Francesco Piccolomini
Francesco Piccolomini, nĂ© le Ă Sienne, en Toscane (Italie) et dĂ©cĂ©dĂ© le Ă Rome, Ă©tait un prĂȘtre jĂ©suite italien du XVIIe siĂšcle, professeur de philosophie au CollĂšge romain et supĂ©rieur provincial de plusieurs provinces jĂ©suites d'Italie. Il devint, en 1649, le 8e SupĂ©rieur gĂ©nĂ©ral de la Compagnie de JĂ©sus.
Naissance | |
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DĂ©cĂšs | |
Surnom |
(en latin) Franciscus Piccolomini |
Formation |
Lettres, philosophie et théologie |
Activité |
A travaillé pour | |
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Ordre religieux |
Biographie
Formation et enseignement
Fils de Lelio Piccolomini de Triana et d'AgnĂšs Piccolomini de Castiglione Francesco nait le 12 octobre 1582 Ă Sienne, en Toscane. Suivant les traces de son frĂšre il entre dans la Compagnie de JĂ©sus le 25 janvier 1600 et fait son noviciat Ă Rome (Saint-AndrĂ© du Quirinal). Ă la fin de sa formation spirituelle et philo-theologique Piccolomini est ordonnĂ© prĂȘtre (1611) et poursuit plusieurs annĂ©es de spĂ©cialisation avant dâenseigner lui-mĂȘme la philosophie au CollĂšge romain. Il y enseigne deux fois le cours complet de philosophie (1615-1621) et, durant le second terme, il aura parmi ses Ă©tudiants le jeune jĂ©suite belge, saint Jean Berchmans.
Gouvernement religieux
En dĂ©cembre 1625 Piccolomini est nommĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Compagnie de JĂ©sus par Muzio Vitelleschi. Il est, Ă partir de 1631, de plus en plus engagĂ© dans des tĂąches de gouvernement religieux, dâabord comme visiteur canonique des provinces jĂ©suites de Naples et Sicile, en vue de leur rĂ©unification Ă©ventuelle. Il y est accompagnĂ© de son ancien Ă©tudiant (et futur SupĂ©rieur gĂ©nĂ©ral) Gian Paolo Oliva. Ensuite il est, successivement, recteur du CollĂšge romain (1632-1635), provincial de Rome (1635-1638), provincial de Milan (1638-1642) et provincial de Naples (1643-1646). AprĂšs la VIIIe CongrĂ©gation gĂ©nĂ©rale il est guide spirituel au CollĂšge romain (1646) et, de nouveau : SupĂ©rieur provincial de Venise (1647-1650).
Supérieur général
Ă la mort de Vincent Caraffa (en 1649) son vicaire gĂ©nĂ©ral François de Montmorency convoque la IXe CongrĂ©gation gĂ©nĂ©rale en vue dâĂ©lire son successeur. Elle se rĂ©unit le 8 dĂ©cembre 1649. Francesco Piccolomini est Ă©lu supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral le 21 dĂ©cembre, au premier tour, avec plus de deux tiers des voix. La CongrĂ©gation gĂ©nĂ©rale passe en outre quelques dĂ©crets qui rendent plus strictes les conditions dâadmission Ă la profession religieuse solennelle dans la Compagnie de JĂ©sus.
La courte durĂ©e du gĂ©nĂ©ralat de Piccolomini ne permit pas de grandes rĂ©alisations, mais son nom reste liĂ© Ă deux documents internes importants qui mettent en Ćuvre les directives de la CongrĂ©gation gĂ©nĂ©rale. Il sâagit surtout dâexĂ©cution de dĂ©cisions prises antĂ©rieurement... Aussi Piccolomini Ă©crit-il une lettre Ă toute la Compagnie dans ce sens â âDe utilitate et necessitate exsecutionisâ (28 octobre 1650) â indiquant clairement quâil nâhĂ©siterait pas Ă dĂ©mettre avant terme les supĂ©rieurs qui ne seraient pas vigilants dans lâexĂ©cution de dĂ©cisions prises.
Ensuite, le professeur de philosophie quâil est, est sensible aux plaintes qui sont parvenues Ă la CongrĂ©gation gĂ©nĂ©rale : des professeurs de philosophie prennent des libertĂ©s avec le Ratio Studiorum de l'Ordre et enseignent des «subtilitĂ©s inutiles et doctrines nouvelles». Certaines questions philosophiques sont sensibles: la composition atomique de la matiĂšre, le mouvement de la terre et lâimmobilitĂ© du ciel, etc. Sans se prononcer sur ces nouvelles âthĂšsesâ Piccolomini dĂ©cide quâelles ne peuvent ĂȘtre enseignĂ©es pour « assurer une plus grande cohĂ©rence et soliditĂ© de doctrine, dans la ligne du Ratio Studiorum ».
Son enseignement est Ă©galement dans sa vie personnelle : la maniĂšre dont il supporta patiemment les grandes souffrances que durant une quinzaine de jours lui causĂšrent des calculs aux reins qui entrainĂšrent sa mort. Francesco Piccolomini meurt Ă Rome le 17 juin 1651.
Source
- M. Colpo: article Piccolomini, Francesco, dans Diccionario historico de la Compañia de JesĂșs, vol.II, Roma, IHSI, 2001, p.1629-1630.
Liens externes
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