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Francis Merlant

François Claude Merlant, dit Francis Merlant, né le à Nantes où il est mort le , est un industriel et homme politique français de droite, député de la Loire-Inférieure de 1924 à 1936.

Biographie

Fils et petit-fils d'un tanneur négociant-fabricant de cuirs, François Claude Merlant est d'abord négociant, puis industriel. Adjoint au maire de Nantes depuis 1896, il entame une carrière politique nationale en 1924[1] - [2].

Lors des Ă©lections lĂ©gislatives de 1924, il conduit la liste d'Union nationale rĂ©publicaine qui se rattache Ă  la majoritĂ© sortante du Bloc national. Il est Ă©lu avec 23 095 voix sur 72 773 en mĂŞme temps qu'Aristide Briand (32 565 voix). Francis Merlant est rĂ©Ă©lu lors des Ă©lections au scrutin uninominal d'arrondissement de 1928 et 1932. Ă€ chaque fois, il est opposĂ© au socialiste Ernest Dalby, qu'il bat au premier tour en 1928 avec 10 384 voix contre 4 950, et au second tour en 1932 avec 9 870 voix contre 9 526. Finalement il est battu au second tour des Ă©lections lĂ©gislatives de 1936 par le candidat du Front populaire, Auguste Pageot (SFIO), conseiller gĂ©nĂ©ral et maire de Nantes par 11 859 contre 10 079[1].

Au cours de ses trois lĂ©gislatures, Francis Merlant est actif au sein du groupe de l'Union rĂ©publicaine et dĂ©mocratique, principale formation de la droite conservatrice française. Il est membre de la commission du commerce et de l'industrie et de la commission de l'enseignement et des beaux-arts. De 1928 Ă  1932, il fait aussi partie de la commission de l'aĂ©ronautique. Il s'oppose Ă  la politique Ă©trangère menĂ©e par Aristide Briand, prĂ©conise une plus grande fermetĂ© envers l'Allemagne et pointe du doigt les dĂ©fauts de la SociĂ©tĂ© des Nations. En politique intĂ©rieure, il promeut l'entente entre les classes sociales, une politique familiale et nataliste et une politique fiscale visant Ă  « plus d'Ă©quitĂ© dans la rĂ©partition de l'impĂ´t Â»[1]. Il s'implique fortement dans le dĂ©veloppement de l'enseignement technique, affirmant par exemple lors du dĂ©bat sur le budget en 1926, que « le budget de l’enseignement technique n’est plus un budget ordinaire, mais qu’il a aujourd’hui un caractère tout Ă  fait spĂ©cial. Il n’est pas alimentĂ© par des impĂ´ts prĂ©levĂ©s sur la collectivitĂ© des citoyens de la nation, mais par une taxe spĂ©cifique frappant les industriels, les commerçants et les employĂ©s »[3].

Quelques projets législatifs auxquels Francis Merlant a participé[1] :

  • Projet de loi autorisant la ratification de la convention tendant Ă  limiter Ă  huit heures par jour et quarante-huit heures par semaine la durĂ©e du travail dans les Ă©tablissements industriels (convention Ă©laborĂ©e par la ConfĂ©rence internationale du travail Ă  Washington) ;
  • Projet de loi sur l'organisation de la Nation en temps de guerre ;
  • Proposition de loi d'AndrĂ© Marie relative Ă  l'organisation de l'enseignement technique, industriel et commercial ;
  • Proposition de loi autorisant les chambres de commerce Ă  crĂ©er des aĂ©rodromes et des aĂ©rogares publics.

Officier de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique et chevalier de l'ordre du mérite agricole, il est président de la Société académique de Nantes et de Loire-Atlantique en 1901[4] et de la Chambre de commerce de Nantes de 1934 à 1939, vice-président du conseil d'administration de l'École supérieure de commerce de Nantes et du comité départemental de l'Enseignement technique, membre du conseil supérieur de l'enseignement technique[1].

En 1888, il Ă©pouse Jeanne Loiseau, tertiaire franciscaine et fille d'un exploitant agricole. Ils sont les parents de :

Francis Merlant meurt à Nantes alors qu'il a 75 ans, le 16 juin 1938[1]. Son domicile est alors situé au no 37 de l'avenue Camus. Il est enterré au cimetière Miséricorde trois jours plus tard (carré AV, allée est).

Mandats à la chambre des députés

  • 1er juin 1924 - 31 mai 1928[1] : Loire-InfĂ©rieure - Union rĂ©publicaine dĂ©mocratique
  • 1er juin 1928 - 31 mai 1932[1] : Loire-InfĂ©rieure - Union rĂ©publicaine dĂ©mocratique
  • 1er juin 1932 - 31 mai 1936[1] : Loire-InfĂ©rieure - DĂ©putĂ©s du centre rĂ©publicain

Hommages

Une rue de Nantes a été baptisée rue Francis-Merlant (quartier Monselet).

Publications

  • Avant le bal, monologue, Paris, E. Dentu, , 14 p.
  • Erdra, lĂ©gende de l'Erdre, Nantes, L. Mellinet, , 15 p.
  • Rapport de la Commission des prix de la SociĂ©tĂ© acadĂ©mique de Nantes sur le concours de l'annĂ©e 1890, Nantes, L. Mellinet, , 12 p.
  • Rapport sur l'organisation de l'enseignement technique en Belgique, Paris, Ministère du Commerce, de l'industrie, des postes et des tĂ©lĂ©graphes, , 119 p.

Notes et références

  1. « Législatures de la IIIe République », sur site officiel de l'Assemblée nationale (consulté le )
  2. Jean-Michel Chapoulie, Représentations de la main-d’œuvre, actions parlementaires et administratives, coll. « Vingtième siècle. Revue d'histoire » (no 88), (lire en ligne), p. 23-47
  3. « Annales de la Société académique de Nantes », sur Internet archive (consulté le )
  4. Base des Morts pour la France de la Première Guerre mondiale

Bibliographie

  • « Francis Merlant », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • Marc Suteau, Le rĂ´le des villes, du patronat et des chefs d'Ă©tablissements dans le dĂ©veloppement des Ă©coles techniques : l'exemple des Ă©coles municipales de Nantes de 1890 Ă  1940, Les Ă©ditions de l'Atelier/Éditions ouvrières, coll. « Le mouvement social » (no 215),
  • Yves Rochcongar, "Capitaines d'industrie Ă  Nantes au XIXe siècle", Ă©ditions MeMo, Nantes, 2003.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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