Gérard Bernard

Gérard Bernard est un couvreur, militant indépendantiste breton, ancien secrétaire aux affaires sociales d'Emgann, ancien membre du Comité de Chômeurs CGT de Lorient.

Gérard Bernard est connu pour avoir gagné un procès contre le Trésor public qui tentait de saisir ses biens parce qu’il refusait de payer la redevance audiovisuelle en signe de protestation contre le traitement que réserve France 3 à la langue bretonne[1]. Il était soutenu par Stourm ar Brezhoneg et Skoazell Vreizh.

Gérard Bernard est poursuivi à la suite du vol d'explosifs commis à Plévin le 28 septembre 1999 (voir Affaire de Plévin). Gérard Bernard affirme avoir subi une éprouvante garde à vue, notamment par la pratique d'interrogatoires de nuit[2]. Pendant sa détention provisoire, il est à nouveau placé en garde à vue sur commission rogatoire du juge Gilbert Thiel qui ne le met finalement pas en examen dans le dossier « Attentats en Bretagne 1993-2000 ».

Gérard Bernard a passé deux ans, onze mois et neuf jours en détention provisoire.

Il est maintenant classé travailleur handicapé par la Cotorep et ne pourra plus jamais exercer son ancien métier[3].

La cour d'assises spécialement composée de Paris l'a condamné le 29 juin 2005 à six ans de prison. Ni Gérard Bernard, ni le parquet n'ont fait appel de cette décision[4].

Le 26 septembre 2006, la Cour européenne des droits de l'homme condamne la France pour « abus de détention provisoire » à la suite de la requête que lui avait adressée Gérard Bernard[5].

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