AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Fritz Fischer (médecin nazi)

Fritz Fischer, nĂ© le Ă  Berlin et mort en 2003 Ă  Ingelheim am Rhein, est un mĂ©decin allemand, membre de la SS, ayant participĂ© aux expĂ©rimentations mĂ©dicales nazies au camp de RavensbrĂŒck, durant la Seconde Guerre mondiale.

Fritz Fischer
Fritz Fischer (médecin nazi)
Fritz Fischer au procÚs des médecins.

Naissance
Berlin
DĂ©cĂšs 2003 (Ă  90⁄91 ans)
Ingelheim am Rhein, Allemagne
Origine Allemagne
Grade SS
AnnĂ©es de service 1934 – 1945
Conflits Seconde Guerre mondiale

Biographie

Fritz Fischer naĂźt Ă  Berlin le [1]. Il Ă©tudie la mĂ©decine Ă  Bonn, puis Ă  Berlin, Leipzig et finalement Hambourg, ville oĂč il sort diplĂŽmĂ© en 1938. Entretemps il rejoint la SS en 1933, puis le NSDAP en 1937[1]. AprĂšs avoir Ă©tĂ© assistant Ă  l’hĂŽpital Rudolf Virchow, il est affectĂ© en Ă  l’hĂŽpital de la Waffen-SS de Hohenlychen bei Gebhardt[1], comme mĂ©decin et SS-UntersturmfĂŒhrer. En , il devient mĂ©decin des armĂ©es au sein de la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler.

De retour Ă  Hohenlychen Ă  la fin de l’annĂ©e 1941, il officie Ă  l'hĂŽpital du camp de concentration de RavensbrĂŒck, comme chirurgien assistant de Karl Gebhardt. Il y participe Ă  des expĂ©rimentations chirurgicales sur des jeunes femmes polonaises[1] - [2]. Ayant Ă©tĂ© renvoyĂ© sur le front quelque temps plus tard, il est gravement blessĂ© le et doit ĂȘtre amputĂ© du bras droit. DĂ©sormais inapte au combat, il est promu SS-SturmbannfĂŒhrer, puis retourne Ă  Hohenlychen en [1].

AprĂšs la guerre, il est jugĂ© au procĂšs des mĂ©decins et donne le tĂ©moignage suivant des expĂ©rimentations mĂ©dicales effectuĂ©es sur les « Lapins » de RavensbrĂŒck[3]:

« The subject received the conventional anesthetic of morphine-atropine, then evipan ether. An incision was made 5 to 8 centimeters in length and 1 to 1.5 centimeters in depth, on the outside of the lower leg in the area of the peronaeus longus. The bacterial cultures were put indextrose, and the resulting mixture was spread into the wound. The wound was then closed and the limb encased in a cast, which had been prepared, which was lined on the inside with cotton so that in the event of swelling of the affected member the result of the experiment would not be influenced by any factor other than the infection itself[...]interruption of circulation usual in battle casualties could be simulated by tying off the blood vessels at either end of the muscle; »

— JarosƂaw Gajewski, Regained faith in people

« Le sujet recevait l'anesthĂ©sie conventionnelle de morphine-atropine, puis de l'Ă©ther evipan. Une incision Ă©tait pratiquĂ©e sur 5 Ă  8 centimĂštres de longueur et 1 Ă  1,5 centimĂštre de profondeur, sur la face externe de la jambe infĂ©rieure, dans la zone du pĂ©ronĂ© long. Les cultures bactĂ©riennes Ă©taient mises dans de l'indextrose, et le mĂ©lange obtenu Ă©talĂ© dans la plaie. La plaie Ă©tait ensuite refermĂ©e et le membre enveloppĂ© dans un plĂątre, qui avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ©, et qui Ă©tait doublĂ© Ă  l'intĂ©rieur avec du coton, de sorte qu'en cas de gonflement du membre affectĂ©, le rĂ©sultat de l'expĂ©rience ne serait influencĂ© par aucun autre facteur que l'infection elle-mĂȘme [...] l'interruption de la circulation habituelle chez les blessĂ©s de guerre pouvait ĂȘtre simulĂ©e en ligaturant les vaisseaux sanguins Ă  chaque extrĂ©mitĂ© du muscle ; »

— Regained faith in people

Il est condamnĂ© Ă  la prison Ă  vie le est incarcĂ©rĂ© Ă  la prison de Landsberg, mais bĂ©nĂ©ficie d’une rĂ©duction de peine et est finalement libĂ©rĂ© le . Il s’établit alors Ă  Ingelheim am Rhein, oĂč il travaille dans l’usine chimique Boehringer, oĂč il reste jusqu'Ă  sa retraite[1]. Il meurt en 2003. Lorsqu'il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 90 ou 91 ans, il Ă©tait le dernier survivant connu des personnes accusĂ©es lors du procĂšs des mĂ©decins.

Bibliographie

  • Ernst Klee, « Fischer, Fritz », dans Ernst Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich : Wer war was vor und nach 1945?, Francfort-sur-le-Main, S. Fischer Verlag, (ISBN 3-10-039309-0), p. 152.
  • (de) Silke SchĂ€fer, Zum SelbstverstĂ€ndnis von Frauen im Konzentrationslager. Das Lager RavensbrĂŒck. (ThĂšse de doctorat en philosophie), Berlin, TU Berlin, , 266 p. (lire en ligne AccĂšs libre).

Notes et références

  1. Klee 2003, p. 152.
  2. (en-US) Martha Hall Kelly, « Why Fritz Fischer was one of the most feared doctors at Ravensbruck. », sur Martha Hall Kelly, (consulté le )
  3. (en) JarosƂaw Gajewski, « Regained Faith » AccĂšs libre [PDF], sur individual.utoronto.ca, Toronto, (consultĂ© le )

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.