d’autres régions au profit d'une transformation locale permet de réduire les émissions carbone, de raccourcir les chaînes d'approvisionnement et de remodeler les capacités logistiques nationales[28] - [29].

Au Bénin, Arise est en charge de l'aménagement, le développement et l’exploitation de la Zone Economique Spéciale de Glo Djigbé[30] - [31].

En 2021, la GSEZ reçoit la certification ISO 14064-1 « neutre en carbone ». Gagan Gupta voit celle-ci comme un « cadre reproductible [pour] une transformation durable en Afrique »[32] - [33]. Au sein de la GSEZ est aussi créée l'agence Tracer, en partenariat avec Forest Resources Management et Brainforest, pour certifier l'origine du bois transformé et ainsi lutter contre l'exploitation illégale des forêts au Gabon[34].

En juin 2021, Gagan Gupta inaugure la plate-forme industrielle d'Adétikopé (PIA) au Togo, destinée à l’industrie du coton[35] - [36] et constitue un partenariat gouvernemental de plus de 200 millions de dollars couvrant une superficie de 400 hectares[37]. Les exportations du Togo comprennent le coton, le soja, les noix de cajou, le bois et le calcaire (marbre). Ces exportations de coton brut de 60 000 tonnes valent 75 millions de dollars, mais grâce à la fabrication locale, elles pourraient atteindre environ 1 milliard de dollars d'ici 2025[38] - [39].

En juin 2022, Gupta dirige la collaboration d’Arise IIP avec Afreximbank pour mettre en place des laboratoires de contrôle, d'inspection et de certification des biens produits par les utilisateurs des parcs industriels d’Arise, sur la base du Centre africain d'assurance qualité (AQAC). L'objectif est de remédier à la non-conformité aux normes internationales, aux réglementations techniques et à la certification des produits locaux destinés à l'exportation[40].

Le même mois, il dirige l'accord d'Arise avec le Congo pour développer deux nouveaux partenariats public-privé industriels à Ouesso et Pointe-Noire, axés sur la transformation des produits forestiers et agricoles. Les projets visent à promouvoir et à attirer des investissements multisectoriels et commerciaux dans le pays et à développer les industries de transformation du bois et des produits agroalimentaires de première, deuxième ou troisième transformation[41].

En septembre 2022, au Rwanda, Gagan Gupta mène les négociations pour la signature d'un accord-cadre pour le développement d'une zone industrielle dans le Bugesera[42]. Cette dernière doit permettre des investissements industriels et commerciaux multisectoriels dans le pays, afin de développer la transformation locale de matières premières en produits à haute valeur ajoutée. La zone économique spéciale du Rwanda doit être entièrement opérationnelle pour 2025, la construction démarrant en 2022[43].

Le même mois, il conduit les négociations de l'accord conclu par Arise avec la RDC pour développer la zone industrielle de Kin-Malebo, à 40 km de Kinshasa[44]. Axée sur la transformation des produits forestiers et agricoles, la zone accueillera également des entreprises spécialisées dans le secteur pharmaceutique, le recyclage du plastique, les appareils ménagers, les véhicules électriques et d'autres industries de transformation[45].

• Olam
• Gabon Special Economic Zone

• « Gagan Gupta: «l’e-gouvernance peut aider les Etats africains à relever leurs défis économiques et sociaux» », sur gabonmediatime.com, 27 septembre 2020 (consulté le 9 décembre 2020).
• « Entretien exclusif avec Gagan Gupta, P-dg du groupe OLAM », sur gabonmediatime.com, 24 avril, 2017 (consulté le 9 décembre 2020).