Gabriel Marie du Pac de Bellegarde
Gabriel Marie du Pac de Bellegarde, militaire français, né le au château de Bellegarde, à Bellegarde-du-Razès, décédé le à Toulouse.
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Biographie
Admis en 1765 comme élève à l'École royale militaire, sous-lieutenant au régiment Mestre-de-Camp Général Cavalerie le , capitaine d'infanterie au régiment de Bretagne le , il continue de servir au premier corps où il a été nommé. Passé capitaine de cavalerie le , il est au camp de Saint-Omer en septembre 1779. Il est admis aux États de Languedoc le premier décembre 1781 comme envoyé de la baronne de Castries.
Vers l'âge de 32 ans, il songe à se marier[1].
Nommé chef d'escadron le , le capitaine du Pac de Bellegarde fait part de ses Observations sur l'ordonnance provisoire de la cavalerie du dans une lettre d'une dizaine de pages datée du 7 août. Il sert au camp de Metz en septembre suivant et reçoit du ministre de la Guerre, de la part du roi, une lettre de reconnaissance pour ses services, datée du [2]
Il venait d'être nommé, la même année, chevalier à l'ordre de Saint-Louis, et chevalier de Saint-Lazare et du Mont-Carmel le , sur preuves des 5 et 16 décembre suivant. En janvier 1789, il est admis aux Honneurs de la Cour[3]
Le , il reçoit un certificat de M. le comte de Larboust, commandant de l'Écurie royale. Lorsque la Révolution française éclate, Gabriel-Marie du Pac-Bellegarde suit les Princes en émigration, et s'installe durant l'été 1790 à Fribourg en Suisse. Nommé aide de camp du général duc de Guînes en 1792, il participe avec lui à l'expédition manquée de Toulon en 1793.
Pendant ce temps, en Languedoc, la totalité de ses biens est confisquée[4].
Nommé capitaine adjudant au régiment de Castries émigré[5] en 1794, il est reçu dans la chapelle de l'ordre de Saint-Lazare, à l'hôtel de l'École Royale Militaire de Paris, par Monsieur, frère du Roi (futur Louis XVIII) qui l'autorise à porter la décoration de chevalier de Première classe avant que son grade le permette, par lettre datée du [6]
Passé colonel de cavalerie (brevet du ) à tenir rang du , il est reçu dans l'ordre royal de Saint-Louis, vivement recommandé par le duc de Castries, le . Amnistié le 7 prairial an XI (), il recouvre sous l'Empire une partie de ses biens[7].
De 1814 à 1818 il forme et commande les gardes à cheval de Toulouse et à ce titre, est envoyé en délégation avec le marquis d'Escouloubre, maire de la ville, pour féliciter de son retour le roi Louis XVIII. Présenté à celui-ci le , il est chargé une semaine plus tard de faire les mêmes félicitations à la famille royale. Au mois d'août, il sollicite un poste à l'état major de l'École Royale Militaire récemment rétablie, mais sans suite.
En 1815, recommandé par plusieurs députés de l'Aude[8], il sollicite une place de prévôt d'armée à Carcassonne. Sa demande n'est pas retenue pour l'Aude, ni pour la Haute-Garonne, mais pour l'Ariège où il est nommé le et exerce, à Foix, jusqu'au .
Quelques années plus tard, apprenant qu'une ordonnance royale datée du interdisait à tout gradé qui ne fut officier général, de porter le grand cordon et la plaque[9], il cherche le moyen de régulariser sa situation, qu'il juge humiliante, en plaidant sa cause dans un mémoire qu'il fait parvenir au secrétaire d'État, le maréchal de Lauriston[10].
Dernier commandeur survivant des Ordres de Saint-Lazare de Jérusalem et de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, il ne put donc jamais porter officiellement l'insigne de ses mérites, et meurt le [11].
Notes et références
- La jeune fiancée est la fille aînée du marquis d'Agrain et cette alliance, arrangée par son oncle l'abbé de Bellegarde, prévôt de Lyon et ami du marquis d'Agrain, projetée en avril 1787, est rapidement conclue. C'est un riche mariage, doublé d'une alliance excellente : la demoiselle réunit dans ses quartiers trois grands noms de l'aristocratie française : Saint-Georges-Saint-André, La Rochefoucauld-Langeac, Faÿ-Gerlande. Six enfants naîtront de cette union.
- Lui faisant la promesse d'un grade supérieur : Le roi a été satisfait des témoignages que Monsieur le Maréchal de Broglie a rendus du zèle et des talents de Monsieur du Pac de Bellegarde, chef d'escadron dans le régiment de Mestre de Camp de la Cavalerie, qui a servi au camp de Metz. L'intention de Sa Majesté est que ses services lui soient représentés dans les occasions où il sera possible de lui proposer l'avancement dont il sera susceptible.
- présenté au Roi le dimanche 18 janvier, il suit Sa Majesté à la chasse, à Saint-Germain-en-Laye, le mardi 27. Cet honneur très convoité, avait fait l'objet d'un règlement très strict visant à limiter les demandes toujours plus nombreuses, et les risques susceptibles d'être causés aux équipages. Il fallait d'abord que la filiation du requérant soit établie clairement depuis l'an 1400, le roi se réservant au surplus d'excepter de cette règle ceux qui seroient pourvus de charges de la Couronne ou dans sa maison, et les descendants par les mâles des chevaliers de ses ordres, lesquels seront seulement tenus de prouver leur jonction avec ceux qui auront été décorés desdits ordres (règlement du ). Depuis l'année 1771 enfin, pour surmonter l'insuffisance où se trouvait l'Écurie royale de pourvoir en montures, le nombre des voitures fut limité et les courtisans tenus de chasser avec leurs propres chevaux.
- Le domaine de Péchalibert, d'une contenance de 132 sétérées, est adjugé à Bernard Malacamp agriculteur de Bram, au prix de 80 000 livres, le 13 messidor de l'an II ().
- Il s'agit d'un régiment émigré
- Lettre ainsi conçue : C'est avec plaisir, Monsieur, qu'en attendant que votre grade vous fasse chevalier de première classe dans l'ordre de Saint-Lazare, je vous accorde la permission d'en porter la décoration; je suis bien aise de trouver ce moyen de récompenser votre zèle et vos services. Soyez persuadé, Monsieur, de tous mes sentiments pour vous. Signé : Louis Stanislas Xavier.
- Sur les 500 000 livres qu'il possédait avec sa femme, il en reçoit 80 000 et reprend sa propriété de la Grange-de-Péchalibert.
- (le comte de Bruyères-Chalabre, M. Barthe Labastide, le général marquis de Puivert)
- alors qu'il Ă©tait commandeur de l'ordre de Saint-Lazare
- Ne voulant pas croire que Sa Majesté voulut dépouiller un septuagénaire, sujet fidèle, écrit-il, il sollicite une promotion au titre honoraire de maréchal de camp. Le , M. de Lauriston transmet la demande au ministre de la Guerre (le baron de Damas), qui ne répond pas. Indigné, Gabriel-Marie du Pac relance sa demande qui est à nouveau rejetée, malgré une lettre d'appui du duc de Castries, son ancien chef, du .
- Un article élogieux est publié à sa mort dans La Gazette du Languedoc.