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Fukuda Hideko

Fukuda Hideko (穏田 è‹±ć­, – ) est une auteure, Ă©ducatrice et fĂ©ministe japonaise de l'Ăšre Meiji[1].

Fukuda Hideko
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  61 ans)
SĂ©pulture
Nom dans la langue maternelle
çŠç”°è‹±ć­
Nationalité
Activité

Biographie

Fukuda Hideko (connue sous le nom Kageyama Hideko avant son mariage) est une figure éminente du mouvement pour la liberté et les droits du peuple au Japon dans les années 1880. Fukuda Hideko commence sa participation active dans le mouvement aprÚs avoir entendu les discours prononcés en 1882 par Kishida Toshiko, une oratrice populaire dévouée aux droits des personnes, en particulier des femmes.

En 1885, Fukuda Hideko et Oi Kentaro, entre autres rĂ©formateurs libĂ©raux, commencent Ă  dĂ©fendre l'idĂ©e de se rendre en CorĂ©e et d'y crĂ©er une perturbation assez grande pour annuler l'accord sino-japonais (convention de Tientsin), conclu par Ito Hirobumi et Li Hung-chang en 1885, devenu plus tard connu comme l'« incident d'Osaka de 1885 ». Fukuda Hideko, ayant rejoint l'aspect de la sociĂ©tĂ© politique du mouvement pour la libertĂ©, expose dans son autobiographie intitulĂ©e « La moitiĂ© de ma vie » (Warawa pas Hanseigai), ses raisons de rejoindre le complot pour un mouvement rĂ©formiste en CorĂ©e :

« La tranquillitĂ© de mes Ă©tudes est perturbĂ©e par des nouvelles relatives Ă  des perturbations en CorĂ©e et le dĂ©but des nĂ©gociations sino-japonaises concernant ce pays. Mon sentiment d'outrage et d'indignation est suscitĂ© par le comportement pusillanime des responsables gouvernementaux [japonais]. Ils sont rĂ©solus Ă  opprimer le peuple dans au Japon mais sont lĂąches dans le traitement des affaires Ă©trangĂšres. Ils sont prĂȘts Ă  salir notre honneur national tout en poursuivant leur propre honneur Ă©phĂ©mĂšre. Ils se concentrent sur l'amĂ©lioration de leur aisance et confort personnels tout en ignorant les dĂ©veloppements destinĂ©s Ă  tourmenter le pays depuis un siĂšcle. »

Pour ces raisons, les libĂ©raux commencent Ă  rĂ©pondre au « refus du Japon d'aider la CorĂ©e Â» par l'espoir de rĂ©installer le parti de l'IndĂ©pendance. Les anciens membres du Parti libĂ©ral dissout proclament que la CorĂ©e est indĂ©pendante depuis la crĂ©ation de la dynastie Yi et qu'aucun autre pays ne peut interfĂ©rer avec ses droits et le « principe de libertĂ© ». Dans ses discours, Fukuda Hideko dĂ©clare qu'elle est « accueillie Ă  bras ouverts » car les gens la respectent beaucoup, elle et ce qu'elle tente d'accomplir. Les membres du mouvement commencent Ă  essayer de collecter de l'argent, ce qui est difficile car le Japon est confrontĂ© Ă  une pĂ©riode de dĂ©pression et plusieurs membres ont recours au vol. Isoyama Seibei est irritĂ© contre l'incapacitĂ© de lever des fonds et dĂ©couragĂ© par la petitesse des fonds dont ils disposent. Son attitude nĂ©gative a pour consĂ©quence son Ă©viction en tant que commandant du mouvement et son remplacement par Arai Shogo, ce qui entraĂźne d'autres problĂšmes parce qu'Inagaki Ryunosuke refuse de l'Ă©couter. Les membres du mouvement rĂ©ussissent cependant Ă  lever des fonds et Ă  collecter des armes, notamment des fusils et des bombes. Ils se rendent ensuite Ă  Nagasaki le , d'oĂč ils prĂ©voient de s'embarquer pour la CorĂ©e. Cependant, la police a dĂ©jĂ  enquĂȘtĂ© sur le grand nombre de vols dans la rĂ©gion d'Osaka et avant que les membres du mouvement ne puissent se rendre Ă  SĂ©oul, le , quelque 130 membres sont arrĂȘtĂ©s et accusĂ©s de possession illĂ©gale de fusils et de bombes, d'incitation Ă  l'Ă©meute et pour quelques-uns, de vol.

L'interception du mouvement réformiste avant son départ la Corée reflÚte la désorganisation du groupe et signale la fin du mouvement en tant que parti politique au Japon. L'incident coïncide également avec la signature de plusieurs traités entre le Japon et la Corée qui inaugurent une période d'agression larvée, ce qui s'avÚre le pire moment pour le déclenchement de l'incident d'Osaka. Fukuda Hideko fait partie intégrante du mouvement pour la liberté et les droits du peuple, non seulement dans le mouvement politique mais aussi dans le mouvement des femmes de l'époque.

Fukuda Hideko passe environ 10 mois en prison comme criminelle d'État. Dans les dĂ©cennies suivantes, elle s'engage dans le mouvement socialiste et publie son propre journal.

Cent ans aprĂšs sa naissance, en 1965, un groupe d'activistes Ă©rige un mĂ©morial en son honneur Ă  Okayama. Le mĂ©morial comprend une citation de son autobiographie : « Ma vie a Ă©tĂ© une adversitĂ© aprĂšs l'autre. Mais j'ai toujours fait face. Pas une fois, pas une seule fois, n'ai-je craquĂ© dans l'adversitĂ© ».

Voir aussi

Bibliographie

  • Nussbaum, Louis-FrĂ©dĂ©ric and KĂ€the Roth. (2005). Japan encyclopedia. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-01753-6 et 978-0-674-01753-5); OCLC 58053128
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  • Fukuda, Hideko. Warawa No Hanseigai. Tokyo: Iwanami Bunko, 1985.
  • Hane, Misiko. Reflections on the Way to the Gallows: Rebel Women in Prewar Japan. Berkeley: University of California Press, 1988.
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  • Hunter, Janet. The emergence of modern Japan: an introductory history since 1853. London; New York: Longman, 1989.
  • Jansen, Marius B. "Oi Kentaro: Radicalism and Chauvinism", Far Eastern Quarterly, vol. 11 (May 1952): 305–316.
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  • Tsuzuki, Chushichi. The Pursuit of Power in Modern Japan, 1825–1995. Oxford: Oxford University Press, 2000.
  • Ushioda, Sharlie. “Women and War in Meiji Japan: The Case of Fukuda Hideko (1865–1927).” Peace and Change 4 (Fall 1977): 9–12.

Notes et références

  1. Nussbaum, Louis-Frédéric. (2005). "Fukuda Hideko" in Japan Encyclopedia, p. 216 sur Google Livres.
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