Francesco Borghero
Francesco Borghero (nĂ© le Ă Ronco Scrivia, dans le diocĂšse de GĂȘnes et mort le dans son village natal) est un prĂȘtre italien de la SociĂ©tĂ© des missions africaines (SMA). Il ouvrit la voie Ă l'implantation du catholicisme au BĂ©nin et au Nigeria.
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 62 ans) GĂȘnes |
Activité |
Biographie
AttirĂ© par l'action missionnaire, le jeune prĂȘtre Francesco Borghero ne trouve pas en Italie le moyen de rĂ©pondre Ă sa vocation. Il rejoint en 1858 Lyon et Mgr de BrĂ©sillac, qui vient de fonder la SociĂ©tĂ© des missions africaines (SMA).
En 1859, tous les missionnaires de la SMA meurent à Freetown de la fiÚvre jaune. En , Borghero est nommé supérieur du vicariat apostolique du Dahomey : Rome a chargé la jeune Société des Missions d'explorer la région comprise entre le fleuve Volta et le Niger, de nouer les premiers contacts et d'évangéliser cette région.
Il dĂ©barque Ă Ouidah, le , accompagnĂ© du pĂšre François Fernandez, un Espagnol ; le Français, le pĂšre Louis Edde, Ă©tant mort Ă Freetown. Il prend alors contact Ă Abomey (capitale du royaume du Dahomey) avec le roi GlĂ©lĂ©, souverain hostile Ă la pĂ©nĂ©tration europĂ©enne. Au terme d'un entretien, le roi raccompagne lui-mĂȘme le missionnaire Ă l'extĂ©rieur de son palais : les portes du Dahomey lui sont dĂ©sormais ouvertes[1].
Pendant les quatre annĂ©es de sa prĂ©sence dans le vicariat, le pĂšre Borghero voyage beaucoup : du Liberia Ă lâĂźle de Fernando-PĂło. Il se propose de fonder des communautĂ©s chrĂ©tiennes mais aussi de trouver des endroits salubres pour ses confrĂšres. Pendant son sĂ©jour il rĂ©ussit Ă fonder les missions de Ouidah et de Porto-Novo, il jette les bases de Lagos, il se rend Ă Abeokuta, il visite lâĂźle de Fernando PĂło, il escalade le Mont Cameroun, etc.[2].
Bien qu'il s'efforce en permanence de se dĂ©marquer des colons et des marchands, ses relations difficiles avec les autoritĂ©s coloniales françaises provoquent son renvoi en Europe en 1865. Il rentre en France Ă©puisĂ©, seul survivant des missionnaires envoyĂ©s entre 1861 et 1865. Il quitte la SociĂ©tĂ© des missions africaines en 1868 et se retire en Italie (sa patrie d'origine) oĂč il meurt en 1892.
Postérité
Il est l'auteur du premier journal d'un missionnaire de la Société des missions africaines[3] : « Par ses écrits et sa correspondance, il a fait connaßtre à l'Europe, le golfe de Guinée, le vaudou, les sacrifices humains, la traite des esclaves, les maladies et la grande mortalité des missionnaires en Afrique. »[4].
L'Ă©glise bĂ©ninoise a choisi pour fĂȘter le 150e anniversaire de sa fondation la date du , soit le jour oĂč le P. Borghero dĂ©barquait Ă Ouidah.
Notes et références
- Martine Balard, Mission catholique et culte vaudoun, lâĆuvre de Francis Aupiais (1877-1945) missionnaire et ethnographe, L'Harmattan, 2000, 360 p.
- Renzo Mandriola, op. cit.
- Journal de Francesco Borghero, premier missionnaire du Dahomey, 1861-1865, Karthala, 1997, 293 p.
- La Croix, 28 aout 2013 p. 24
Bibliographie
- Renzo Mandirola, « Francesco Borghero premier missionnaire du Dahomey de 1861 à 1865 »], Histoire, monde et cultures religieuses 2/2007 (n°2), p. 45-61 cairn.info
- Article du journal La Croix du , p. 24
- Journal de Francesco Borghero, premier missionnaire du Dahomey 1861-1865, présenté par R. Mandirola et Y. Morel, Karthala, 1997. Comprend également un long document, « La Relation sur l'établissement des missions dans le Vicariat apostolique des Dahomé », véritable mine d'informations sur le Dahomey de l'époque.
- Patrick Gantly, Histoire de la SociĂ©tĂ© des Missions Africaines (SMA) 1856-1907, tome premier, collection « MĂ©moire dâĂglises » Karthala, 2009