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Francis Apesteguy

Francis Apesteguy est un reporter-photographe indépendant français né à Suresnes le , et mort le à Orgeval.

Francis Apesteguy
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  69 ans)
Orgeval
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Gamma ( - )
Sipa Press ()
Site web

Spécialisé dans le portrait sur le vif de célébrités il a été paparazzi pour les agences Sipa Press, Angeli puis Gamma.

Biographie

Francis Apesteguy naît le à Suresnes[1]. Son père, Jean-François Apesteguy, a été un des assistants de Jean Renoir avant de devenir galeriste[2]. Il est le neveu du peintre Yves Corbassière[3].

Il débute dans la photographie de mode et de publicité comme assistant successivement de Willy Rizzo, Sam Lévin, et Helmut Newton[2], mais il se lasse très vite de ce milieu[4] - [5].

« Déterminé à devenir photojournaliste, j'ai sauté dans un avion pour faire mes premiers reportages en Irlande du Nord »[4]. Surnommé « Apes » par ses confrères[2], il travaille successivement pour Sipa Press[4], l’agence Angeli et brièvement Team International[3] et devient un spécialiste reconnu de photographies de célébrités « prises sur le vif ».

Le , il réalise son premier scoop. Il dîne au drugstore Publicis situé en haut des Champs-Élysées quand l’immeuble est ravagé par un incendie. Il photographie une femme qui saute du premier étage. France-Soir publie la photo sur cinq colonnes à la une[6] - [4] - [5]. C'est à la suite de la large diffusion de cette photo dans la presse qu'il entre à l'agence Sipa[5].

En juillet 1977 il entre à l’agence Gamma dont il sera l’un des piliers[3], et avec laquelle il travaille jusqu’en décembre 1997[3] - [7].

En mai 1978, il est envoyé en reportage au Tchad pour ramener des preuves de la présence militaire française. À son arrivée il est interpellé, son matériel est confisqué et on l’enferme dans une cellule. Soupçonné d’être un espion à la solde de la Libye, il parvient à s’évader[8].

Francis Apesteguy est spécialiste des photos de célébrités[5]. En 1981 il est l’un des personnages principaux du film documentaire Reporters de Raymond Depardon qui immortalise sa course derrière l’acteur Richard Gere[9]. Il est l’un des sept photographes français dont les images sont présentées en 2014 dans l’exposition « Paparazzi ! Photographes, stars et artistes » au centre Pompidou-Metz[10] - [11].

Syndicaliste actif à Gamma, Francis Apeteguy mène dans les années 1990 une grève et un procès qui a permis aux photographes des agences Gamma, Sipa, Sygma de « bénéficier d’une reconnaissance de leurs droits sociaux de salariés et leur permettre de bénéficier d’une pension de retraite »[12]. En , il lance un Manifeste de l’indignation à l’intention des artistes créateurs et du ministère de la Justice pour soutenir sa consœur Marie-Laure de Decker dans son différend vis-à-vis de l’agence Gamma-Rapho[12] - [5].

Ses reportages sont diffusés depuis 2018 par Studio Hans Lucas[13]. Il vit et travaille à Ézy-sur-Eure jusqu’en 2020[2].

Francis Apesteguy meurt à Orgeval le à l’âge de 69 ans[5] - [14].

Exposition

Liste non exhaustive

Publication
  • Francis Apesteguy, La Vie de Paris, Calvendo Verlag, , 14 p. (ISBN 978-1325079148)

Bibliographie
  • Roland Barthes, « La seconde surprise : ApestĂ©guy », dans : La Chambre claire. Note sur la photographie, Cahiers du cinĂ©ma, Gallimard Seuil, 1980, p. 58.
  • Catherine Coroller, « Les paparazzi dans un engrenage ». Interview de Francis Apesteguy, ancien « pisteur » de star dans : LibĂ©ration, .
  • Michel Setboun, Sylvie Dauvillier, « . L’incendie du drugstore Publicis. Francis Apesteguy », dans : 40 ans de photojournalisme. GĂ©nĂ©ration Sipa, Éditions de La Martinière, 2012, p. 24-25.
  • Francis Kochert, Reporters, suivi d’une rencontre avec Raymond Depardon et Francis Apesteguy, Centre Pompidou-Metz, .

Notes et références
  1. « Francis Apesteguy | www.a-l-oeil.info » (consulté le )
  2. David Chapelle, « Apesteguy, paparazzi « parce que c’était marrant ! » » (consulté le )
  3. Michel Puech, « Francis Apesteguy (1952-2022), l’indomptable « Apes » | www.a-l-oeil.info » (consulté le )
  4. Michel Setboun, 40 ans de photojournalisme : Génération Sipa : 27 septembre 1972 : Francis Apesteguy, l’incendie du Drugstore Publicis, Paris, Éditions de La Martinière, , p. 24-25
  5. Claire Guillot, « La mort du photographe Francis Apesteguy, défenseur acharné de sa profession », Le Monde,‎ dimanche 13 - lundi 14 février 2022, p. 35 (lire en ligne, consulté le )
  6. France-Soir, « L’incendie de Publicis », , p. 1.
  7. Michel Guerrin, « Le photographe Francis Apesteguy quitte Gamma », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Paris Match, « Je m’évade d’une prison tchadienne. Par Francis Apesteguy », sur parismatch.com, (consulté le ).
  9. Catherine Coroller, « «Les paparazzi dans un engrenage». Interview de Francis Apesteguy, ancien «pisteur» de stars. », sur Libération, (consulté le ).
  10. « Paparazzi - Hommage aux voleurs d’images », sur Paris Match, (consulté le )
  11. « Francis Apesteguy, le repenti », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  12. Michel Puech, « " Soutenons Marie-Laure de Decker ", l’appel du photographe Apesteguy », sur Mediapart (consulté le ).
  13. « Francis Apesteguy - Photographie | hanslucas.com », sur hanslucas.com (consulté le ).
  14. Arnaud Bedat, « Un très grand photographe vient de nous quitter, immortalisé dans le cultissime «Reporter» (1981) de Raymond Depardon », sur Twitter, (consulté le ).
  15. « Au Centre Pompidou-Metz, les paparazzis s'exposent », sur LEFIGARO, (consulté le ).

Liens externes
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