Francisco LeĂłn Franco
Francisco Javier Tomás LeĂłn y Chiriboga (1832 - 1880) est un homme d'État Ă©quatorien, qui fut vice-prĂ©sident de l'Équateur sous l'administration du chef suprĂŞme Gabriel GarcĂa Moreno de 1870 Ă 1875. Le 6 aoĂ»t 1875, après l'assassinat de Moreno, il prend sa succession et dirige le pays jusqu'au 8 octobre 1875, date du coup d'État rĂ©publicain menĂ© par le gĂ©nĂ©ral Ignacio de Veintemilla.
Francisco LeĂłn Franco | |
Photographie de Francisco Leon Franco. | |
Fonctions | |
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Chef suprĂŞme de la Nation Ă©quatorienne | |
� (2 mois et 2 jours) |
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PrĂ©dĂ©cesseur | Gabriel GarcĂa Moreno |
Successeur | Gouvernement provisoire Ignacio de Veintemilla (président de la république) |
Biographie | |
Nom de naissance | Francisco Javier LeĂłn Franco |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 47 ans) |
Nationalité | Équatorien |
Parti politique | Conservateur |
Religion | Catholique |
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Liste des présidents de l'Équateur | |
Assassinat de Moreno
Le 6 aoĂ»t 1875, au sortir de la messe (Ă laquelle il se rendait tous les jours), GarcĂa Moreno est attaquĂ© par quatre hommes armĂ©s de machettes et de pistolets ; il s'agit de Faustino Rayo, Robert Andrade, Abelardo Moncayo et Manuel Cornejo. Après une brève lutte, il succombe. Les assassins Ă©taient pour la plupart issus de la bourgeoisie, de l'armĂ©e, et Moncayo Ă©tait un ancien jĂ©suite. Les motivations du crime restent floues, mĂŞme si Manuel Cornejo se considĂ©rait comme un homme libre se sacrifiant contre un dictateur. Ce dernier sera exĂ©cutĂ© le 27 aoĂ»t. Le principal meurtrier, Rayo, est un maroquinier et ancien employĂ© du gouvernement de GarcĂa Moreno dans la province du Napo. Rayo aurait discutĂ© du prix d'une selle avec GarcĂa Moreno le matin mĂŞme, et est exĂ©cutĂ© sur le champ[1]. La franc-maçonnerie, interdite par la constitution du pays depuis 1869 a pu jouer un rĂ´le dans l'assassinat de GarcĂa Moreno. Celui-ci Ă©crivait en 1873 Ă propos d'elle : « On m’avertit d’Allemagne que les loges de ce pays ont ordonnĂ© Ă celles d’AmĂ©rique de remuer ciel et terre pour renverser le gouvernement de l’Équateur ; mais si Dieu nous protège et nous couvre de sa misĂ©ricorde, qu’avons-nous Ă craindre ? »[2]
Un livre sur la question[3], Garcia Moreno y sus asesinos[4] conforte l'hypothèse des partisans de Garcia Moreno d'un assassinat par la maçonnerie internationale avec un financement par l'Allemagne du Kulturkampf et un soutien politique du PĂ©rou mais de nombreux points obscurs, notamment les exĂ©cutions rapides des meurtriers, des inĂ©galitĂ©s de traitement dans la poursuite des personnes impliquĂ©es, laissent la question non Ă©lucidĂ©e. En apprenant son assassinat, Juan Montalvo, polĂ©miste Ă©quatorien auteur du pamphlet « La tyrannie perpĂ©tuelle » contre GarcĂa Moreno, eut une phrase restĂ©e cĂ©lèbre : « Mi pluma lo matĂł » («C'est ma plume qui l'a tué»).
Références
- FAUSTINO LEMO RAYO, diccionariobiograficoecuador.com
- lien internet, Vie de Garcia Moreno, Père Auguste BERTHE, http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/18/98/43/histoire/vie-de-garcia-moreno.pdf
- selon DEMELAS Marie-Danielle, SAINT-GEOURS Yves, Jérusalem et Babylone : Politique et religion en Amérique du Sud: L'Equateur, XVIII-XIXème, Paris, éditions Recherches sur les Civilisations, 1989
- LOOR Wilfrid, Garcia Moreno y sus asesinos, Quito, 1967